Asfiyahi.Org DIRECT DU MINBAR Direct du Min’bar – Vendredi 20 Rabî-al Awwal 1434 – 01 Fevrier 2013 – SUR LES TRACES DU PROPHETE…LE DON DE SOI (AL ‘ATÂ-)
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Direct du Min’bar – Vendredi 20 Rabî-al Awwal 1434 – 01 Fevrier 2013 – SUR LES TRACES DU PROPHETE…LE DON DE SOI (AL ‘ATÂ-)

Le don de soi dira l’Imam est listé dans la catégorie des gestes d’adoration (ibàda), y compris la reconnaissance des faveurs dont nous bénéficions d’Allah, car qui donne aux ou pour autres implicitement reconnaît avoir reçu de plus généreux, or Qui est Le plus Généreux ? Le prophète Îsà de répondre (V.114, S.5) dans sa célèbre invocation de descente de la Table. Le don de soi est donc un cadeau que nous recevons directement d’Allah (V.39 , S.37) qui nous invite à en faire usage sans modération, car il n y a qu’un risque de bien faire ! Comme l’illustre au plus haut niveau le Prophète Muhammad, qui, dira l’Imam a reçu à la fois toutes les faveurs de ce monde et la promesse de toutes les faveurs de l’autre monde (V.5, S.93) et a tout RE-donné, n’a rien gardé et n’a rien voulu détenir. Il a fait don à sa communauté de toute sa Bénédiction et n’avait de cesse d’invoquer Allah pour le salut de sa Nation (Umma) jusqu’à ce que Allah le rassure – Innà sa Nurdîka ‘alà ummatika – Nous t’accorderons l’Agrément sur ta communauté – Jamais le Prophète n’a répondu non à une requête, alliant sagesse et générosité pour soulager les nécessiteux de nourriture matérielle comme les assoiffés de lumière spirituelle. Et l’Imam Bûsary le chante dans ce sens dans le Burda – Lam yamtahinnà…Il nous a épargné les duretés de l’esprit par souci de notre bien–être de sorte que nous ne soyons ni angoissés, ni inquiets. Le Prophète d’ailleurs n’arrêtait pas de tempérer les recommandations en direction de sa Umma par la célèbre formule – Law là an achuqqa ‘alà ummaty – si je n’étais pas soucieux du bien–être de ma Nation…’. Ses compagnons ont tour à tour démontré chacun dans un domaine clé leur héritage de cette noble qualité.

Abu Bakr (prêche de l’Imam Cheikh Sofiane à Genève) qui symbolise pour toute la Umma cette qualité en décidant dès l’annonce que lui a fait le prophète en confidence de l’ordre reçu d’Allah de s’exiler à Médine de l’accompagner pour faire de sa personne un don en faveur de cette cause. Cheikh Sofiane saisit cet instant béni et salué par Seydinà Abu Bakr pour faire remarquer que le compagnonnage offert par Abu Bakr au prophète dans cette épreuve risquée et périlleuse, est certainement la première qualité que doit démontrer le croyant dans son aspiration à la félicité, soit être dans la compagnie du Prophète (ici et au Paradis ISA). L’amour et l’attachement au Prophète doivent donc être illustrés – comme l’a fait Abu Bakr et les compagnons par des actes de don de soi et qui impactent toute la communauté, car dira l’Imam Cheikh Sofiane Allah n’agrée pas qui prétend l’obéir sans obéir au Prophète (11 illustrations dans le Qur’ân dont V.33, S.47). C’est donc une combinaison (i) d’attachement au prophète, (ii) d’obéissance à Allah et (iii) d’obéissance au prophète qui ouvre la félicité. Le contre-exemple dira l’Imam Cheikh Sofiane est illustré dans l’attachement que Abu Talib, l’oncle paternel du prophète a voué à Seydina Muhammad en le défendant farouchement contre les assauts Quraïchites, mais n’est pas entré dans la religion.

Le croyant a donc en sa faveur ces portes ouvertes sur le Prophète qui le projettent directement sur la félicité – et qu’ont emprunté pour montrer l’exemple les compagnons comme Abdullah ibn Mas’ûd – qui avait dit ne rien demander à Allah autre que le compagnonnage du prophète au paradis. Chacun des compagnons – dira l’Imam à Médina – a fait don de soi sous une forme ou une autre pour la cause de l’Islam, Mus’ab Ibn ‘Umaïr, qui a été le premier à enseigner aux habitants de Yathrib la Tawhîd pour préparer le terrain au message de Seydina Muhammad, Sa’d ibn Mu’àz, ou encore Ibn ‘Abbàs, le premier à avoir appliqué les enseignements du Qur’ân et de la Sunna dans divers domaines de la Science – Fiqh, Tafsîr, à la Mosquée du Prophète. Et voilà donc comment le don de soi peut être appliqué selon les capacités des uns et des autres pour devenir une ressource capitale de toute communauté et faire bénéficier à chacun et à tous toutes les capacités détenues.

C’est en cela que l’Imam soutient que tout le monde est capable de don de soi, comme illustré lors de la construction de la Mosquée du Prophète à Médine où même le Prophète – en Chef d’État – a mis la main à la pâte en moulant lui-même des briques d’argile de ses nobles mains. Voilà l’exemple pour nos Gouvernants qui de par la hauteur de leur fonction (éphémère) pensent être à l’abri de certaines tâches ou fonctions, déléguées de fait aux niveaux supposés inférieurs, alors que l’implication de toutes les catégories est le meilleur moyen de rendre le don de soi révolutionnaire pour le développement de la communauté.

