Asfiyahi.Org DIRECT DU MINBAR Direct du Min’bar – Vendredi 18 Safar 1438, 18Novembre 2016 DEFENDRE LA CAUSE DE DIEU : UNE RESPONSABILITE SANS LIMITE NI PRETEXTE
DIRECT DU MINBAR

Direct du Min’bar – Vendredi 18 Safar 1438, 18Novembre 2016 DEFENDRE LA CAUSE DE DIEU : UNE RESPONSABILITE SANS LIMITE NI PRETEXTE

Imam Faysal Ibn Jamîl Ghazary a détaillé les chapitres de la responsabilité individuelle et aussi collective de défendre la cause d’Allah (Nuçratud-Dîn) envers et contre tout. Mais si la défense de la cause des peuples et des Nations nécessite des chartes, des traités, des Accords et Alliances –  et leur stricte surveillance, la défense de la première des causes, celle de Dieu semble souffrir d’ignorance, de négligence, souvent même de fuite en avant. Pourtant, il n y a rien qui puisse être aussi salutaire pour les individus, les familles, les communautés, les nations et les peuples que de s’y prendre à l’unisson et le résultat surprendrait de bien-être partagé, d’amélioration de conditions et surtout de rectitude et de vertus dans toutes les sphères de la vie.  Et le Prophète a montré la voie sans élever la voix !

Oh vous les croyants, si vous aidez Allah, Il vous le Retournera (V7, S47) en plus vous Armera de solidité, mais comment aider Le Maîtres de l’Univers qui Concentre la totalité des capacités (V106, S2), qui se Passe de tout (V97, S3), Pourvoit à chacun sa substance (V31, S10), Capable de tout y compris de raser et de rebâtir (V99, S17), Dominateur et Maîtrisant tout de sagesse (V18, S6) ? Comment donc aider Dieu avaient posé les compagnons au Prophète ? En défendant sa cause avait –il répondu, soit en aidant dans la propagation de sa Religion, car cette religion d’ultime Vérité découle d’un message de guidance pour que tout autre soit ipso facto éclipsé devant l’éclat de sa teneur, n’en déplaise les pourfendeurs (V9, S61). Défendons la cause de Dieu, car nul n’aura d’argument à s’en passer et tout le monde a reçu le message de Dieu, jusqu’au plus profond cm de sous terre ou encore au plus élevé mm de cîme (Hadith).

Nul ne peut se déclarer inapte ou non concerné puisque dans le champ de gravitation qui nous colonise de gré ou de force sur terre (V61, S11), c’est un fait indéniable de la Physique que notre équilibre tient à ce que nous émettions et recevions – et c’est donc la preuve que chacun dans l’équilibre qui est le sien est capable d’assumer sa responsabilité de défendre la cause de Dieu. C’est une obligation avait alerté le prophète et quiconque s’y manque risque de s’exposer à la sanction divine. Parmi les chapitres de la défense de la cause de Dieu, il y a justement le conseil avisé (An-Nuçh). N’est-ce pas la religion en soi, comme avait dit le Prophète, est un condensé de conseils, conseils qui se cristallisent autour de l’impératif d’ordonner le bien et d’interdire le mal (V110, S3). Voilà une qualité primaire du croyant qui le distingue de l’hypocrite, car l’hypocrite inverse les pôles de branchement en appliquant l’ordre sur le mal et l’interdiction sur le bien (V66, S9)! Quiconque défend la cause de Dieu à travers cet impératif primaire, se distingue pour ne pas en faire partie des hypocrites – et cela suffit de motivation. Sufyàn Ath-Thawry a raconté que lors d’un périple, il a mis dix fois plus de temps que prévu sur le trajet, car il voulait s’assurer avoir joué sa partition de défendre la cause de Dieu partout où il passe. Il prenait donc le temps d’observer, de noter, de relever, et de conseiller conséquemment sans prétention dans chaque communauté qu’il croisait. Or, parmi les erreurs et les omissions d’exercice de cette responsabilité fait remarquer l’Imam, il y a ceux qui disent mais comment peut-il/elle nous donner conseil alors qu’il/elle n’est pas dans la vertu ? Si seuls ceux qui sont dans la vertu ou ceux qui sont indemnes de pêchés et de déviance devraient prodiguer conseil, avait dit Hassan Al Baçary, seul le Prophète d’Allah aurait voix au chapitre ! Ne confondons pas avertit l’Imam le devoir de défendre la cause de Dieu en prodiguant conseil en faveur du bien et contre le mal de notre agissement contraint par les réalités du monde et de ses déterminants.
 
