III. LA VIE ET L’ITINERAIRE DE SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA)
SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) est né à Gaya en l’an 1274 de l’Hégire (1858).
Aussi bien la tradition orale que l’histoire moderne écrite confirme cette date ! (cf. notre contribution sur le Gamou et son initiateur au Sénégal sur ASFIYAHI.ORG).
Il a vécu 66 ans (1274 – 1340 de l’Hégire).
Il faut, à ce stade, souligner que le calendrier de référence de ces hommes de DIEU est l’Hégire, le calendrier musulman et non le calendrier Grégorien !
C’est ce qui permet, au demeurant, d’affirmer que CHEIKH AHMED TIJANI CHERIF (RTA) a vécu 80 ans (1150 – 1230), CHEIKH MAOULOUD FALL (RTA), 80 ans (1187 – 1267) et EL HADJI OMAR FOUTIYOU TALL (RTA), 70 ans (1210 -1280) !
La vie de SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) peut être divisée en deux périodes de trente-trois (33) ans chacune :
– durant la première période, il fut connu sous le nom MALICK FAWADE par référence à sa pieuse mère : il n’avait pas encore effectué son pèlerinage à la Mecque ;
– c’est sous le nom d’EL HADJI MALICK SY qu’il fut le plus connu au retour de son pèlerinage, qui coïncide avec le début de la seconde période de sa vie.
MALICK FAWADE avait un seul souci, la quête permanente du savoir ! Il parcourait tout le pays à la recherche de connaissances dans tous les domaines du savoir islamique. Par ailleurs, le SEIGNEUR (Qu’Il soit glorifié et sanctifié !) l’avait doté d’une capacité d’écoute, de compréhension et d’assimilation à nulle autre pareille ! Aussi, tous ses anciens maîtres deviendront-ils plus tard ses disciples !
Après s’être « enraciné » dans son pays dans la recherche du savoir, il s’est «ouvert» au monde islamique, particulièrement le Moyen-Orient, après un court séjour en Mauritanie.
Il a en effet su profiter de son pèlerinage à la Mecque (1305 H ; 1888) pour demeurer, plus de 2 ans après avoir réalisé son rêve, sur les terres de l’Islam afin de remonter ses origines.
C’est pourquoi, il nous est revenu avec le titre de « EL HADJ » et, dans ses bagages, un cadeau inestimable, c’est-à-dire « un islam originel, orthodoxe, pur et dépouillé des scories de l’associationnisme, de l’obscurantisme et du fanatisme !» comme en atteste le témoignage d’un grand Homme de DIEU de chez nous :
« DINE DIOU SELL, DIOU SETT WITHIE, DIOU RAKHOUL DARA, ALADJI MALICK LAKA YALLA DEFAL !»
Après son retour des lieux saints de l’Islam, EL HADJI MALICK SY (RTA) avait comme souci de mieux faire connaître le message de son Seigneur (SWT), au Sénégal. Il constata cependant qu’il était solitaire dans cette nouvelle mission. En effet, beaucoup de ses contemporains marabouts ne répondaient plus à l’appel dans le pays : certains avaient été tués dans des confrontations avec les forces coloniales ou avaient vu leurs « daaras » (écoles d’enseignement islamique !) définitivement fermés ; tandis que d’autres avaient été déportés dans des pays lointains ou avaient eux-mêmes pris l’initiative de s’exiler dans des pays voisins anglophones !
SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA), devant l’ampleur de la tâche et l’urgence du moment, décida que le premier volet de sa stratégie serait la formation des hommes qui devraient l’assister dans cette noble mission. Il savait cependant qu’il ne pourrait pas assurer cette formation à Saint-Louis qui était le siège du Gouverneur.
Il se résolut alors à aller dans la campagne de Ndiarndé, près de Kelle (Région de Louga).
