Asfiyahi.Org DIRECT DU MINBAR Direct du Min’bar – Vendredi 03 Ramadan 1434 – 12 Juillet 2013 : Le Jeûne des organes et des sens, celui-là que Allah Attend de Récompenser!
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Direct du Min’bar – Vendredi 03 Ramadan 1434 – 12 Juillet 2013 : Le Jeûne des organes et des sens, celui-là que Allah Attend de Récompenser!

Le Ramadan rappellera l’un et l’autre est un mois de toute bénédiction pour le croyant, en ce sens que toutes les opportunités pour se rapprocher d’Allah sont amplifiées et intensifiées. Allah y accorde plus que par temps normal Son Pardon, Sa Miséricorde, Il Affranchit plus du châtiment du feu, Il Accorde plus de demandes, Ecoute plus de plaintes et y Répond favorablement, Se Rapproche plus de ses serviteurs qui respectent les prescriptions du Ramadan.

Cheikh Sofiane, à ce titre revient sur la nécessité de rester dans le sillage de la Sunna du Prophète dans la pratique du Suhr (xeud), en rappelant le secret du repas d’avant Fajr qui réside d’abord dans son statut de sunna pratiqué par le Prophète, mais inspiré par ce moment privilégié par Allah pour répondre directement et instantanément aux sollicitations de ses serviteurs. Ainsi, le croyant qui honore le Suhr bénéficie de la présence d’Allah (durant ce moment exceptionnel) pour l’écouter dans ses repentirs, ses demandes, ses prières, ses requêtes et les agréer (V.186, S.2). Il insista donc sur la chance que le croyant a durant son repas d’avant Fajr de profiter de la présence d’Allah (Hadith Qudsiy) pour toute requête. Sommes-nous suffisamment conscients de cette aubaine ?

A période exceptionnelle sur les attentes des serviteurs et sur leur chances de voir aboutir leur demande, conditions exceptionnelles de comportement, de pratique et d’adoration. Nombreux sont pourtant les croyants qui pensent que le Ramadan est juste une abstinence de manger, boire et d’activité sexuelle. En vérité, Allah est Pur et n’accepte que le pur (Hadith), et donc à l’image de la complexité de l’être humain et de ses divers centres de décision, le jeûne est plus profond qu’une simple abstinence de consommation. Lorsque nous disons que nous jeûnons, le premier témoin lumineux qui s’affiche dans notre cœur est la piété (Taqwà), autrement, tout ce que nous nous serions permis – et par conformité à l’offre de miséricorde et de faveur d’Allah – nous est maintenant interdit – manger, boire, plaisir légitime et légal avec nos époux/ses. C’est la zone de confort habituel de nos désirs et jouissances que nous devons abandonner dans la journée pour accomplir le vrai jeûne, celui des organes et des sens. Et cet abandon doit signifier aussi un décalage par rapport à des habitudes sociales normales (voir les vers de Ibn ‘Âchir que Asfiyahhi.org a rappelés sur son site). Nous devons éviter toute intention, pensée, geste, action, interaction, connexion, sollicitation, etc. qui pourrait compromettre l’élan de quitter la zone de confort et nous devons éduquer notre égo dans ce sens et durant tout le mois de Ramadan, jour comme nuit, quitte à être taxé de zélé.

Car, dira l’Imam Sudaïs, au-delà du Hadith précité et qui est on ne peut plus explicite, il y a l’opportunité d’illustrer notre attachement à Dieu et à ses ordres en alignant à l’unisson la totalité de notre être sur l’adoration et sur la soumission (Islam) à Dieu. Si d’habitude, nous sommes capable d’avoir un langage explicite en porte à faux avec une intention implicite et dissimulée, et qui peut nous porter préjudice dans notre engagement vis-à-vis d’Allah, voici l’occasion de tester notre capacité à mettre en parfaite harmonie notre corps, avec notre cœur, notre esprit, notre conscience, nos sens, nos organes, nos pensées, notre projection, notre vision, le tout purement exprimé pour uniquement la face d’Allah et l’obéissance à ses ordres.

Comment autrement pourrions-nous passer le test inévitable (V.2, S.29) de foi (Imàn), de soumission (Islam), de vertu (Birr), d’éthique (Ihsàn), de pureté (Ixlàs), de certitude (Yaqîn), le tout culminant à la piété (Taqwà) ? Et voilà pourquoi Allah nous rappelle que ce test a été prescrit à toutes les communautés, y compris nos devancières pour vérifier si chacun des individus qui ont déclaré croire en Allah (V.285, S.2) avec tout ce que cela entraîne, si chacun est vraiment sincère dans sa déclaration. Et si quelqu’un nous taxe de zélé ou nous provoque dans notre élan, le prophète nous ordonne (Hadith) de répondre que nous sommes en jeûne (des sens et des organes), autrement, nous ne sommes pas dans notre zone de confort habituel pour nous comporter socialement selon l’attente des autres. Et c’est toute la signification de l’élan vers Dieu.

