Asfiyahi.Org DIRECT DU MINBAR Direct du Min’bar – Vendredi 17 Avril 2015 – Petite étincelle…surprenante de capacité d’artifice
DIRECT DU MINBAR

Direct du Min’bar – Vendredi 17 Avril 2015 – Petite étincelle…surprenante de capacité d’artifice

Cheikh Atqàny en hôte à la Mosquée de Saconnex ce midi a axé son prêche sur ces catalyseurs implicites implantés dans le cœur du croyant et qui distillent avec humilité la lumière de la Guidance et de la Piété par leur connexion à la Source, La Lumière de Dieu (V35, S24)…Lumière qui illumine, rayonne, éclaire, guide, oriente, rectifie, indique et rassure quant à la finalité. A l’l’image du GPS, qui est un instrument et non un générateur d’indication de directions et d’itinéraires, car sans sa connexion au satellite, satellite invisible, situé à 36000 Kms de la terre, le GPS ne saurait indiquer le moindre chemin ou alors perdrait son utilisateur. Tel est le cœur du croyant connecté à la source de la lumière divine, qui devient ainsi un instrument par lequel s’orientent et se guident des milliers de ses semblables (V11, S64). C’est pourtant ainsi qu’Allah Invite au sursaut du bien contre le mal (V104, S3) pour indiquer le chemin de la félicité vers cette destination heureuse comme finalité à laquelle aspire tout humain.

Le Prophète n’a cessé de se préoccuper du sort de ses semblables, au point souvent de sacrifier toute son énergie pour sauver ne serait-ce qu’une seule âme des tourments du Kufr (V6, S18). Et c’est en cela aussi qu’il est le Modèle de l’Humanité, par sa conscience élevée des terribles conséquences futures d’une déroute de l’âme dans ce monde. Il a démontré toutes les capacités, tous les sacrifices pour sauver qui pouvait l’être, qui devait l’être. Cheikh Atqàny a rappelé l’histoire émotive de la Foi de la maman de Abû Huraïra. Abû Huraïra tout jeune se montra très tôt dévoué à l’Islam dès l’arrivée du prophète à Médine, et se mit à sa disposition, mais dans un premier temps, sa maman était obstinée dans l’adoration des statuettes et refusa d’embrasser l’Islam. Abû Huraïra entreprit tout ce qu’il put mais butta sur l’entêtement de sa maman à ne pas embrasser l’Islam. Il partit voir le prophète un jour en pleurs et désolation et le Prophète s’inquiéta pour lui. Abû Huraïra sollicita alors les prières du Prophète pour que sa maman soit guidée sur la Voie de Dieu. Le prophète s’exécuta immédiatement (Allhumma-hdy Umma Aby Huraïrata) et Abû Huraïra eut l’agréable surprise au retour de chez lui. Il revint alors dire au prophète, avant de solliciter encore le Prophète de prier pour que sa maman et lui soient dans le cœur des croyants. Ce que le prophète fut et qui vaut à Abû Huraïra son rang unique dans l’échelle des éditeurs de Hadith du Prophète.

Combien de fois s’interroge l’Imam se présente l’occasion de nous réjouir de ces volte-face de croyants, d’amis, de voisins, de compagnons, ou de connaissances, au lieu d’en douter ou de s’en moquer? Combien sont les croyants qui ont vu l’étincelle de la guidance toucher leur cœur d’un geste insoupçonné, et qui du jour au lendemain basculent du Kufr à la Foi, des ténèbres à la lumière, de l’insouciance à la conscience de Dieu, de la mauvaise compagnie à la bonne compagnie, du mal au bien. Les signes de Dieu pour orienter des ténèbres vers le lumière sont si nombreux (V9, S57), plus nombreux que les ténèbres qui peuvent assaillir entre doute, peur, inquiétude du présent, incertitudes du futur, humeurs sinusoïdales des proches, crise économique, crise sociale, crise de la famille, perte de vie, maladie, brusque changement de statut, chômage, rage, désespoir, vieillesse sans sagesse, trahison, traitrise…autant de ténèbres qu’une Seule et unique Lumière peut pourtant vaincre, celle d’Allah distillée dans le cœur du croyant et qui devient d’itinérance pour l’accompagner partout (V28, S57).

Nous devons donc dira l’Imam aspirer à être des catalyseurs de biens, des redistributeurs de lumière, des sources de bienfaisance, des symboles d’assurance, des piliers de stabilité, des instruments de construction d’une paix de la cité et de consolidation de la sérénité au sein de la société. Ainsi priait le Prophète d’être érigé par Allah en une bienfaisance parmi Ses Bienfaisances, une miséricorde parmi Ses Miséricordes et une lumière par laquelle Allah Indiquera la Guidance aux créatures (V52, S42). Toutes ces invocations, au même titre que celles qu’il a élevées pour répondre à la sollicitation de Abu Huraïra ont aussi été agréées par Allah, comme en Atteste le Qur’ân. C’est donc un encouragement pour nous à suivre le modèle prophétique dans son obsession d’être un code de félicité (Miftàhun lil khayri). Et le prophète ne s’en est pas tenu à cela. Il n’a de cesse encouragé les compagnons à enfiler le costume de la guidance, par le cœur assaini et apaisé, par le verbe clame et rassurant, par l’attitude exemplaire et positive (positive attitude, DdM du 21 Mars 2014), par le sursaut de bienfaisance. Il rassurait les compagnons que le bon caractère et l’attitude positive peuvent rapporter en un jour sur un seul geste plus de récolte qu’une année entière de pratiques agréées de prière ou de Ramadan (Hadith). Et il leur indiquait la méthode, à savoir commencer par sa famille, ses proches (V214, S26), son cercle social, son quartier, sa communauté. Lorsqu’il envoya Seydinà ‘Aliyy dans cette tribu rebelle et guerrière qui a résisté à tous les assauts antérieurs aux portes de Médine, il ne lui donne aucune consigne militaire, sa préoccupation même dans un contexte de légitime défense n’était point de brandir une prouesse militaire dont Seydina ‘Aliyy était plus que capable, mais de sauver des âmes des ténèbres du Kufr et de la rébellion contre Dieu. Appelles – les à la Chahàda disait- il à Aliyy et s’il acceptent, ils sont libres (V4, S9).

