Asfiyahi.Org DIRECT DU MINBAR Direct du Min’bar – Vendredi 10 Octobre 2014. Le Centre de tir du Croyant – Force puissance 4 !
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Direct du Min’bar – Vendredi 10 Octobre 2014. Le Centre de tir du Croyant – Force puissance 4 !

A Genève, l’Imam a ouvert son prêche sur ce Hadith du Prophète – Le croyant vigoureux est préféré par Allah au croyant faiblard ! Et le chemin de cette vigueur réside dans la perception des forces qui animent le croyant, forces exerçant sous la contrainte des ordres et décisions de Dieu, ainsi que de son vouloir dans ses faits (4ème dimension du Tawhîd) – Qadarral-Làh wa mà Chà-a Fa’al, comme le conclut le Hadith précité. Car rappelle l’Imam, Allah nous Avertit bien qu’il se peut que nous voulions une chose qui ne soit pas bien et que nous rejetions une chose qui soit plutôt bien…puisque nous ne savons pas, c’est Allah qui Sait (V127, S2.) Mais ajoute l’Imam si la perception de ce Hadith au premier degré fait penser à la vigueur physique (au sens calorique !) et sans nier une telle dimension, il faut aussi le percevoir au 2nd, au 3ème ,voire même au 4ème degré…tout comme les 4 forces de la nature (gravitationnelle, électromagnétique, forte et faible). Au premier degré, il s’agit bien sûr d’une force physique, nécessaire au maintien des organes et au fonctionnement optimal des défenses immunitaires. Les athlètes connaissent bien cette force du corps (mais tout de suite couplé au mental et à l’esprit), qui les amène à des normes standard d’hygiène de vie et de de discipline au strict sens des enseignements du Prophète, un corps léger, pur, sain, débarrassé de tout superflu, avec des indices de masse enviable, un pourcentage de graisse inférieur à 10%, et une masse musculaire remarquable, un corps qui vit non de viande, mais de sueur ! Cette force purement corporelle, dont nous avons pourtant hérité de notre ancêtre Adam et que nous retrouverons au paradis (d’où sa valeur) se dessine avec des indicateurs visibles et offre des atouts pour rester vif, alerte, prompt à l’adoration de Dieu, endurant dans les nawàfils, et capable de résister dans les situations de dureté. Voilà pourquoi le prophète avait incarné ce modèle physique corporel..

Au second degré, il s’agit d’une force de caractère dira l’Imam, dans le culte de la vertu et des qualités humaines remarquables (Makàrimul Akhlàq). Une force qui s’exprime dans la Foi du croyant, dans son Recours à Dieu, dans sa confiance en ses décisions, et dans le cheminement indéfectible au meilleur. Dans cet itinéraire, les signes de Dieu se manifestent avec des témoins à horizon différent. Il y a parmi ces signes certains que nous percevons dès la naissance, intuition pure, d’autres qui se manifestent à l’enfance, amour platonique, d’autres à l’adolescence, jusqu’au crépuscule de la vie où chacun espère un reflet de sa demeure finale – et qui avait amené les sauveurs de l’espèce humaine Ibràhim et Ismàïl (que nous continuons de célébrer tout au long de ce mois) à invoquer Allah en ces termes (V128, S2). La force de caractère est donc une vertu du croyant qui le place dans le cercle des aimés par Allah (V160, S3) et qui fait office de bouclier contre tristesse, mélancolie, stress, ou simplement contre-nature. Et dans le culte de cette force, dira l’Imam, il faut se résoudre à rester en orbite de la VOIE tout en ayant l’humilité de se laisser guider. Cette force de caractère, 2ème degré de perception de la force du croyant, est aussi un trait distinctif du Prophète, qu’il savait exprimer dans un équilibre irréprochable, mais aussi non reproductible. Equilibre qui fait dire à Allah que son attitude envers les croyants était tendresse et que son irrédentisme face aux ennemis de Dieu était plutôt terreur (V29, S48). Le croyant doit donc distinguer grâce à sa force de caractère comment se comporter selon les circonstances et selon les audiences sans la moindre arrogance ou inconvenance, mais ferme et déterminé. Au risque d’y perdre sa Foi et donc son identité, cette force de caractère doit surgir au besoin et même surprendre si besoin, à l’image de Seydinà ‘Umar, intrépide face à celui qui avait jugé le délibéré du Prophète comme injuste.

Qu’en est-il du 3ème degré ? S’agit-il d’une force d’action (dans le faire), si tant est que le degré précédent était dans l’être. L’action du croyant doit n’être orienté que vers le bien, vers l’utilité sociale, vers l’issue heureuse et selon le vouloir de Dieu et la Sunna du Prophète. Il ne s’agit pas d’ostentation, ni de m’as-tu vu, encore moins dans la rivalité traditionnelle des accumulateurs. Il s’agit surtout de multiplier la force intérieure, par la force de caractère pour produire la force du bien faire, en visant l’impact de l’action pour qu’il soit efficace, utile, vertueux et exemplaire. Le prophète avait rassuré les compagnons que le croyant le plus aimé de Dieu est celui qui est le plus utile à sa communauté. Tous les jours, nous sommes embarqués dans des milliers d’actions, sans nous rendre compte toujours de leur portée, de leur nombre, de leur signification, de leur impact…nous sommes souvent emportés dans les forces d’actions par d’autres forces, y compris des forces déviantes, comme celle qui a surpris notre ancêtre Adam dans le paradis même – et qui puisqu’identifié comme tel doit être écarté de notre rayon d’action.

