Car en fait, durant son quasi-siècle de vie, sa préoccupation permanente a été la collectivité. En humaniste véritable, il a toujours choisi de s’effacer, plutôt que de se mettre en avant, au détriment des autres. Par pure générosité, il a constamment cherché à cheminer avec tout le monde, s’élever avec tous. Lorsqu’on a une telle conception de la vie communautaire, il est clair que l’on ne peut être qu’attentif aux maux sociaux et par conséquent, user sa santé, son temps, ses moyens physiques et intellectuels pour trouver et proposer des remèdes. En cela, il était un véritable intellectuel, c’est-à-dire intéressé par la transformation qualitative de sa société. Voilà pourquoi, il a beaucoup communiqué, toujours communiqué, pour ne pas être « le patriarche qui savait », mais plutôt « le patriarche qui parlait ».
Par fidélité aux enseignements du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui), son modèle et le favori de son amour, qui avait dit, dans un hadith: «Man lam yahtamma bi umûril muslimîna fa laysa minnâ : N’est pas des nôtres, celui-là qui est indifférent aux affaires des musulmans ». De même que cette autre sagesse prophétique que mame Abdou répétait souvent: «al halqu kulluhum mazâhiru-l- lâhi : Toutes les créatures font partie de la famille de DIEU »…
N’est-ce pas donc assez pour étayer son engagement au quotidien pour la communauté?
Issa FAYE
Serviteur de la Hadara