Qu’une seule personne trouve guidance par ton étincelle d’inspiration, acte, ton discours, attitude ou comportement vaut bien meilleur que récolter toutes les richesses de la terre (Hadith) disait-il aussi Mu’àz et Abû Mûsa. Nous avons donc enchaîne l’Imam des opportunités d’illustrer ce Hadith du prophète dans ce contexte où la culture matérielle prend encore le dessus sur la conscience divine, et chaque jour, renchérit-il, nous devons mettre à jour notre agenda dans ce domaine de créer le sursaut de bienfaisance pour nous, nos proches et notre entourage. Qu’avons-nous concrètement accompli dans ce domaine ? Ainsi seulement pourrons-nous éloigner la crainte du Feu, crainte dont Allah nous Invite d’épargner nos âmes et celle de nos familles (V6, S66). Et le prophète a démontré aussi dans le cas de Samàma, ce chef de tribu Arabe, à la tête de toute une contrée aussi peuplée que riche, capturé par les compagnons, que ni les effectifs, ni l’accumulation ne l’intéressait, mais uniquement la Foi et la Lumière dans le cœur des humains. Il finit par laisser Samàma partir à la grande surprise des compagnons, mais Samàma revint quelques jours plus tard avec tout son peuple pour embrasser l’Islam (V2, S110), la lumière de Dieu avait pris dans son cœur grâce à l’étincelle de douceur, de convenance, de sérénité, de bon sens, de sagesse et d’humanisme que le prophète à allumée ! Allumons des étincelles tous les jours et en toute circonstance, allumons-en autant que possible, nul ne sait dans quel cœur elle provroquera ce feu d’artifice intérieur qui caractérise les croyants (V28, S13). Et c’est pour favoriser cette éclosion, pour multiplier les chances de tels évènements que le Prophète ne s’opposait pas à ce que sa famille puisse dialoguer avec des non croyants, des non musulmans, tant qu’il y avait un dénominateur commun d’humanité qui pouvait servir de brindille à l’étincelle d’artifice, au rayonnement de la Foi…car en définitive, seul Allah Détient ce secret d’allumer la flamme Tawhidienne, encore plus intense, plus pérenne, plus spectaculaire, mais plus diffuse et implicite que l’Olympique.

Qui peut prétendre éteindre cette flamme du Tawhîd puisque c’est Allah qui l’A Allumé comme avait chanté le poète dans Yà Jizwatat-Tawhîd, heul lakki mutfi-‘un… ? Et qui sait si cette flamme olympique dont on nous a tant chanté les mérites n’est qu’une échappée de l’original et donc finira par retrouver ses racines et orienter les cœurs vers cette finalité à laquelle aspire tout humain – citius, altius, forties – plus fort dans la Foi, plus haut dans l’échelle de l’Agrément de Dieu, plus vite à exécuter ses ordres, et même encore plus loin dans la conquête de toutes les formes de bien ! Et dans cette entreprise olympique si noble, si pure, si antique, les performances du Prophète (et des compagnons) sont consignées dans le livre des records chantées par Imam Bûsary dans le Burdah en ces termes – Jusqu’à ce que tu posât une marque que nul autre concurrent ne prétendrait approcher ni par élévation, ni par force, ni par vitesse, ni par projection…soit par aucune parmi les capacités de l’olympisme. Voilà qui reprend bien la formule de Lamartine dans l’indicateur de performance ou de productivité qu’il serait utile de rappeler à tous les acteurs de développement…si la petitesse des moyens et la grandeur des résultats sont les critères combinés de mesure de la grandeur humaine, qui oserait se comparer à Mahomet ?

En conclusion, Cheikh Atqàny a indiqué que dans sa méthode modèle, le Prophète une fois qu’il allumait l’étincelle de Foi dans le cœur de quelqu’un se mettait à lui enseigner les préceptes de la Salât, car le raccourci de connexion permanente entre le serviteur et son Seigneur est bien la prière quotidienne. D’ailleurs fait-il remarquer, ceux qui accusent Dieu d’indifférence parce qu’ils ne voient pas le fruit de leurs prières, doivent s’en prendre uniquement à leur incapacité à accomplir la salàt dans les règles. La salàt accomplie dans les règles préserve du mal, protège contre le dérapage (V45, S29) et pourvoie une richesse directement de Dieu (V132, S20)…révisons donc notre méthode de prière et remplissons notre cœur de lumière de Dieu, afin de multiplier les étincelles, seulement ainsi nous pourrons sortir de toute crise, crise que nous avons créés nous – mêmes de toutes pièces et entretenons (V41, S30) sans cesse !

Puisse Allah nous Eriger en Code de Félicité et en Désamorceurs de crise – ainsi disait le Prophète – Mafàtîhun lil khayr, maghàliqun lich-charr !

Best Zyars

Quitter la version mobile