Asfiyahi.Org Les-Figures [YOONOU TIVAOUANE…] Le Portrait du jour: El Hadji Daouda Dia, le héros de MBeuleukhé
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[YOONOU TIVAOUANE…] Le Portrait du jour: El Hadji Daouda Dia, le héros de MBeuleukhé

ASFIYAHi.ORG – Son vécu se résume autour de sa mission qui a consisté à islamiser son Djolof natal. Grace à ses solides connaissances, sa sagesse et son dévouement à Maodo et la Tarikha Tidjiane, El Hadji Daouda Dia a su marqué son époque et instauré un héritage digne de respect.

Dans le Daara Djolof, une légende est liée à la lignée des Dia, d’El Hadji Daouda Dia, un érudit des plus illustres qui a grandement participé à la reconnaissance de l’Islam avec la Tarikha Tidjiane dans son fief.

Né en 1877 et ayant vécu sous le règne du Bourba Djolof Bouna Alboury Ndiaye, Daouda Dia a reçu une éducation méticuleuse dans la sphère religieuse de son père, Thierno Dia, autre dignitaire et maitre coranique réputé dans cette partie du Sénégal. Puis, encore très jeune, Daouda Dia est confié à Maodo pour peaufiner sa formation.

Au sein de la cour, il brise rapidement les préjugés qui pouvaient être liés à l’âge d’érudition. Sa sagesse précoce était, pour lui, un acquis précieux qu’il se devait de sauvegarder et surtout exploiter. Dès lors, son dévouement à Maodo était sans faille. Il faut dire que tout était sacerdoce pour l’envoyé de Mbeuleukhé. Car, il en était un auprès de Maodo dont l’admiration pour le jeune homme était maintenant bien grande. En effet, El Hadji Daouda Dia imposait un respect certain avec un sceau célébré autour d’une sagesse légendaire.

Un destin qui l’amena d’ailleurs à recevoir les mains des filles de grandes personnalités notamment Safiétou Ndiaye de Bouna Alboury et Oumou Kalsom Safiétou de Maodo grâce à l’estime et la fraternité que lui vouaient les deux hommes. Investi à Mbeuleukhé, El Daouda Dia devait intervenir dans une localité, alors affectée par des croyances occultes ainsi que des pratiques animistes encrées. Toutefois, l’homme de Dieu a réussi, grâce à son ouverture d’esprit et sa sagesse, à conquérir les populations. Celles-ci, convaincues par la posture de l’homme, lui étaient d’ailleurs reconnaissantes et lui vouaient une grande estime au point de donner son nom à leurs enfants. Ainsi, d’aucuns parmi eux, entre érudits et personnalités religieuses, ont fait leurs armes auprès de El hadji Daouda Dia, dans le centre islamique qu’il a hérité de son père. Plus tard, au-delà du Djolof, il gagna les cœurs entre le Boundou, la Mauritanie et le Walo.

Avec un vœu accompli et au détour de son pèlerinage aux lieux saints en 1922, El Hadji Daouda Dia devait définitivement se séparer de son maitre et wassila pour qui il avait beaucoup d’affection. Il continuait fidèlement à répandre les enseignements de Maodo jusqu’à sa disparition à 1949 au moment où son fils El hadji Amadou Lamine Dia, autre grande personnalité religieuse, disparu à son tour en 1967, devait le remplacer. Aujourd’hui encore, le Gamou de Mbeuleukhé, moment important de communion et de prières, reste un symbole important du travail remarquable d’un grand érudit de l’histoire.

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