Asfiyahi.Org DIRECT DU MINBAR En direct du Minbar – 11 Cha’bân 1436, 29 Mai 2015 – Le Contrat…Y’aurait-il option autre que le Respecter ?
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En direct du Minbar – 11 Cha’bân 1436, 29 Mai 2015 – Le Contrat…Y’aurait-il option autre que le Respecter ?

Le contrat, celui de l’adoration (Tawhîd) qui nous lie à Allah et qui se décline en contrat de confiance au sein des relations humaines (famille, couple, amis), ou social au sein de l’entreprise professionnelle, ou encore sociétal entre les élus et le peuple, et encore d’autres déclinaisons du contrat de base de ne point trahir aucun de ce qui précède, car ce serait trahir notre foi en Allah…voilà le contenu court et dense (Sunna) de la prêche de l’Imam Hajj Rachid à Petit Saconnex ce Midi.

Le prétexte est certainement encore ce qui se passe en Syrie où malgré les massacres perpétrés par le régime contre les populations, le monde semble ne pas avoir de solution pour empêcher que cela se perpétue. Alors que Allah Met en garde dans la S.8 (Vs 20 – 29) contre ceux qui trahissent le pacte signé avec Allah, le Prophète et la communauté. Alors que le monde s’apprête à évaluer ses solennels engagement des Objectifs du Millénaire, alors que tant d’autres engagements sont quotidiennement bafoués, trahis, manqués, ignorés, ou simplement tordus de triche et de corruption (affaire FIFA, Ebola), alors que tant de résolutions des Nations Unies se révèlent être des pactes violés par leur signataire, alors que le verset 27 en particulier appelle les croyants à ne pas trahir la confiance dont ils sont dépositaires en étant conscient et bien au fait de leur forfaiture (Wa antum ta’lamûn!) – les hommes et femmes de bonne volonté ont le droit de questionner la pertinence de mettre encore sur le dos du futur d’autres promesses, fussent-elles sous un nom plus malicieux d’objectifs durables sans fixer d’horizon temporel.

La trahison de la confiance, rappelle l’Imam, est illustrée par la désobéissance dans l’adoration d’Allah, tant que l’âme est confrontée par nature à l’ambivalence de la soumission et de la rébellion (V.83, S.2; V.15, S.13), aidée surtout par la connivence avec Satan. L’âme est pourtant bien attachée originellement à la reconnaissance de Son Seigneur comme Unique Dépositaire de la Souveraineté du Monde (V.172, S.7) et voilà pourquoi dans ses vélléités de rébellion, Allah nous informe qu’Il arbitre entre l’âme (V.24) et son enveloppe corporelle, car si l’enveloppe corporelle avec son désir (et non besoin) de passions et de mondanités tend souvent vers le mal et l’interdit, l’âme pure originelle cherche à se confiner dans le licite pour retourner tel quel, i.e. pure et et agréée à son Seigneur (Vs 27 – 28, S.89). Quant à Satan, il a juré devant Dieu que lui et ses ouailles investiront toutes leurs forces pour détourner l’humain de Sa voie naturelle de proximité avec son Dieu (V.39, S.15) et obstrueront toute porte de reconnaissance de l’humain envers Dieu, soit de l’adoration (V17, S7). Pourtant il s’est empressé de se déclarer impuissant contre les purs d’intention, donc de cœur – Mukhliçîn. Comment alors trouver sa trajectoire – droiture, foi, ferveur permanente à l’adoration d’Allah, pratique pure (Dînul Khàliç) de la religion – entre tous ces pièges sataniques et entre tes ces contraintes de contexte.

L’Imam dira que le respect du pacte et donc la non trahison de la confiance commence par soi, dans l’éducation de son âme à évoluer dans sa coquille originelle de pureté ou d’intuition divine (V.30, S.30). Ensuite, cela se décline envers sa famille et ses enfants, envers son environnement, envers la Société et la communauté – à chaque niveau correspond une confiance et un pacte à (i) respecter et (ii) à ne point trahir. Car il est possible de respecter par ci et de trahir par là. Il s’agit de respecter unilatéralement et de ne trahir aucunement. Même si un tel chantier peut sembler être un défi pour l’esprit humain enclin à la connivence satanique, voilà dira t-il que l’Islam vienne à notre secours, car le premier enseignement de l’Islam a été la transformation de notre âme de sa nature rebelle vers une nature intuitive de soumis (Muslim) et c’est ajouta t-il la signification du terme Qur’ânique – sortir des ténèbres pour embarquer dans la lumière (et qui apparait 7 fois[1] – les 7 longueurs d’onde de la Lumière ou les 7 jours de la semaine ou encore les sept couches atmosphériques – dans le Qur’ân). Ce premier pas qui a tracé le sillage pour l’humanité dans sa relation intuitive avec son Seigneur est illustré dans la réponse automatique de Seydinà Ibràhim lorsque son Seigneur lui dit Soumets-toi et il a répondu, Je me soumets au Seigneur des Monde (V131, S2), réponse qui retentit en permanence dans le cœur de tous ceux qui aspirent à la pureté intuitive originelle et qui a été repris par la Reine de Saba des siècles plus tard dans son ralliement affectueux au Prophète Souaïman, mais guidé par sa soumission confessionnelle au Seigneur des Mondes (V44, S27). Et c’est devenu ainsi un verbe de gratitude en réponse au défi précité de Iblîs et que nous répétons chaque jour au moins 19 fois dans les actes ‘adoration et chaque fois que nous débutons la Fàtiha (V2). La soumission est devenue glorification ou louange pour nous aider à rester dans les termes du contrat initial que notre âme avait conclu avec le Seigneur de l’Univers. En sommes-nous conscients ?

