Asfiyahi.Org Mazhabou-Malikia Grands savants Malikites
Mazhabou-Malikia

Grands savants Malikites

1. La Mudawanna (Al-kubrâ) (appelé aussi la mère), est la première référence de notre école Malikite : c’est un recueil énorme regroupant tous les avis juridiques de l’Imam Mâlik ( et ses maîtres ) (souvent argumentés par les Hadîths) qu’a compilé son élève Sahnûn Ibn Saïd At-tanûkhî.
Sahnûn a rapporté le contenu de sa Mudawwana d’Ibn Al-qâsim qui a rapporté de Mâlik
La Mudawwana comporte 30200 sujets traités.

Abû Saïd Sahnoun Ibn Saïd Ibn Habib Ibn Rabia AL TANOUKHI Imam SOUHNOUN- né à Kairouan en 777 (160 H). En 804 il se rendit pour trois ans en orient parfaire ses connaissances. De retour à Kairouan il s’implique à répandre la doctrine de l’imam Mâlik dans tout l’occident musulman. Son oeuvre maîtresse ‘la moudawwana’ y contribua largement. Nommé Cadi (Juge) de Kairouan en 849 (234 H) il occupa cette charge jusqu’à sa mort en 855 (240 H).

2. Al-wâdiha fî as-sunan wa al-Fiqh de ‘Abdel Malik Ibn Habîb (a été notamment mise en valeur par les malikites d’Andalousie)

3. Al-mustakhraja de Muhammad Ibn Ahmad Al-‘atabî al-andalusî: connue sous le nom de Al-‘Utbiyya: Ibn Rushd s’est référé à cet ouvrage.

4. Al-muwâziya de Muhammad Ibn Ibrâhîm Al-Iskandarî connu sous le nom de Ibn Al-Muwâz : c’est le plus authentique et le plus complet selon beaucoup de savants.

Les grands savants piliers de l’école malikite

Ibn Wahb :

Il est Le Faqîh, Muhaddith et ascète aux vœux exaucés. Le compagnon de l’Imâm Mâlik.
‘Abdellah Ibn Wahb Ibn Muslim al-Fihri al-Misri est né en l’an 125 de l’hégire en Egypte selon l’auteur de Tartîb Al-madârik (1/424).
Ibn Wahb s’était consacré exclusivement à l’adoration dans sa jeunesse ; mais Satan lui insufflait des doutes sur la religion comme le comment de la création de Jésus (paix sur lui). Il se plaignit à son Shaykh qui lui suggéra comme remède la quête scientifique.
Il a commencé ainsi sa quête scientifique à 17 ans. Il avait exagéré dans sa quête et sa soif était telle qu’il relia la nuit avec le jour jusqu’à ce qu’il fut atteint dans ses yeux (Ramad).
Il voyagea à la Mecque et Médine et fit 44 pèlerinages où il rencontra l’Imâm Mâlik à chaque fois. Il pris essentiellement de Mâlik et Al-layth Ibn Saad.
Al-qâdi ‘Iyâd cite dans son ouvrage Tartîb Al-madârik , la parole d’Ibn Wahb : « j’ai rencontré 360 savants,et si je n’avais pas rencontré Mâlik je serai un égaré dans la science ! » Tartîb Al-madârik 3/230-242.
Al-qâdi ‘Iyâd rapporte aussi dans le même ouvrage qu’Ibn Wahb a rapporté de 400 savants.
Parmi ses éminents élèves : Sahnûn Ibn Saïd , Asbagh Ibn Al-faraj, Harmalat Ibn Yahyâ, Ahmad Ibn ‘Isâ At-tusturî…
L’imâm Ahmad Ibn Hanbal a dit de lui : « Ibn Wahb est un savant, pieux, Faqîh, sa science est immense… »
Le Qadi Ibn Rushd (Averroès) a dit de lui : « Ibn Wahb est beaucoup plus savant qu’Ibn Al-Qâsim »

Il a laissé d’excellents et précieux ouvrages dont :
* Son audition de Mâlik enregistrée dans trente livres.
* Le Grand Muwattaa
* Le petit Muwattaa
* Ahwâl Al-qiyâma
* Al-Maghâzî
* Tafsîr Gharîb Al-muwattaa
* Kitâb Al-qadar
* Al-jâmi’ Al-kabîr
* Al-manâsik
* Al-bay’a
* Ar-ridda

Il a été invité à occuper le poste de juge (Qadi) mais a refusé et s’est retiré.
Il est mort en Egypte en 197H/812 à l’âge de 72 ans.
Les auteurs rapportent que la cause de sa mort était sa lecture de son propre ouvrage « Ahwâl Al-qiyâma » (les périls du jour du jugement), il tomba évanouit puis resta muet pendant plusieurs jours puis mourut.