La force d’action réside dans la méthode du prophète à évaluer au préalable tout ce que nous sommes amenés à faire. Est-ce utile ? Est-ce vertueux ? Est-ce conforme à la Voie de Dieu et donc à la Sunna du prophète ? Et ne pas avoir le complexe de mesurer les autres indicateurs. Est-ce dommageable pour ma santé, pour ma famille, pour ma communauté, pour ma relation avec Dieu ? pour mon futur ? Voilà la force d’action, ce n’est pas de la vigueur, c’est de la valeur. La richesse avait encore dit le Prophète n’est pas dans l’accumulation de biens matériels, la richesse est richesse de l’esprit et seul un esprit riche peut exercer une telle force d’action…mais donc c’est l’esprit qui est la force centrale, la force dominante, la force forte (pour emprunter un langage scientifique). En effet, oui !

Au 4ème degré, il s’agit finalement de la force spirituelle, donc celle de l’esprit, de l’âme, du cœur, celle-là qui gouverne toutes les autres et qui détermine finalement comme expliqué par les Physiciens la direction centrale de la force à tout instant. Si l’esprit (Rûh) est fort, tous les autres centre de décision (organes, physique, cœur, conscience, passion, …) le deviennent dans la vertu, car l’esprit ne connait pas le mal (V 172, S7). L’Imam fait remarquer que si notre monde va si mal d’ailleurs, c’est parce que nous n’avons pas pris conscience de la capacité de cette force spirituelle ! Le Prophète l’avait expliqué à travers ce Hadith très prisé des Sages – Il y a dans le corps humain un petit organe fragile à première vue, mais siège de toutes les forces. S’il est pur et sain, tout le corps est sain, s’il est entaché, tout le corps s’en ressent – n’est-ce pas le cœur. C’est l’expérience du Prophète Muhammad qui nous enseigne la capacité de la force spirituelle, lui qui a éduqué ses partisans à Makkah de ne point céder aux assauts des Quraïchites, dont il disait qu’ils n’avaient aucune force spirituelle, et qu’ils seront défaits inévitablement. Voilà pourquoi un esclave du nom de Bilàl dans le contexte extrême de Quraïch pouvait avoir suffisamment de force spirituelle pour dire fermement à son prétendu maître qu’il pouvait croire détenir sa force physique, mais que sa force spirituelle lui échappait…Abu Jeuhl en était fou de rage, et pourtant c’est la force spirituelle de l’esclave qui a triomphé, tout comme ce fut le cas pour Madiba Mandela ! Cette force dont Allah Reconnaît une puissance élévatrice en rassurant le Prophète que s’il voulait vaincre les polythéistes, ce ne sera ni par la force militaire, ni par la force physique, mais par la force spirituelle (V67, S8), force qui fait que tout croyant élevé sur sa force spirituelle pouvait vaincre 20 fois plus d’ennemis restés au premier degré (V66, S8). Le prophète a conquis le monde par cette force spirituelle qui est donc la vraie force au centre de laquelle se reconnaissent toutes les autres précitées.

Si dans le domaine de la conquête de l’Agrément de Dieu cette force spirituelle constitue le centre de Force au sens propre comme figuré, en physique, un des obstacles majeurs de l’explication scientifique de l’univers réside dans l’incapacité depuis l’aube des temps à regroupes toutes les 4 forces ! Comme quoi ce que la physique ne réussit pas malgré l’énormité des forces qui la compose (gravitationnelle, atomique et nucléaire), le cœur pur et paisible du croyant éduqué sur sa courbe au 4ème degré peut y arriver en toute simplicité, ou plutôt en toute spiritualité…et d’ailleurs Allah Confirme cette force du Cœur paisible, qui est dépositaire du secret du Zikr (V29, S13) en disant dans un Hadith Qudsiy qu’Il ne Peut Résider ni dans l’énormité des cieux, ni dans l’étendue des mers, encore moins dans les profondeurs des montagnes, ou dans l’immensité des galaxies…Il ne Peut Résider que dans le cœur pur d’un croyant apaisé…

Il n y a pourtant aucun secret d’une telle force, ce n’est pas dans les salles de Gym qu’il faut la cultiver, il faut et il suffit chaque soir au coucher de faire passer sa main droite sur le cœur en récitant et en l’incarnant au fonds de soi cette prière anticipée des habitants du paradis (V11, S59). Et c’est ainsi que les détenteurs de cette force spirituelle sont restés vivants dans le cœur des autres même partis au Barzaq, car l’impact de leur œuvre est plus tangible et plus rayonnant que ceux des bâtisseurs d’édifices et accumulateurs de richesses. En fait, la force physique est une onde qui s’évanouit inévitablement, la force spirituelle est une propagation qui se densifie au fil du temps…et dont la première étincelle était allumée dans le cœur du prophète (Vs194-5, S26) pour qu’il soit parmi les éclaireurs – ce que Cheikh Seydil Hadj Malick chante dans Nûrun Mubînun Atan-Nûral mubîna li irchàdil ‘ibàdi jamî ‘an Rabbi Yallahu et dans les vers qui suivent – et c’est un trésor qui reste accessible à toutes les créatures…CQFD !

Best Zyars et désolé encore pour ce texte ramassé, ni relu, ni édité, mais que je livre toujours au premier degré en espérant que vous lisiez au 4ème…

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