Et c’est aussi fort illustré dans la conversion à la religion des premiers pionniers musulmans tels que Abu Bakr, ‘Umar, ‘Usman, ‘Aliyy. Parmi ces valeureux devanciers, figuraient des adultes qui ont semé le trouble dans le Quraïche pré-Islamique, mais à l’évocation de leur nom, tous se précipitent à leur rendre hommage (Radiyal-Làhu ‘anhum!) et nul ne se rappelle de leur passé pré-Islamique. En plus, fort de la transformation de leur nature rebelle, ils ont conquis l’autre chantier, celui de vaincre Satan et de se détourner des mirages trompeurs de ce monde pour préparer leur rencontre avec Allah en donnant le meilleur exemple dans tous les domaines de l’adoration d’Allah et de l’entreprise humaine.

L’un des compagnons du Prophète disait d’ailleurs que si les humains craignent la mort, lui il l’entrevoit car c’est le moment de son RV avec son Seigneur (V110, S18). Quant à Ibn Taymiy, pour démontrer sa fusion avec la nature soumise de son âme, il disait ceci : Que peuvent mes ennemis contre moi, s’ils me tuent, ils précipitent ma rencontre tant désirée avec mon Seigneur, s’ils me déportent, ils me donnent l’occasion d’adorer Allah ailleurs dans cette vaste terre et d’y faire résonner ses louanges, s’ils m’enferment, ils ne peuvent me priver de la lumière de Dieu qui habite mon âme et qui les éblouirait, s’ils me torturent, ils ne touchent que mon corps physique et jamais mon âme, s’ils me laissent ainsi, ils me laissent avec ma nature profondément attaché à Dieu et respectueux de ses Décisions…que peuvent mes ennemis contre moi, advienne que pourra !

Et pour tous ceux qui ne tombent donc pas dans ce piège des menaces mondaines, l’Imam rappelle les caractéristiques de ce monde dont l’abondance n’est que miette, la vie n’est vouée qu’à la mort, la force n’est vouée qu’à la vulnérabilité, et tout ce qui y est amassé n’est que germe de crise (V. 28 – fitna). A l’opposé, la vie auprès d’Allah est éternelle, agréée, remplie de joie, amnésique de vos erreurs et rétibuée immensément de l’agrément sans limite d’Allah SWT (V.29 – Fadl ‘Azîm). Y a pas photo dira t-il entre ces deux et comment ne pas choisir donc, alors que nul n’ignore la réalité des deux issues. Croyez-vous que ceux qui ont choisi le camp de Dieu – et donc qui triompheront – ignorent l’autre voie, celle de Satan? Non bien sûr ajouta t-il. Croyez-vous que ceux qui ont choisi le camp de Satan – et qui perdront ici et là bas – ignorent l’autre voie, celle de la félicité, non bien sûr, Allah a doté chaque être du discernement de l’ambivalence (V.10, S.90) avec la lumière de son utilisation. Toutefois, si ceux qui ont choisi la droiture ont simplement atterri sur leur nature intuitive, ceux qui ont choisi le camp opposé l’ont mûri, l’ont même miroité, mais ont donc mérité (le terme Haqqa ‘alayhim) leur sort de perdition (V30, S7)

Les despotes qui se pavoisent sur terre et qui massacrent le peuple de Dieu en Syrie et ailleurs ne doivent pas se tromper – leur heure n’est pas loin. Allah a promis de les saisir vigoureusement (V. 44 – 46, S.54) et gare à ceux qui ne perçoivent pas les signes à temps pour rectifier leur comportement.

Chacun dira t-il en conclusion est invité à ré-examiner son être, sa foi, sa pratique de la religion et ses comportements, sa relation avec son Dieu, avec sa famille, avec l’environnement, avec la société et avec la communauté et à apporter dans le secret de son âme et en son for intérieur les réponse attendues et surtout à choisir pour de bon le bon cap pour se retrouver dans le bon camp, car seulement si ce choix en soi est opéré que Allah Fera sa part du changement attendu (V11, S13)

Qu’Allah nous conditionne à rallier son camp et à cultiver et obtenir Sa Proximité, et qu’Il Elève de même notre papa ElHadj Cheikh Samb de Mbour, le père de notre frère Bakary Samb dans le plus convoité de ses Paradis

Best Zyars en ce Vendredi de Cha’bàn qui annonce le Ramadan dans 19 jours ISA

DdM réédité 5 ans après, empêché que je suis aujourd’hui

Al Amine

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