Asfiyahi.Org Dossiers Sur le Chemin des Prophètes : Ibrahim (AS) partie 1
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Sur le Chemin des Prophètes : Ibrahim (AS) partie 1


La naissance du prophète Ibrahim (As)

Si Adam est considéré comme le père de l’humanité et Noé son sauveur, le prophète Ibrahim (AS) Abraham représente le père du monothéisme. Il est un hanif, c’est-à-dire un homme immergé dans la Présence, imprégné par l’Unicité et totalement soumis à la volonté divine, en référence à la tradition primordiale. Il n’est ni juif ni chrétien et se situe au-dessus de tout esprit dogmatique. Il est au sommet de la pyramide, point de convergence du monothéisme dans ses nuances et sa diversité. Les religions monothéistes constituent une grande famille divisée en trois branches dont Abraham est l’aïeul. C’est par le retour à lui que ces trois familles spirituelles peuvent communiquer et dialoguer.

Abraham appartenait à sa communauté.
Il vint à son Seigneur avec un cœur pur ;
il dit à son père et à son peuple : « Qu’adorez-vous ?
« Cherchez-vous, dans votre égarement, des divinités en dehors de Dieu ?
« Que pensez-vous du Seigneur des mondes ? »
Sourate 37, versets 83-87.)

A cette époque, les Assyriens et les Babyloniens étaient experts en astrologie. Des mages prédirent au roi la naissance d’un enfant qui professerait une nouvelle religion. Le roi décida alors de faire exécuter tous les enfants mâles nés cette année-là. Le père d’Abraham, vizir du roi, eut connaissance de cette décision et éloigna de la cité sa femme, qui donna naissance à Ibrahim (AS) dans une caverne.

Ce bébé était différent des autres… On dit que les anges veillèrent sur lui et lui apprirent à sucer son doigt pour recevoir une nourriture qui accéléra sa croissance. Quand il revint dans la cité, nul ne soupçonna son âge. Par ailleurs, il était doté d’une intelligence supérieure qui l’amena à s’interroger très jeune sur l’origine de la création.

Le chemin dans la lumière

Dans sa méditation et sa quête de la Vérité, Ibrahim (AS), qui possédait le savoir de son temps, l’astrologie, contemplait la création et s’interrogeait sur ses origines. L’observation des étoiles, de la lune et du soleil le conduisit d’étape en étape, de découverte en découverte, à la vérité céleste. Au plan symbolique, les astres constituent son cheminement intérieur et ses états successifs dans la progression vers la réalisation, de l’étoile à la lune et au soleil, c’est-à-dire de la lumière la plus faible à la plus forte.

A travers l’expérience d’Ibrahim (AS), tous les hommes en quête de Vérité pourront cheminer, d’état en état, jusqu’à la disparition des illusions par une purification intérieure. Ce qu’attestent clairement les versets 76 à 79 de la sourate 6 :

Lorsque la nuit l’enveloppa, il vit une étoile et il dit « Voici mon Seigneur ! » Mais il dit, lorsqu’elle eut disparu « Je n aime pas ceux qui disparaissent. »

Lorsqu’il vit la lune qui se levait, il dit : « Voici mon Seigneur ! » Mais il dit, lorsqu elle eut disparu : « Si mon Seigneur ne me dirige pas, je serai au nombre des égarés. »

Lorsqu’il vit le soleil qui se levait, il dit : « Voici mon Seigneur ! C’est le plus grand ! » Mais il dit, lorsqu’il eut disparu : « Ô mon peuple ! Je désavoue ce que vous associez à Dieu. Je tourne mon visage, comme un vrai croyant, vers relui qui a créé les cieux et la terre. Je ne suis pas au nombre polythéistes. »

Destruction des idoles

Puis il regarda attentivement les étoiles et il dit : « Oui, je vais être malade ! » et les gens lui tournèrent le dos.
I
l se glissa auprès de leurs divinités et il dit : « Quoi donc ? Vous ne mangez pas ? Pourquoi ne parlez-vous pas ? »

Il se précipita alors sur elles en les frappant de sa main droite.

Les gens vinrent à lui en courant, il dit : « Adorez vous ce que vous avez sculpté, alors que c’est Dieu qui vous a créés, vous et ce que vous faites ? »

(Sourate 37, versets 88-96)

Son père était gardien du temple des idoles. Ibrahim (AS) l’interrogea en présence des prêtres : « Qu’adorez-vous ? Cherchez-vous dans votre égarement des divinités en dehors de Dieu ? Que pensez-vous du Seigneur des mondes ? ». Ces questions ébranlèrent profondément les convictions de l’assistance et semèrent le doute dans les cœurs.

Le comportement de ses contemporains asservis par l’idolâtrie et la corruption rendait malade cet homme au cœur pur. Lorsque les gens se dispersèrent, il resta seul et provoqua les idoles par cette question : « Vous ne mangez pas ? Pourquoi ne parlez-vous pas ? »

Ne recevant pas de réponse, il prit une hache de la main droite représentant l’autorité, la justice et la vérité, et décapita les idoles. La destruction accomplie, il mit la hache dans la main de la plus grande des idoles. Quand les gardiens du temple constatèrent le désastre, ils l’en accusèrent. Il répondit que c’était l’œuvre de la grande idole. Qu’on l’interroge ! Après une longue hésitation, ils dirent à Abraham que l’idole ne pouvait pas parler. Il leur dit alors : « Vous adorez ce que vous avez sculpté, alors que c’est Dieu qui vous a créés, vous et ce que vous faites ? »

La fournaise

Après le décès de son père qui le protégeait en dépit de leurs divergences, les prêtres décidèrent de le condamner.

Ils dirent : « Construisez pour lui une bâtisse et jetez-le dans la fournaise »

(sourate 37, verset 97).

La sentence allait donc être exécutée. Ibrahim (AS) devait subir l’épreuve comme tous ceux qui sont venus au cours des siècles défendre des idées généreuses et universelles. Il fut donc condamné au bûcher. Au moment où il entrait dans la fournaise, Gabriel lui apparut et lui demanda, de la part de Dieu, ce qu’il souhaitait. Ibrahim (AS) imperturbable répondit qu’il s’en remettait à Lui. Au même instant, le Très-Haut le nomma « Son ami », et dit au feu :

« O feu ! Sois, pour Abraham, fraîcheur et paix ! ».

Ils voulaient dresser des embûches contre lui, et nous en avons fait les plus malheureux des perdants »

(sourate 21, versets 69-70).

Pour que le décret divin se réalise, sous le bûcher jaillit une source qui préserva Ibrahim (AS). Devant ce miracle, il fut libéré mais invité à quitter Ur et la terre babylonienne.

A suivre dans le prochain article ‘l’éxil, l’histoire du puit de Zam-Zam,, l’épreuve du sacrifice…)

Auteur Cheikh Khaled Bentounès
Source Web

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