NDIARNDE
Il ouvrit à Ndiarndé un « séminaire de formation » – on aurait parlé aujourd’hui de «séminaire de formation des formateurs !» – qui dura sept (7) ans. Comme le dit si bien le Professeur Rawane MBAYE, auteur d’une thèse sur le grand savant EL HADJI MALICK SY (RTA) : « Il donna à Ndiarndé une formation de haut niveau à des hommes venant de toutes les localités du pays. Ces hommes allaient constituer les cadres humains de son action ». Ainsi, Ndiarndé apparaissait comme « le creuset où foisonna l’élite !»
Selon le Professeur Rawane MBAYE, EL HADJI MALICK SY (RTA) avait pu former au séminaire de Ndiarndé deux ou trois promotions totalisant plus de deux cents (200) érudits.
Après leur formation, ceux-ci avaient été répartis dans tout le pays, jusqu’aux coins les plus reculés du Sénégal, mais également dans la sous-région et en Afrique Centrale. On se rappelle d’Amadou Bouya GUEYE en Côte d’Ivoire, de Madiakhou DIONGUE au Congo Belge (actuelle RDC), ou de Ndary MBAYE au Gabon « où il construisit douze (12) grandes mosquées !», pour ne citer que ceux-là !
C’est cette politique de décentralisation des Moukhadams que le Professeur Mbaye THIAM, ancien Directeur de l’Ecole des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, et historien de formation, appelle la «géostratégie malikienne de la moukhadamiya !»
Selon le Professeur Mbaye THIAM, pour former les pensionnaires de Ndiarndé, EL HADJI MALICK SY (RTA) s’était appuyé sur une méthode d’enseignement et d’éducation dénommée «pédagogie sociale !» par le Professeur Ibrahima THIOUB, actuel Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, qui lui aurait permis d’obtenir des résultats éloquents, en réussissant à former d’autres «el hadji malick !».
Après avoir achevé leur formation, MAODO MALICK SY (RTA) délivra aux différents Moukhadams répartis à travers tout le pays, une «feuille de route !» dans laquelle il leur fixait comme mission, entre autres :
– de construire une ou plusieurs mosquées ;
– de fonder une école pour enseigner les sciences islamiques (daaras !) ;
– de créer un champ collectif pour fraterniser les fidèles.
Ainsi, en peu de temps fut réalisé un important réseau de mosquées, de daaras, et de champs collectifs dont Tivaouane constitua le centre !
TIVAOUANE
A la clôture du séminaire de Ndiarndé, SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) était allé s’installer à Tivaouane qui, selon le Professeur Rawane MBAYE, allait devenir «le centre intellectuel et spirituel par excellence qui accueillit la mise en application et la vulgarisation des enseignements d’EL HADJI MALICK SY (RTA) au profit des masses surtout ».
Il y rendit populaire la commémoration du «Mawlid» ou anniversaire de la naissance du Prophète MOUHAMED (PSL) en lui donnant une nouvelle dénomination, «Gamou», un nom emprunté aux Tiédos. Le premier Gamou a été commémoré, à Tivaouane, en 1902 (l’an 1320 de l’Hégire).
La 117ème édition du Gamou a été commémorée en janvier 2015, et la 118ème édition est attendue en décembre 2015. Cette situation exceptionnelle, qui voit la commémoration de deux gamous dans la même année, se produit tous les 32 ou 33 ans (1917 – 1950 – 1982) !
Le Gamou était également mis à profit par le Sage de Tivaouane pour retrouver ses représentants (Moukhadams) qui venaient des contrées les plus reculées du pays. Il passait en revue avec eux l’ensemble des problèmes qu’ils rencontraient au niveau de leurs localités d’implantation, dans la diffusion du message de l’Islam. Il leur délivrait ensuite une nouvelle « feuille de route ». On aurait parlé aujourd’hui de «comité de suivi et d’évaluation » du séminaire de Ndiarndé !
Après s’être installé à Tivaouane, SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) devait prolonger son prosélytisme vers Dakar peuplé de lébous, où il comptait quelques adeptes ayant assisté au séminaire de Ndiarndé.