Evidemment, dira l’Imam à Médine, le don de soi présuppose des qualités intrinsèques de générosité de cœur, d’esprit, de ressources, une attitude bienveillante et bienséante à l’endroit de toutes les composantes de la création, un sens élevé de l’utilité collective et de l’équilibre social, un attachement sans faille à des caractères de nature humaine que sont la Vérité, l’Amour, le Pardon, l’inclusion des autres dans tout ce qui est bien, l’épargne des autres de tout ce qui nuit, la bonne parole, le partage, la noblesse de caractère (Makàrim Al Akhlàq) en un mot et qui est la marque de fabrique du Prophète (V.4, S.68). Le Prophète, dira l’Imam Cheikh Sofiane avait anticipé l’attachement et la foi de cette communauté que nous sommes, qui viendront après lui, ne vivront pas son époque, mais resteront fort attachés à lui, à son message, à la religion d’Allah et qui enseigneront sa Sunna. Au-delà de ses compagnons qui ont vécu son époque et partagé son espace-temps, nous voilà donc dira l’Imam Cheikh Sofiane élevés au grade de partisans reconnus du Prophète par lui-même. Il nous revient donc de cultiver ce noble statut en maintenant la flamme de sa Sunna par une pratique saine et rigoureuse de la religion (wudû, salàt, zakàt, ramadan, hajj, sociabilité et bon caractère).

Et l’Imam à Médine de s’interroger – avons – nous une idée de ce que procure le don de soi comme soulagement, comme sérénité, comme plaisir même, comme espoir, et autre sensation forte ! Allons – nous tous ce jour faire preuve de Sunna et trouver un moyen d’exercer un acte de don de soi ? Absolument et ainsi chacune et chacun découvrira jusqu’à quel point il est utile de partager, de donner, de soulager, de calmer, de rassurer, de solutionner, de pardonner , de surprendre agréablement, de passer la bonne parole, d’oublier les erreurs des autres, de progresser ensemble sur l’échelle d’adoration d’Allah dans la dimension de l’Ethique (Ihsàn). L’Imam Cheikh Sofiane d’illustrer par le Hadith du Prophète – Le plus élevé en statut auprès d’Allah parmi vous est le plus noble de caractère.

N’est-ce pas une motivation supplémentaire en sus de tout ce qui est dit est cet autre Hadith du Prophète cité par l’Imam à Médine – Le plus aimé des Serviteurs d’Allah chez Lui est le plus utile à sa communauté. Le Prophète qui incarne les deux hadiths au plus haut niveau de faire remarquer que même le plus petit geste compte et peut avoir un impact énorme sur la communauté et sur la balance de son auteur. L’Imam à Médine rappellera cet homme qui bourré de pêchés au crépuscule de sa vie lorsque les anges consultèrent son carnet et qui passa devant un arbre verdoyant et se demanda comment il pourrait le transposer dans son village pour que tout le monde en profite, il fut pardonné par Allah sur cette intention (pas d’action) et se vit offrir le Paradis; ou encore cette dame qui trouva de l’eau pour un chien assoiffé et errant dans la rue, qui gagna ainsi l’Agrément d’Allah sur ce simple geste. Il en est de ces gestes que nous pensons insignifiants et qui sont grandioses dans l’échelle d’Allah (V.15, S.24).

Le Prophète mit alors en garde contre l’excuse de l’incapacité (Al ‘ajz) et qui souvent n’est qu’un prétexte ou encore la paresse (Al Kassal) qui sont les pires des obstacles. Il invoquait Allah tous les jours de le prémunir contre ces deux obstacles et mit en garde les croyants de ne pas buter sur ces deux – là. Il disait d’ailleurs Cherches assistance auprès d’Allah et ne te décourages pas – Ista’in bil-Làhi wa la Tu’jiz’.

Ceux et celles qui sont les plus acceptés et les plus aimés dans leur communautés dira l’Imam à Médine, sont justement les plus généreux, les plus accessibles, les plus altruistes, les plus détachés de la matérialité et des mondanités, les plus soucieux du bien-être collectif, les plus donneurs de soi ! Ce sont aussi soutiendra l’Imam Cheikh Sofiane ceux qui sont les plus humbles, les plus détachés de ce monde, qui ne sont pas dans la moquerie de leurs frères et sœurs, qui taisent les maladresses et louent les noblesses des autres, qui dissimulent pour la dignité des autres leurs fautes et errances et qui se concentrent sur eux pour chercher à s’améliorer sans prétendre être meilleurs que quiconque.

David Beckham l’a compris en tout cas, lui qui vient de signer au PSG pour un contrat surprenant de Méga Star et qui dans la foulée déclare (i) ne pas prétendre à une place de titulaire au sein de l’équipe, et (ii) ne pas encaisser son salaire, mais le versera à une œuvre de bienfaisance en faveur de l’enfance déshéritée…comme quoi l’exemple du prophète est un legs universel accessible à tous, y compris les stars du foot et du show biz.

L’Imam a bien raison, chacun de nous est capable de don de soi, il reste à le prouver par les faits, maintenant sans attendre, car il y a mille offres pour chacun d’entre nous et à tout instant. Ne ratez pas l’ocaz aujourd’hui et faisons avec humilité et modestie, exactement sur les traces de Seydina Abu Bakr, certainement l’exemple le plus accompli et le plus élevé de don de soi, derrière le hors-classe de son Modèle, Le Prophète.

Avec mes Zyars Nabawiy empreints d’amour partagé en Seyyidunà Muhammad.

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