Ibn al-Qasim :

Abu ’Abdullah ’Abdu’r-Rahman Ibn al-Qasim al-’Ataki (ou al-’Utaqi) grand savant et ascète, le grand savant et Mufti d’Egypte. Il fut un des compagnons de l’Imâm Malik. Il est né en 132 H.
Il fut la source de l’Imâm Sahnun dans la compilation de la grande Mudawwana référence de l’école malikite.
Il était un homme riche mais il a tout dépensé pour la science.
Dans l’école Malikite, il a eu la même position que Muhammad ’ibn al-Hasan ash-Shaybani dans l’école d’Abu Hanifa. Ibn al-Qasim a eu des avis qui ont différé de ceux de son shaykh, Malik.
Ibn Abdul-Barr a dit de lui :" il était un faqih à l’opinion dominante. Il était un homme droit et immuable."
Il a rencontré Malik après Ibn Wahb et est resté longtemps en sa compagnie (environ vingt ans). Il peut être considéré comme le transmetteur principal de fiqh Maliki avec la Mudawwana.
Il n’acceptait pas les salaires des gouvernants et il disait : " il n’y a rien de bon dans la proximité des gouvernants." Il s’était assis avec eux au début, mais il les a abandonné. Il avait l’habitude de considérer qu’avoir un grand nombre de proches compagnons était une forme d’esclavage qui met un qadi en danger de commettre l’injustice et au savant de perdre de son temps.
Asad Ibn Furât a dit de lui: "Ibn Al-qâsim terminait deux fois le Coran entier (deux Khatma) en une journée et une nuit. Une fois, je suis venu à lui et il a délaissé pour la science une Khatma"
Il est mort en 191H/806.

Asad Ibn Furât:

Il est Abû Abdellah Asad Ibn Furât Ibn Sinân, le Qadi (juge) de Kairouan, éléve de l’Imâm Mâlik.
Il né en 142H/759, à Hirrân près de Diyâr Bakr en Mésopotamie. Il est d’origine de Nisapour.
A son enfance, son pére s’est deplacé avec lui en 144H vers Kairouan dans l’armée de Muhammad Ibn Al-ash’at.
Il a pris sa science en Tunisie de ‘Ali Ibn Ziyâd puis a voyagé en orient en 172H et a pris de l’Imâm Mâlik puis a voyagé vers l’Irak où il a pris de Abî Yousouf et Ash-shaybânî les principes de l’école hanafite.
Puis il s’installa en Egypte et parfait sa science chez Ibn Al-qâsim.
Lorsqu’il revint à Kairouan, il s’occupa à enseigner les deux écoles de l’époque: l’école hanafite (l’école de l’opinion) et l’école malikite (l’école du Hadîth).
Il eut des éléves éminent comme Sahnûn Ibn Saïd. Il fut le premier à introduire l’école de l’Imâm Mâlik en Algérie.

En l’an 204H il devint juge de Kairouan. Il resta dans ce poste jusqu’à ce que le gouverneur le nomme chef de l’armée pour conquérir la Sécile (sud de l’Italie) en 212H. Il a réussi sa mission la même année et chassa ainsi l’armée de Bizance.

Il mourut à cause de la peste en 213H/828.

Parmi ses ouvrages les plus importants et les plus précieux dans l’école malikite: Al-asadiyya fî Fiqh al-mâlikiyya.
من أشهر مؤلفاته " الأسدية في فقه المالكية " نسبة لاسمه.

