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VIDEO – REPORTAGE : À la Découverte du Daara Seydi Djamil de Fass (AL IRCHAAD – SEN TV)

Afin de vulgariser l’oeuvre majestueuse de Seydi Djamil , la télévision Sen Tv par le biais de El Hadj Mansour Diop dans son émission Al Irchaad , a consacré un magnifique reportage sur cet établissement moderne au coeur de la capitale . Asfiyahi.Org vous propose de suivre cet hommage rendu à la Face cachée de Fass dixit El hadj Malick Sy de Bordeaux.

Le Projet de l’institut Islamique

a – Contexte

Aujourd’hui, l’enseignement au Sénégal est confronté à un problème majeur. Depuis de nombreuses années, le Ministère de l’Education a senti la réticence des parents à envoyer leurs enfants à l’école élémentaire classique. Les campagnes de recrutement sont devenues de plus en plus difficiles et la déscolarisation s’est avérée un phénomène qui affecte de plus en plus les zones rurales.

Outre le fait qu’on observe une faible progression, voire une stagnation du taux brut de scolarisation, on assiste également à une explosion des écoles parallèles dites franco-arabes. La situation exige une solution alternative hardie d’autant plus qu’à l’horizon 2010, le Sénégal s’est engagé à relever le défi de la scolarisation universelle. Etant donné que le Gouvernement ne peut pas tout faire et qu’il n’est même pas souhaitable qu’il fasse tout, la Fondation Seydi Djamil entend contribuer à la solution de ce problème parce que l’éducation pour tous est l’affaire de tous. Ce faisant, elle inscrit sa démarche dans le cadre de la politique nationale de développement du secteur de l’éducation.

Jusqu’à la fin des années 1980, le système scolaire sénégalais, qui a bénéficié du 1/3 des ressources du budget national a enregistré des résultats relativement satisfaisants en termes de scolarisation et d’efficacité interne.

Cependant, au début des années 1990, le taux de scolarisation au niveau du primaire a baissé en liaison avec la récession économique. En dépit de quelques améliorations induites par le recrutement de volontaires et de contractuels à partir de 1995, plusieurs contraintes perdurent, freinant ainsi le développement du système. Il s’agit, entre autres :

•· de l’accès faible et inégal à l’enseignement de base,

•· de la qualité peu satisfaisante de l’enseignement,

•· de l’affectation inéquitable des dépenses publiques et

•· de la faible capacité des acteurs concernés en matière de gestion et de supervision.

Afin de résoudre ces difficultés entravant le bon fonctionnement du système, le Ministère de l’Education a mis en place, conjointement avec les principaux partenaires techniques, sociaux et financiers, un Programme Décennal de l’Education et de la Formation (PDEF) couvrant la période allant de l’an 2000 à l’an 2010. Ce PDEF aidera sans aucun doute le pays à progresser vers la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire en matière d’enseignement primaire généralisé.

b – Justification

De tout temps, une catégorie de population infantile fréquente des types d’établissements, en l’occurrence les Daara, écoles arabes, instituts islamiques et école franco-arabe, qui ne sont pas pris en charge de façon systématique dans les politiques éducatives jusque- là développées. Et pourtant, ces établissements ont toujours été des lieux où se perpétuent nos valeurs les plus positives. Les élèves qui sortent de ces centres d’enseignement constituent un véritable vivier de notre patrimoine national en ce qu’il a de plus vertueux. Les personnages les plus prestigieux de notre histoire ont été formés dans ces centres.

Par ailleurs, le développement anarchique de ce secteur fait que les perspectives d’insertion socio-économique des milliers d’enfants qui fréquentent ces structures restent encore sombres. En somme, il y a absence d’une véritable politique de développement et de gestion du sous-secteur.

Le présent projet traduit donc la volonté d’élargissement de l’accès, d’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’éducation sous toutes ses formes. Cette volonté ne peut faire l’impasse sur l’enseignement franco-arabe qui pèsera d’un poids non négligeable dans le secteur de l’éducation de base.