DAKAR
Selon le Professeur Rawane MBAYE, « la conscience qu’avait El Hadji Malick Sy de sa charge de propagateur de l’Islam, le décida à se rendre à Dakar où l’atmosphère religieuse était de nature à l’inciter à y faire un séjour durable. Il éprouva, à ses débuts, quelques difficultés pour intégrer ses coreligionnaires lébous entièrement dévoués aux marabouts maures et toucouleurs qui avaient déjà largement propagé le wird de la Khâdiriyya au sein de cette population de pêcheurs ».
La seule mosquée qui existait au Plateau était la « mosquée de Cheikh Sidiya » qui se trouve actuellement à l’angle de la Rue Félix Faure avec l’Avenue Lamine Guèye. Comme Mame MAODO ne pouvait pas tenir ses séances de wazifa dans cette mosquée, un notable lébou du nom d’Abdoulaye NDOUR dont la maison était située à l’emplacement actuel du Ministère de l’Intérieur, lui proposa d’utiliser la cour de celle-ci pour la récitation quotidienne en commun de la wazifa. A sa mort, Mame MAODO épousera sa veuve, Sokhna Mame Anta SALL.
Quelque temps plus tard, la cour de la maison était devenue exiguë devant l’accroissement considérable du nombre de lébous qui venaient s’affilier au nouveau wird et qui prenaient part à cette assemblée de fidèles !
Ils lui trouvèrent un terrain qui devrait abriter la Zawiya du saint homme. Celle-ci fut d’abord construite en planches grâce à une contribution exceptionnelle de Mame Mbaye DIOP, un grand notable lébou de Ouakam et disciple de MAODO. En effet, celui-là était venu informer son maître de son intention d’effectuer le pèlerinage à la Mecque. Mame MAODO lui demanda de lui amener le prix du billet, ce qu’il fit ! Ce qui permit l’édification de la zawiya.
Une journée de prières est dédiée à Mame Mbaye DIOP (RTA), chaque année à Ouakam ! Cette journée est présidée, sauf empêchement de sa part, par Serigne Mbaye SY Mansour (Que DIEU le préserve !)
SEYDIL HADJI MALICK (RTA) commença alors à organiser les séances de prières et de wazifa dans sa nouvelle zawiya.
L’une des premières décisions qu’il prit, fut de revoir certaines heures de prières, notamment celles du crépuscule (Timis) et du matin (Soubah). En effet, il avait trouvé que la prière de « Timis » était effectuée dès le coucher du soleil, comme c’était la pratique en Mauritanie, alors qu’il y avait encore la clarté du jour. Il recommanda alors de rajouter huit (8) minutes sur l’heure du coucher du soleil, et les notables lébous s’exclamèrent : « NIOUL KOUK ! ».
Il nous enseignait ainsi que l’heure de la prière de « Timis » était différente de l’heure du coucher du soleil. Il faut attendre le mois du ramadan pour s’en rendre compte !
Pour la prière de « Soubah », la pratique était de l’effectuer aux premières lueurs de l’aube, alors qu’il faisait encore sombre. MAODO MALICK SY (RTA) recommanda de fixer l’heure de la prière de « Soubah » une heure avant l’heure du lever du soleil. Les notables lébous s’exclamèrent de nouveau : « LEER NAGNE ! ».
SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) n’est pas seulement le « Revivificateur » de la sunna du Prophète MOUHAMED (PSL), mais il est également le « Refondateur » de la TIJANIYA au Sénégal. Son nom se confond, si ce n’est avec la propagation, du moins avec la consolidation de cette noble Tarîqa dans différentes régions du pays et notamment au Cayor.
MAODO MALICK SY (RTA) aurait pu se suffire de son double héritage « omarien » et « hafizien » ; mais son souci de la perfection ajouté à son désir de la recherche de la « baraka !» l’avait poussé à chercher à s’affilier à tous les « courants » de la TIJANIYA. Ce qu’il avait pu réaliser !