Et voilà pourquoi Allah dit dans ce V.183 de la S.2…pour que vous atteigniez la piété. Or comme avait fait remarquer Abû Yazîd Al Bastânî, les Pieux (Al Mutaqûn) sont les Alliés d’Allah et ils jouissent de la félicité ici et là-bas (V.51, S.44 ; V.17, S.52). Le Ramadan nous est donc prescrit diront les deux Imams comme unique opportunité d’anticiper la félicité tant convoitée d’Allah dès ce monde et c’est pourquoi il faut absolument saisir cette chance pour éduquer nos organes, nos sens, notre esprit, notre cœur, nos membres, à exprimer à l’unisson sans triche, sans hypocrisie, sans fausse note, notre Amour de Dieu et donc le plaisir immense que nous devrions ressentir à jeûner par nos s organes et nos sens – et par conformité à la prescription de Dieu et à la Sunna du Prophète. L’œil doit être éduqué à ne regarder que ce qui est licite (V.30, S.24), l’esprit à ne se concentrer que sur ce qui l’élève vers sa lumière naturelle de quête de Dieu, le cœur à ressentir dans ses battements que l’Amour qui ne trahit jamais, celui de Dieu et de son prophète, les membres à n’agir que pour ce qui leur procure pureté et élévation.

Lorsque les athlètes se préparent aux championnats du monde (comme c’est le cas présentement pour l’Athlétisme à partir du 10 Août à Moscou), ils cessent toute activité de loisir, se concentrent uniquement sur ce qui peut les mettre en confiance pour décrocher la médaille d’or ou le titre de champion du monde, ils choisissent ce qu’ils mangent, ce qu’ils portent, les pistes d’entraînement les plus performants, l’emploi de temps quotidien le plus à même de leur garantir succès et consécration, l’entourage le plus fidèle, ils peuvent s’isoler au besoin, abandonner leur zone de confort, avec famille, amis, habitudes et loisirs…ils visent un titre et n’ont de cure à ceux qui les traitent de déréglés…ils sont en préparation !

A la différence qu’il ne peut y avoir qu’un titre de champion par catégorie, excepté pour les rares circonstances d’ex-aequo au sommet, le Ramadan des sens et des organes prime tous les pratiquants sans exception, et il y a autant de titres que d’athlètes. Allah nous rassure que c’est bien Lui qui récompense le jeûne, lorsqu’il est pratiqué par les sens et les organes, et non seulement une abstinence de consommation, trop ordinaire pour entrer dans les minima qualificatifs et espérer décrocher une médaille.

Exerçons le Ramadan des sens et des organes en évitant de nous retrouver à la fin de la journée surpris que le chrono n’a pas bougé sur les disciplines d’excellence…le prophète disait il y a parmi les croyants qui n’ont de leur jeûne qu’abstinence de manger de boire…évidemment, c’est une façon de dire que cela n’en vaut pas la peine…le vrai jeûne, c’est celui des sens et des organes et c’est encore plus exigeant, mais bien sûr plus exaltant, plus rassurant et plus stimulant même vers le sommet de la piété…, les coureurs du Tour de France se tuent depuis une semaine et demie pour le sommet de l’Alpe d’Huez dans les Alpes, et ils le préparent depuis des années et chaque année…sommes-nous préparés à aller sur le commet de la piété, là où nous attend Allah pour nous abreuver de Félicité ? Cela vaut millions fois la peine et cela vaut toutes les médailles de diamant du monde et d’ailleurs, dans notre monde, le sommet n’est récompensé que par l’or, Allah lui promet encore plus glorieux (Vs. 12-22, S.76) et je vous invite au triptyque de ce mielleux passage du Qur’ân à l’image de ce qu’a rappelé Cheikh Sofiane…oops, j’ai jeûné, mais n’est-ce pas le jeûne des sens et des organes autorise les passages mielleux du Qur’ân sans risque de rupture et c’est encore un des avantages du jeûne des sens et des organes…c’est qu’on est installé en 1st en croisière à 12 Milles mètres d’altitude…comment sentir ce qui se passe en bas (dans le ventre)!

Avec mes best zyars de ce Ramadan 1434, en vous donnant RV en Septembre ISA sur cette tribune, qui va observer une pause involontaire.

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