Ash-hab :

Il est Abû ‘Amr Ash-hab Ibn Abdelaziz Ibn Dâwud Al-ja’adî l’égyptien, son vrai prénom est Miskîn et Ash-hab est son surnom.
Il né selon certains auteurs (comme Ibn Abdel Barr et Abû ‘Amr Al-muqri’) en 140 H.
Parmi ses maîtres : Mâlik, Al-layth Ibn Saad, Al-Fudayl Ibn ‘Iyâd, Sulaymân Ibn Bilâl, Ad-darawurdî…
Il prit la lecture coranique de l’imâm Nâfi’ de Médine.
L’imâm Shafi’ a dit de lui : « je n’ai jamais vu plus connaisseur en droit musulman que Ash-hab…Il était le concurrent directe d’Ibn Al-qâsim en Egypte. Et c’est Ash-hab qui fit leader de l’école malikite en Egypte après la mort d’Ibn Al-qâsim. »
Sahnûn a dit: « Ibn Al-qâsim m’a dit : si tu veux prendre cette science après moi (après ma mort), cherche la chez Ash-hab »
Sahnûn a dit de lui : « Il était le plus véridique, celui qui craignait Allah le plus et il n’ajoutait pas une lettre à ce qu’il rapportait »
Ibn Khalkân disait de lui : « Il avait de la notoriété dans le pays, beaucoup de biens et il était le plus beau des compagnons de Mâlik… ».

Parmi ses ouvrages, sa Mudawwana (à ne pas confondre avec celle de Sahnûn) qu’il a rapporté de Saïd Ibn Hassân et autres. Il s’agit d’un immense ouvrage avec une science très vaste.

Il est mort en 204 H en Egypte (après un mois de la mort de l’Imâm Shafi’î).

‘Isâ Ibn Dinâr:

Il est Abû Muhammad ‘Isâ Ibn Dinâr Ibn Wahb de Cordoue. Le Faqîh, ascéte, juge (cadi), lideur et référence de la Fatwa en Andalousie à son époque.
Il a entendu d’Ibn Al-qâsim et a pris de lui entre autre Al-Asadiyya (de Asad Ibn Furât). Il a compilé vingt livres de son audition d’Ibn Al-qâsim.
Il est le premier à introduire en Andalousie les avis d’Ibn Al-qâsim.
Parmi ses ouvrages: Al-Hadiya en 10 parties.
Il mourut en 212 H à Tulaytila en Andalousie.

Ibn Al-mâjishûn :

Abdulmalik Abû Marwân fils de l’Imâm Abdelaziz Ibn Abdellah Ibn Abî Salama Ibn Al-mâjishûn At-taymî. Il était le Mufti de Médine de son époque. Son père était éminent élève de l’Imâm Malik.
Il mourut en 213 H.

Yahyâ Ibn Yahyâ Al-laythî:

Il est Abû Muhammad Yahyâ Ibn Yahyâ Ibn Kathîr Al-laythî al-qurtubî (de Cordoue). Chef des savants de l’Andalousie de son époque. Le Faqîh de l’Andalousie.
Il a pris le Muwattaa d’abord de Shabtûn.
Il a entendu d’Ibn Wahb, d’Ibn Al-qâsim,d’Ibn ‘Uyayna, de Nâfi’ (le spécialiste en lecture coranique), de Al-layth Ibn Saad et d’autres.
Il fut le maître d’éminents savants tels Muhammad Al-‘utbî, Ibn Mazîn, Ibn Waddâh, Baqiyy Ibn Makhlad…
Ses enfants ont aussi pris de lui.

C’est grâce à lui et à ‘Isâ Ibn Dinâr que l’école de Mâlik s’est propagée en Andalousie.
Il mourut en 234 H à l’âge de 82 ans.

Sahnun :

