Tout descendant d’Adam a sa part de pêchés dans sa vie dira l’Imam et le Prophète l’avait rappelé en disant que l’humain est multirécidiviste de fautes et de pêchés, et que les meilleurs parmi eux sont ceux qui en prennent conscience et se repentent auprès de leur Seigneur. Le pêché étant inspiré de Satan ne doit jamais être commis dans la conscience de faire du mal, car le croyant ne peut se comporter de bonne foi ainsi, mais a la chance d’un Seigneur Pardonnateur de tout (V53, S39). Ainsi donc la faveur d’Allah appliquée à ses serviteurs à leur couvrir le mal, ce qu’ils cachent, leur imperfection, jusqu’aux traits physiques dissimulés sous d’amples habits, mais aussi leur caractère dont certains peuvent se révéler inconvenant est une inspiration à être dans cette dynamique du bien. Le prophète priait Allah de le prémunir contre le faux ami qui lorsqu’il découvre du bien le cache et lorsqu’ils soupçonne du mal le propage ! La plus grande bénédiction de Dieu est donc selon les exégètes cette faveur d’Allah appliquée à tout le monde sans exception, vertueux comme pervers, croyant comme non croyant, homme comme femme, enfant, jeune comme adulte, humain comme animal. En sommes-nous suffisamment conscients ? Le V20 de la S31 l’illustre selon Ibn ‘Abbàs, car les deux termes appliqués à bénédiction – Zàhir et Bàtin – signifient respectivement la lumière de la Foi et la couverture/dissimulation des pêchés. L’un est explicite (Zàhir) et l’autre est implicite (Bàtin), et les deux sont immensément importantes pour l’humain.
La conscience de cette faveur peut donc conduire le serviteur à une conduite de noblesse, à savoir qu’il doit appliquer aux autres ce qu’il espère de Dieu. N’est-ce pas l’alerte que Allah avait donné à Seydinà Abu Bakr ? Du haut de son statut de meilleur parmi les croyants, lorsqu’il avait décidé de renvoyer un de ses employés et de lui couper sa source de revenus. Allah le Rappelle à l’ordre en lui promettant autant d’indulgence et de clémence qu’il serait capable de donner aux autres (V22, S24). Voilà donc la leçon que l’Imam retint que cette faveur d’Allah est une des plus convoitées par le croyant et qu’elle reste accessible à tous à condition que certaines pratiques soient érigées en comportement quotidien.
Eviter de noyer dans la perversion : Allah Déteste que ses faveurs soient ainsi anéanties (V28, S14) par le serviteur qui ne prend pas conscience. Le Prophète a promis que Allah Pardonnera à sa communauté ses fautes et errances sauf celui qui s’enorgueillit de ses pêchés. Celui-là est un allié de Satan qui lui a embelli ce qui est absolument abject et mal (V63, S16) et il s’enlise dans un tunnel long et obscur sans issue !
Protéger sa langue : Le moyen le plus répandu de tomber sous la châtiment disait le Prophète est la langue, car les humains sont prolifiques avec et commettent toutes sortes de fautes, de pêchés et de mal (mensonge, colportage, verbiage, façonnage, médisance, vilipendée, amalgame et confusion entre les autres, raillerie). Préservez votre langue et vous serez à moitié préservé du mal.
Cacher le mal de soi : Lorsque le croyant commet quelque chose de mal, sa première réaction est de se repentir à Dieu – Nul autre que Dieu ne pardonne les pêchés (V135, S3) et Il ne l’a délégué à personne, mais il ne faut donc pas le divulguer, il faut le cacher pour soi, et de ne pas en faire un sujet de conversation. La divulgation de tout mauvais comportement conduit à propager la déviance et la perversion dans la communauté, or, c’est un acte répréhensible (V19, S24). C’est d’ailleurs la principale raison du mal à l’origine des violences religieuses post ère prophétique, c’est que des groupes ne faisaient que propager du mal et de la perversion, méthode typiquement satanique.
Cacher le mal des autres : Celui qui couvre l’autre et ne trahit pas son secret aura bénéficié d’Allah d’une faveur pareille et celle d’Allah est incomparable. Mieux que ne pas se préoccuper du mal des autres, il faut ne dire que du bien des autres comme le recommande le Prophète – Soit vous dites le bien ou vous vous taisez (Hadith) ! Dire du mal des autres n’a aucune utilité, n’est nullement constructif et trahit seulement un état d’esprit de mauvaise conscience et de mauvais caractère. Car celui qui est mal, qui vit et va avec le mal palabre sur le mal et s’égaye du mal.
Abou Taymiya avait fait remarquer qu’il avait rencontré deux communautés – l’une n’avait commis rien de mal, rien de répréhensible, mais s’est mise à parler du mal des autres, alors d’autres qui leur savaient du mal, mais ne l’avaient pas dit, ont aussi commencé à divulguer leurs tares et ils se sont fait que des ennemis. Une autre communauté qui commettait beaucoup de mal et de fautes, mais ne se prononçaient jamais en mal sur d’autres et leur mal leur fut tolérés et cachés et ils se sont fait que des alliés. Ne soyons donc pas parmi ces propagateurs de mal, que ce soit de l’intention, de la communication, ou de l’action, soyons plutôt dans le bien, dans tout bien, et inspirons le bien autour de nous.
Allah dans sa Toute Souveraineté Promet à ceux qui sont attachés au bien, qui protègent leur semblables, qui ne se mêlent pas des affaires des autres pour en dire du mal, que leur pêchés seront transformés en bienfaisance ! Oui, absolument pas qu’ils seront absous, mais que ces mauvaises actions seront substituées en bonnes (V70, S25). Lui Seul Détient le secret de cette transformation et puisqu’Il Est Souverain, mais Il dit clairement que toute expression de biens rapporte bien meilleur et que tout mal ne rapporte que l’équivalent (V89, S27).
La voie la plus sûre de ne pas tomber dans le travers du mal est de se concentrer sur soi, en ayant l’humilité et la sagesse de corriger ses défauts, de soigner son comportement, de recourir à Allah pour qu’Il nous Couvre de son Voile de Suturë, car comme le font remarquer les ténors de la Tyjànya, le Suturë, Allah se l’Est appliqué à Lui-même jusqu’à ce que personne ne l’Ait Vu. Le Sage avait dit à ses disciples que celui qui lèche le pied du plus insignifiant des habitants de la cité vient prendre son héritage, pendant que les autres s’interrogeaient sur qui cela pouvait être, l’un s’est léché son propre pied et a remporté le jackpot !
Cela dit, l’Imam a bien fait de rappeler que ne pas se mêler des affaires des autres, leur couvrir et cacher leur mal n’est en rien incompatible avec la pratique fondamentale de la recommandation du bien et de la défense du blâmable, qui est la marque de fabrique de l’élite parmi les croyants (V110, S3).
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