L’adulte comme l’enfant, la femme comme l’homme, le riche comme le pauvre, le savant, comme l‘ignorant, l’enseignant comme l’apprenant, tout le monde peut et doit donner conseil, prodiguer enseignement, partager expérience, indiquer un signe, détecter une source, propager une bénédiction, etc. Les petits Hassan et Hussayn qui étaient encore enfant du temps de leur grand-père le Prophète ont une fois été témoin d’un adulte qui faisait les ablutions un peu n’importe comment. Ils ont trouvé une astuce de le rectifier sans le frustrer. Ils ont prétendu ne pas tomber d’accord sur l’ordre des membres. C’était d’abord le visages avant les bras ou l’inverse ? Puisque le vieux avait procédé à l’inverse, ce qui n’est pas le bon ordre. En posant la question à l’adulte pour espérer qu’il les départage en révélant la bonne pratique, l’adulte s’est rendu compte que lui-même avait inversé l’ordre et a rectifié avec eux. Les deux enfants sont partis rassurés de leur pédagogie et fiers de ne pas avoir frustré. Voilà aussi le petit Sulaïmàn témoin d’une délibération de son père Dawûd, Prophète et Juge solennellement installé par Dieu sur terre pour ne délibérer que dans l’équité et la justice (V26, S38). Pourtant, il contesta un délibéré de son père et sa version fut retenue par Dieu qui en informa le monde (V78, S21).
Qu’en est-il du jeune Yusuf dont l’interprétation du rêve du Souverain (Vs 47-48, S12) et le conseil de gestion qu’il y ajouta (V55) comme bonus continue après plus de 6000 ans d’inspirer les meilleures politiques de développement et d’éradication de la pauvreté (S12). Nul n’a donc le droit de se soustraire de cette responsabilité insiste l’Imam, responsabilité de défendre la cause de Dieu – et qui peut s’exercer de mille manières au-delà du conseil en faveur du bien et contre le mal. Par exemple dans l’enseignement ajoute l’Imam, dans la prolongation d’une information utile et qui est rendu maintenant tellement facile avec les outils de communication et les applications de résotage. Toute information utile dans la science, dans le social, dans le médical, dans le bien-être, toute information utile dans tout doit être partagée avec tous, car cela tient aussi de la défense de la cause de Dieu. Attention dit l’Imam, cela n’est pas une porte ouverte à prétendre parler de ce dont on ne sait rien ou de polluer partout de nonsense. Il faut distinguer l’enseignement de ce qu’on maîtrise – et pour lequel une demande plus qu’une offre justifierait – de la prétention ou même de la malhonnêteté de prodiguer enseignement sur ce qu’on ne connait pas ou d’appliquer le tout partager. Le Qur’ân dans ce sens est sans appel, comment dites-vous ce que vous ne maîtrisez pas, quelle gravité de dire ce qu’on ne maîtrise pas (Vs 2-3, S61). Dans ce Hadith de Seuhl Ibn Sa’d, le prophète rassure que l’effort d’orienter un seul individu qui trouverait guidance ou réconfort ou connaissance de la part de quelqu’un vaut mieux que toutes les richesses du monde.
 
Autre moyen de défendre la cause de Dieu dit-il réside dans la solidarité – solidarité avec les démunis, avec les malades, avec les persécutés, avec les migrants et les chercheurs d’asile, les pauvres et les dépossédés, les désorbités et déracinés de leur terre. Le principe de solidarité comme chapitre dans la défense de la cause de Dieu réside selon l’Imam dans le devoir de vouloir du bien pour tout le monde (critère de validité de la Foi dans les enseignements du Prophète). Et dans tous ces efforts qui concourent au bien-être collectif, il ne faut pas prêter attention aux contre-messages, au découragement, à la démotivation. D’aucuns précise l’Imam rameront à contre-courant de tous ces efforts et diront par exemple : les gens sont têtus et moulus dans ce qu’ils désirent, le conseil ne leur servira rien…Oh que si répond-il, car au moins devant Allah, on ne leur reprochera pas de ne pas avoir alerté (V164, S7) et le Directeur du Dàra de Fass Touré Ustaz Abdul Aziz vient d’en donner la preuve par ce message pathétique de 35mns34sec qui circule sur les réseaux ces derniers jours. La défense de la cause de Dieu ne relève pas de Dieu, mais des humains, car c’est par cette responsabilité que les humains peuvent gagner l’Agrément de Dieu. Voici Mûsà envoyé par Dieu chez le rebelle le plus despote de la planète, et pourtant Allah Conseille à son Prophète d’user d’arguments tendres et convaincants (V44, S20) afin que Pharaon revienne à la raison. Le conseil n’est donc pas à négliger, même si celui qui le donne est un pervers avait dit le Prophète, car nul n’a obligation ou droit de regard sur le résultat des autres tant est que le contenu de leur cœur ou la nature de leur intention ne nous sera jamais connu. Il ne faut pas confondre obligation d’exercice (responsabilité) de la nécessité des résultats (secret de Dieu). Nul n’est dans le secret de Dieu. Ne soyez pas découragés ajoute l’Imam par les résultats non probants d’autres qui vous ont précédé dans le même exercice, dans la même responsabilité, dans les mêmes combats. Allah n‘a-t-il pas Alerté le Prophète qu’il sera combattu, traité de tous les noms comme les prophètes avant lui (V34, S6), mais la patience était leur arme et cette patience dans la méthode du Prophète s’est transformée en sagesse (V125, S16) pour devenir l’instrument universel de persuasion

Nul doute que nos sœurs et frères de la communauté Murid qui célèbrent le Grand Magal de Touba feront écho de l’exemplarité du Cheikh – tant il a excellé dans toutes les facettes de la défense de la cause de Dieu, jusqu’à dérouter les pires ennemis de sa race. Il les a combattus de toute énergie pour sauvegarder la dignité inviolable de tout le peuple noir devant l’ignoble dessein indéfendable de colonisation par le blanc et ce combat mérite bien d’être perpétué dans la sillage sunnite d’ordonner le bien et d’interdire le mal  !
Best Zyars

Al Amin

 
Quitter la version mobile