Aussi sont représentés dans son « sanad » (chaîne spirituelle !) tous les courants de la noble Voie : le courant omarien, le courant hafizien, le courant algérien avec ses deux branches (celle de Ayni Madhi et celle de Tamasin) et le courant marocain !
Mieux, le Maître de la zawiya de Dakar avait réussi à instaurer son propre courant, la «MALIKIYA ! », et à faire de Tivaouane, un grand foyer de la TIJANIYA, à partir duquel ce nouveau courant s’était propagé dans différentes régions du Sénégal, et même au-delà !
Comme il l’avait commencé à Ndiarndé, il institua la pratique de la wazifa deux fois dans la journée, le matin et le soir, contrairement aux règles de la Voie qui imposent la wazifa une fois dans la journée, le matin ou le soir. Il se fonde en cela sur ce qu’a dit dans « JAWAHIR AL MA ‘ANI » notre Cheikh bien aimé et Fondateur de la Tarîqa : «s’il est possible de la réciter deux fois dans la journée, c’est mieux !», bien qu’il n’ait jamais usé de cette pratique !
C’est, au demeurant, ce qui nous permet d’affirmer que, chez SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA), la dualité l’emporte sur l’alternative !
MAODO MALICK SY (RTA) était devenu très influent à Dakar : la plupart des dignitaires lébous se réclamaient de lui. Cette influence s’était étendue dans tout le pays, et il devint, à cette époque, le marabout le plus influent du Sénégal.
Fort de ce prestige, le Sage de Tivaouane était intervenu auprès des autorités coloniales, en faveur de certains de ses contemporains marabouts exilés, afin qu’ils puissent rentrer paisiblement et définitivement dans leur pays.
SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) jouissait également d’une certaine considération au sein de la communauté tijani marocaine. On a vu, par exemple, les principaux moukhadams de la zawiya de Fès, adresser en décembre 1913, une lettre au maître de la zawiya de Tivaouane pour lui demander de leur venir en aide pour agrandir la Zawiya de CHEIKH AHMED TIJANI CHERIF (RTA) qui « est devenue trop étroite pour la foule, chaque jour plus nombreuse, qui se presse dans son enceinte et vient s’y sanctifier » disent-ils. L’agrandissement en question consistait dans l’achat des deux maisons contiguës à la zawiya. Coût de l’opération : 100.000 francs, somme qu’EL HADJI MALICK devrait adresser à l’intendant de la zawiya !
Vers la fin de sa vie, SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) rédigea deux ouvrages qu’il légua, en héritage à la postérité, comme son « testament !» :
– l’un traitant du dogme islamique (prière, jeûne, aumône…) : « KIFAYAT ar-RAGHIBIN » (Ce qu’il faut aux bons croyants !) ;
– et l’autre de la voie tijane (présentation, défense et illustration) : « IFHAM al-MUNKIR al-JANI » (Réduction au silence du dénégateur !).
Il avait auparavant rédigé un poème intitulé « FÂKIHATOU TOULÂB » (Fruit aux sollicitants de la Voie d’At-Tijani !) qui renferme tout ce l’aspirant cherche ardemment sur son Wird. Il y a réuni tout ce qui se trouve éparpillé dans les ouvrages de base de la Tarîqa tels que :
« JAWAHIROUL MAANI » de Sidi Ali Harazim Berrada ; « BOUGHYATOUL MOUSTAFID » de Sidi Mouhamed Al Arbi b. Sahik ; « RIMAH HIZB RAHIM » d’El Hadji Omar Al-Foutiyou ; « DOURRATOUL KHARIDA » de Mouhamed Nazifi ; « MOUNYATOUL MOURID » d’Ibn Baba de Chinguiti ; « IFADATOUL AHMADIYA » de Tayyib Soufyani ; « JAYSOUL KAFIL » de Mouhamed Saghir de Tichit.