Abû Saïd Sahnoun Ibn Saïd Ibn Habib Ibn Rabia At-tannoukhî. Sahnoun est son surnom, il s’agissait de le comparer à l’oiseau qui a l’oeil perçant (cet Imâm avait en effet une grande force d’analyse dans les sujets).
Il est né à Kairouan(en Tunisie) en 160 H/777.
A Kairouan, il a pris sa science d’Abî Khârija, de Bahloul Ibn Râshid, d’Ali Ibn Ziyâd, d’Ibn Ghânim, d’Ibn Ashras et d’autres.
Dans d’autres pays, où il a voyagé dés 188 H, il a pris sa science d’Ibn Al-Qâsim, d’Ibn Wahb, d’Ash-hab, de Tulayb Ibn Kâmil, d’Abdellah Ibn Abd Al-hakam, de Sufyân Ibn ‘Uyayna, de Hafs Ibn Ghiyâth, d’Abû Dâwud At-tayâlisî, d’Ibn Al-Mâjishûn, de Matraf et d’autres.
De retour à Kairouan il s’implique à répandre la doctrine de l’imam Mâlik dans tout l’occident musulman. Il a écrit seize volumes de la Mudawanna Al-kubra sur le fiqh maliki.
Il est devenu Qadi en 234H/848-9 à Kairouan sous le gouverneur Aghlabi, Muhammad ibn al-Aghlab.
Il a eu des centaines d’étudiants.
L’imâm Sahnoun disait: "celui qui n’applique pas ce qu’il apprend, sa science ne lui sera pas profitable, au contraire elle lui nuira"
وروي عن سحنون قال : من لم يعمل بعلمه ، لم ينفعه علمه ، بل يضره
Il est mort en 240H/854.
Sahnûn a rapporté le contenu de sa Mudawwana d’Ibn Al-qâsim qui a rapporté de Mâlik.
La Mudawwana de Sahnûn surnommé Al-Mudawwana Al-kubrâ est la première référence de notre école malikite, elle comporte 30200 sujets traités.

Asbagh Ibn Al-faraj :

Il est Abû Abdellah Asbagh Ibn Al-Faraj Ibn Saïd Ibn Nâfi’, le grand Muftî d’Egypte. Il est né en 150 H.
Il a commencé sa quête scientifique tardivement et n’a pas connu Mâlik ni Al-layth Ibn Saad à cause de cela. En fait il avait voyagé à Médine pour prendre de l’Imâm Mâlik; mais il est arrivé à destination le jour de la mort de l’Imâm Mâlik.
Il a pris de beaucoup de maîtres mais essentiellement d’Ibn Al-qâsim, Ibn Wahb et Ash-hab. Il a accumulé une science immense.
Il est l’un des maîtres d’Ibn Al-muwâz, d’Ibn Habîb, d’Abû Zayd Al-qurtubî, d’Ibn Mazîn et autres.
Ibn Mu’în a dit de lui : « Il était le plus connaisseurs de son époque des opinions de Mâlik : sujet par sujet, il savait avec exactitude quand Mâlik avait dit cela et qui a divergé avec lui… »
Ahmad Ibn ‘Adellah a dit de lui : « il était fiable et attaché à la Sunna »
On a demandé à Ash-hab: "qui interroge t-on après toi?" et il répondit : "Asbagh Ibn Al-faraj".
Asbagh a laissé plusieurs précieux ouvrages, on en cite: Kitâb Al-usûl en 10 tomes, Tafsîr gharîb Al-muwattaa,Adâb As-siyâm, 22 livres sur son audition d’Ibn Al-qâsim, Al-muzâra’a, Adâb al-qadâa, ar-radd ‘alâ ahli al-ahwâa…
Il mourut en 225H en Egypte.

Ibn Habîb :

’Abd al-Malik Ibn Habîb Ibn Sulaymân Ibn Hârun Ibn Jâhima fils du compagnon Abbâs Ibn Mardâs (que Dieu l’agrée), est né en 170H. Il est le grand juriste Maliki de Cordoue.
Il a voyagé et a pris sa science d’éminents maîtres tels Ibn al-Majishûn le médinois, Asbagh Ibn Al-faraj… Il fut surnommé le savant de l’Andalousie.
Il est l’auteur de l’ouvrage de référence « Al-wâdiha fî as-sunan wa al-Fiqh », un des principaux textes de référence de l’école malikite qui a été employé et mis en avant en Andalousie. Son ouvrage est un des plus complets du fiqh Maliki. Bien qu’il n’existe plus, une grande partie est citée dans an-Nawadir d’Ibn Abi Zayd al-Qayrawani. Il a voyagé dans le monde entier à la recherche de la connaissance et pour vérifier ce qu’il avait acquis. Il est mort en 238H/852. Il a écrit plusieurs livres. Al-’Utbi était son élève et par conséquent la majeure partie de son travail nous est parvenu grâce à lui.

