La vérité est de Dieu et ne mérite donc qu’acceptation humblement. (ii) humilité en direction de la création, humaine, animale, végétale, minérale, mais surtout en direction de ses semblables, à ne jamais prétendre être sur quelque échelle que ce soit supérieur à qui que ce soit. Et c’est ce caractère de base que Allah avait Enseigné au Prophète (V19, S96) comme raccourci de proximité avec Dieu qui ouvre ensuite le croyant à la perception des caractères de noblesse qui constituent les joyaux enviés de l’Islam. Ne peut accéder à la noblesse que celui qui a cultivé, compris et dompté l’humilité. Les vertueux sur la voie de Dieu enseignent que l’homme n’est contrôlé que par deux forces gravitationnelles opposées, une contrôlée du haut et qui agit dès qu’il tend vers le bas et une autre contrôlée du bas et qui agit dès qu’il tente de s’élever (constatez le paradoxe des directions et sièges)…chaque fois que l’homme se prosterne dans tous les sens du termes (se montre humble et modeste), la force du haut l’attire pour maintenir l’équilibre, et chaque fois qu’il s’enorgueillit pour atteindre des prétendus sommets, la force du bas le ramène à sa base !
Parmi ces caractères de noblesse, l’Imam cite l’utilité sociale et qui se décline en la générosité, le partage de valeurs, la disponibilité pour le bien social, le soutien à sa famille, la douceur, la pudeur, la bravoure, à distinguer cependant de la précipitation précise-t-il (Hadith), la maîtrise de soi dans les moments intenses, l’offre de solution appropriée dans les litiges, la patience dans les épreuves et crises, l’attachement à la justice, l’équité dans les traitements, la prudence dans les jugements, l’honnêteté, la transparence, la morale. Ceux qui par enchantement héritent du titre combien envié de croyant capitalisent neuf caractères de noblesse décrits dans ce verset 111 de la S.9.
Tant de caractères, d’attitudes et de comportements qui doivent peupler le savoir-faire et le savoir-être des croyants et qui fondent les principes de la religion dans ses valeurs d’organisation du vivre ensemble. Allah Invite les croyants à installer les conditions d’un vivre ensemble harmonieux et agréable sur des fondements d’équité, de don du meilleur de soi et de sauvegarde des valeurs humaines (V8, S60), il n’est fait mention aucunement de discours religieux ici ! A l’opposé fait remarquer l’Imam, l’Islam s’oppose à tout ce qui est brutal, blessant, humiliant, à tout orgueil, tout égoïsme, toute injustice, toute déviance, tout désordre, tout acte immoral et au travers du bon sens. Ne prenez pas d’autres forces ou idéologies en dehors d’Allah comme Recours disait le Prophète, quiconque compte sur quelque chose, Allah l’Abandonne à cette chose (Hadith), fut-il objet, allié, charlatan, magie, sorcellerie ou fétichisme. C’est sur Allah que Recours les croyants et s’Il Vous Soutient, nul ne peut triompher sur vous (V160, S3) !
Et dans l’appréciation du bon comme du mauvais caractère, le prophète ne distinguait pas les uns et les autres par rapport à leur religion (berbères cités plus haut), mais simplement par la sincérité et la portée de de leur comportement. A Mut’im Ibn ‘Udday, célèbre pour sa position courageuse de garantir le retour du Prophète sur les terres de Makkah au retour de Taïf, tout polythéiste qu’il fut, le prophète ne cessait de louer sa bravoure et son sens de l’équité et de la justice sociale. Il a même mentionné à l’endroit des prisonniers de guerre lors de la bataille de Badr qu’ils n’avaient pas de chance que Mut’im ne soit plus de ce monde, même s’il mourut polythéiste, car disait-il s’il y a quelqu’un dont je serais aujourd’hui favorable à accepter l’intercession, ce serait bien de la part de Mut’im, en reconnaissance de son acte d’hier, acte qui même s’il venait d’un non croyant était empreint d’équité, de justice sociale, et uniquement porté par le bon sens.
Voilà donc les fondements de l’Islam, ils ne sont nullement dans le discours, encore moins dans l’actualité du terrorisme international, ils ne sont ni dans les formules écrites ou proférées alors que Allah a déjà alerté que certains de ses discours même sont en porte à faux avec les intentions de foi (V8, S2), que d’autres sont outrageusement mensongers et en toute connaissance des conséquences (V78, S3), d’autres trompeurs (V7, S61), car se déguisent d’habits islamiques (et pas islamistes !) pour perpétrer des attentats aux relents politiques et idéologiques aux antipodes de l’Islam. Pour autant, ils ne peuvent être qualifiés ni de fondamentalisme islamique, ni de radicalisme islamique, ni de jihadisme islamique, ni d’islamisme…tous ces vocabulaires sont dans le langage fomenté et prétentieux que décrit le Qur’ân (V78, S3) et dont les musulmans ont obligation de décrier et donc de ne pas encourager dans la reprise de leur commentaire et expressions.
Mais si déjà les croyants eux-mêmes n’ont pas appris suffisamment les fondements de leur religion pour distinguer ce qui n’en fait pas partie, pour comprendre les manœuvres d’usurpateurs, pour se départir de tout ce qui n’est pas dans la droite ligne de la Guidance enseignée par le Prophète, comment attendre que les autres puissent comprendre ces fondements ? Les usurpateurs de la religion seront encore plus nombreux et plus spectaculaires dans leurs agissements, le Prophète l’a dit, c’est aux croyants de s’ancrer dans le noyau dur et d’opposer à toute ignorance la connaissance des fondements de leur religion et pour cela, il faut qu’ils l’apprennent !
Voilà donc un chantier immense d’apprentissage, d’exploration de la religion de Dieu, mais qui doit être entrepris avec humilité, avec modestie, avec désir surtout de connaître, et enfin avec élan sincère d’être utile à la communauté, pour être aimé de Dieu, le seul objectif qui devrait compter.
Best Zyars