En effet, dans les zones de foyers religieux, les populations sont réticentes à l’école française classique qui ne prend pas en compte l’éducation religieuse. Cet état de fait a neutralisé les efforts du Gouvernement, qui malgré les 34 % de son budget alloués au secteur de l’éducation n’atteint qu’un taux brut de scolarisation de 69,6 %.

L’école franco-arabe semble être la solution la mieux indiquée pour amener les populations à envoyer leurs enfants à l’école.

Ainsi, le projet aidera sensiblement à améliorer la qualité de l’enseignement primaire, en lui fournissant 30 salles de classe d’une capacité maximale de 30 élèves chacune.

Au total, 33 enseignants et administrateurs scolaires seront formés. Le projet mettra par ailleurs 1000 manuels à la disposition des élèves et des enseignants.

Bien que les indicateurs d’accès à l’enseignement révèlent un niveau de couverture acceptable au niveau du pays (75,8%), il n’en demeure pas moins que d’importants déséquilibres entre zones urbaines et zones rurales ainsi qu’entre garçons et filles persistent. En prenant l’initiative de ce projet avec l’intention de le répéter dans des régions comme Diourbel, Kaolack et Louga, où le taux de scolarisation est le plus faible comparé au reste du pays, le projet contribuera modestement à réduire ces disparités, en donnant une égale chance aux garçons et aux filles de cette région ainsi qu’aux enfants des zones urbaines et autres zones du pays.

La zone d’implantation du projet est connue pour être l’une des poches de pauvreté les plus vulnérables de la capitale. A cet égard, les Initiatives de réduction de la pauvreté sont fortement désirées dans ce quartier, afin d’améliorer le niveau de l’éducation et partant, les conditions de sa durabilité.

Le projet est techniquement faisable et économiquement et socialement justifié, puisqu’il offre l’opportunité à un plus grand nombre d’enfants d’améliorer leurs conditions de vie.

"Déjà, pour l’apprentissage du Saint Coran, le Daara Keur Seydi Djamil de Fass compte 625 (six cent vingt cinq) élèves inscrits, répartis entre 51% de garçons et 49% de filles. Et l’ensemble de ces élèves est scolarisé à 87%, avec un cycle qui va du niveau préscolaire (moyenne section) au cycle supérieur à l’université."

c – Les objectifs

La stratégie de la Fondation sera donc de faire en sorte que les écoles franco-arabes fassent partie intégrante du système éducatif au Sénégal.

L’Institut de Formation? de Recherche et d’Information a l’ambition de devenir le premier centre d’excellence du Sénégal dans la promotion d’un bilinguisme franco-arabe renforcé par une éducation islamique de qualité (50 % des enseignements en arabe et éducation religieuse et 50 % en français et calcul).

Pour ce qui est de l’enseignement de l’arabe, les objectifs seront les suivants :

•· faire acquérir à l’enfant des mécanismes de base de la langue arabe qui sera enseignée ;

•· amener l’enfant à bien lire et à comprendre ce qu’il lit et à écrire correctement ;

•· créer chez l’enfant des capacités lui permettant de s’exprimer oralement et par écrit.

Les matières enseignées pour réaliser ces objectifs sont : la lecture, le langage, l’écriture, l’expression, le chant, la récitation, la dictée et les règles de grammaire.

Dans sa stratégie globale, le Projet prend en compte également les problèmes d’éducation inhérents à l’immigration. En effet, les problèmes de déchirure et d’acculturation qui se posent avec acuité, peuvent trouver leur solution dans la prise en charge précoce des enfants d’immigrés. Dans son programme de formation et d’éducation, l’Institut Seydi Djamil prévoit des colonies de vacances pour familiariser les enfants nés en Europe, en Amérique ou ailleurs avec leur environnement culturel naturel. Des recherches seront menées aussi, pour définir les cadres les mieux appropriés, pour transmettre à ces enfants leur patrimoine historique et culturel.

Ce projet d’institut bilingue pilote est appelé à être reproduit dans un premier temps dans les régions du Sénégal où le Taux Brut de Scolarité (TBS) est relativement stationnaire ou faible ; dans une seconde phase de maturation, toutes les régions du Sénégal seront couvertes.

VIDEO : SEN TV
TEXTE FSDJ.ORG

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