C’est Tivaouane.
C’est une rue de Tivaouane.
L’odeur de la nuit est celle de Tivaouane, mêlée de la douceur de la Salatoul Fatihi
Devant Moi quelqu’un Marche
Une Lumière d’une chaleur Immobile, Monumentale.
A perte de vue, l’Océan d’enfant qui chante les Vagues de l’éternité. L’histoire est déjà Là, déjà Inévitable.
Celle d’un Amour Aveuglant, Irradiant.
Toujours inconnu , jamais oublié pour l’éternité de l’éternité.
Tout à coup, l’écume s’éclaircit, tissée de sons et de couleurs
Voilà. Le verbe me submerge de son regard.
L’écume s’éclaircit.
C’est là dans la Zaouia de Khalifa Ababacar Sy (rta).
C’est dans cette Isthme scellé.
C’est là dans cette réalité Occultée
Une Porte.
On ouvre cette porte.
C’est Inattendu, un Flux encore inconnu.
Une effusion, une parole est apparue, elle est continue , d’une seule coulée.
Elle est celle de l’Immensité.
Le Soleil est sur son visage, dessiné par la lumière de la Lune.
La Mer est présente ce jour-là, j’entends le chant des Baleines, simplement incomparable.
Je regarde jusqu’aux larmes.Je regarde tout le temps, je regarde tout de ce lieu.
Le Long silence de la fin de la nuit est arrivé .
Et voici que tombe une Pluie de perles de la connaissance vraie qui me noie tout entier.
Son Parfum pénètre l’intimité de mon être dans la proximité de sa présence Serigne Mansour Sy est là, Habillé comme toujours, dans un immense Burnous.
Je lui récite Alors des Poèmes sur El Hadj Malick Sy (rta) et lui dévoile mes rêves.
Il s’approche alors de moi et dépose sur mes mains Une Djellaba verte, un Coran et un Chapelet.
Et il me confia cette parole que lui avait dit son Père: « ma maison ne répond pas du nom de Sy mais du nom de Dieu
Je peux être le père d’un enfant né à Koulikoro et n’avoir aucune relation avec mon enfant biologique ».
Je ferme les yeux.
Quand j’ouvre les yeux pour le voir encore, il n’est plus là, il est nulle part, il est parti.
L’histoire est déjà là, déjà inévitable
Celle d’un Amour aveuglant, irradiant,
Toujours inconnu , jamais oublié pour l’éternité de l’éternité.