Il est également l’auteur d’une biographie très riche sur le Prophète MOUHAMED (PSL) : «KHILÂSOU ZAHAB ou L’OR PUR ». Cette biographie a été rendue célèbre par l’éminent Maître-Conférencier EL HADJI IBRAHIMA SAKHO (RTA) qui avait coutume de la commenter lors des nombreux « gamous » qu’il animait à travers tout le pays. Il disait que ce livre, à lui seul, constituait une « bibliothèque » !
EL HADJI IBRAHIMA SAKHO (Que DIEU le couvre de Sa miséricorde !) est l’initiateur de la « salatou tasbih !» (la prière du pardon), organisée tous les ans, le lundi de Pentecôte, sur la route de Mbour, à la place qu’il a baptisée « Médinatoul Mounawara !» en souvenir de la ville du Prophète (PSL). Il était le fidèle compagnon de SERIGNE ABDOUL AZIZ SY DABAKH (RTA) et le maître du célèbre conférencier EL HADJI TAMSIR SAKHO, le « Dernier des Mohicans !» (Que DIEU lui accorde une longue vie !), qui suit les traces de son noble frère.
Il faut enfin signaler que tous ces ouvrages ont été traduits en français par le Professeur Rawane MBAYE. Que DIEU (SWT) lui accorde une longue vie et une bonne santé ! Qu’Il lui réserve également la meilleure des rétributions pour son travail de vulgarisation des enseignements du saint homme à l’endroit de ses disciples (ô combien nombreux !) qui ne parlent pas l’arabe et qui voudraient pouvoir en profiter et s’en inspirer afin de mieux raffermir leur foi !
SEYDIL HADJI MALICK SY (RTA) disparut le 27 juin 1922, un mardi, juste à l’heure de la prière de «Tisbar !», il fut enterré avant l’heure de la prière de «Takoussane !».
CONCLUSION
SEYDIL HADJI MALICK SY ou MAODO (RTA) a vécu 66 ans ; une vie bien remplie au regard de l’œuvre colossale qu’il a pu réaliser pour la propagation de l’Islam dans notre pays.
Il doit être cité en exemple à la jeunesse musulmane en général, et la jeunesse tijane de notre pays en particulier.
Il a été un modèle parfait dans l’imitation du Prophète MOUHAMED (PSL). Ne disait-il pas :
« CHEIKH AHMED TIJANI CHERIF (RTA) est mon Maître, et j’ai choisi d’être un adepte de sa Tarîqa. Cependant, le Prophète MOUHAMED (PSL) est mon modèle, car c’est lui que DIEU (SWT) nous a ordonné de prendre comme modèle ! ». Et il ajouta: « Et j’ai l’intention de le suivre pas à pas et de mettre mon pied partout où il posera le sien !»
Et selon un témoignage de THIERNO SEYDOU NOUROU TALL (RTA) rapporté par SERIGNE ABDOUL AZIZ SY DABAKH (RTA), il a réussi, de fort belle manière, l’imitation de son modèle !
THIERNO SEYDOU NOUROU TALL (RTA) est un petit-fils du Grand Combattant et Khalife de la TIJANIYA, EL HADJI OMAR FOUTIYOU TALL (RTA). Il fut un disciple du Sage de Tivaouane, confirmant ainsi si besoin en était, la véracité de l’héritage spirituel de son grand-père légué à MAODO MALICK SY (RTA). Ce dernier le désigna comme son représentant à Dakar auprès des autorités coloniales. Son mausolée qui jouxte la «mosquée omarienne», se trouve sur la Corniche ouest à l’angle avec l’Avenue Malick SY, en face des «Portes du Millénaire !».
Si la chance vous conduit dans ces abords, n’oubliez pas de lui envoyer son « adiya » sous la forme « d’une fatiha et d’une salatoul fatihi » !
CHEIKH TIDIANE CAMARA
COLONEL DES DOUANES