Al-’Utbi :

Muhammad Ibn Ahmad Ibn AbdelAziz Ibn ‘Utba, savant de Cordoue et élève d’Ibn Habib.
Il a pris (audition) de Yahyâ Ibn Yahyâ Al-laythî, de Saïd Ibn Hassân et autres et a voyagé et pris de Sahnûn, Asbagh et autres.
Il était le plus honoré des gens de son époque, pieux et Mudjâhid, grand connaisseur.
Il a rapporté de Muhammad Ibn Lubâbah, d’Abû Sâlih, de Saïd Ibn Mu’âdh et autres.
Il a écrit al-’Utbiyya l’une des référence de notre école (comme cité précédemment). Il était un des premiers à populariser l’école de Malik en Andalousie. Il est mort en 255H/869. Son compilé s’est également appelé al-Mustakhraja.

Ibn al-Mawwaz :

Abu ’ Abdullah Muhammad Ibn Ibrahim al-Iskandari, élève d’Ibn al-Majishûn et d’Ibn ’Abdu’l-Hakam et l’un des premiers qui ont synthétisé le fiqh maliki. Il a également étudié sous Asbagh et Ash-hab. Il est mort en Syrie en tant que réfugié en 281H/894 où il avait fuit la Fitna due à la philosophie hérétique de la "création du Qur’an" : propagée par la secte des Mu’tazilites et appuyée par le pouvoir Abbasite de l’époque.
Il a écrit un célèbre livre connu sous le nom d’al-Mawwaziya qui est un des quatre références de notre école malikite.

Ibn Abî Zayd al-Qayrawani :

Abu Muhammad ’ Abdullah, né 310H/922. Il était connu en tant que " Ash-Shaykh al-Faqih " et " le petit Malik " et il fut le chef de l’école Maliki à Kairouan (en Tunisie). Il a écrit plusieurs livres, le plus réputé et le plus connu étant sa Risala, ouvrage complet claire et synthétique (disponible en français). Ibn Abi Zayd l’a écrit à l’âge de dix-sept ans pour parer l’influence des Fatimides.
Il a écrit aussi Mukhtasar al-Mudawwana, un abrégé de la grande Mudawwana, et an-Nawadir.
Il mourut en 386H/996.

Ibn ’ Abdi’l-Barr :

an-Namiri, Al-andalusû, Abu ’ Umar, hafiz du Maghrib et Sheikh al-Islam. Il est né à Cordoue en 368 H/978 et est mort à l’âge de 95 ans à Shatiba en 463H/1071. Il fut un éminent savant en hadith –traditionaliste- , il a été surnommé " le savant en Hadith de l’ouest ". Ibn Hazm a dit de lui: " il n’y a personne qui a plus de connaissance du fiqh du hadith que lui."
Il était tout d’abord littéraliste puis devint malikite avec une préférence du Fiqh Shafiite pour certains sujets, mais personne ne critiquait cela chez lui puisqu’il avait atteint le degré d’Imâm Mujtahid.
Il a écrit un certain nombre de travaux, le plus célèbre d’entre eux est al-Isti’ab. Il a voyagé dans toute l’Andalousie et a agit en tant que qadi plusieurs fois. Il a écrit le premier commentaire principal de Muwattaa’ appelé al-Istidhkâr.

Al-qâdî ‘Iyâd de Ceuta [1]

Nous n’exagérons pas si nous affirmons qu’Al-qâdî ‘Iyâd est devenu presque inaccessible aux chercheurs en raison de ce que Dieu lui a accordé comme don de participation à l’ensemble des sciences et des arts. En effet, si tu l’envisages comme un lettré, sa contribution comme spécialiste du Fiqh (jurisprudence) est des plus substantielles ! Et si tu considères sa connaissance du hadîth, de l’histoire, de la langue…etc, il en sera de même.
On a dit à son propos : « Sans ‘Iyâd, le Maghrib ne serait pas mentionné ».

Son nom et sa généalogie

Portant le nom de ‘Iyâd et le surnom d’Abû Al-fadl, son nom complet est : ‘Iyâd Ibn Mûsâ Ibn ‘Iyâd Ibn ‘Amru Ibn Mûsâ Ibn ‘Iyâd Ibn Muhammad Ibn Muhammad Ibn ‘Abdullah Ibn Mûsâ Ibn ‘Iyâd Al-yahsubî.
En remontant la chaîne de sa généalogie, on découvre qu’elle aboutit à Yahsab Ibn Mâlik Ibn Zayd. Ce Yahsab est le propre frère de Dhû Asbah Al-Hârith Ibn Mâlik Ibn Zayd auquel aboutit la généalogie de l’Imâm Mâlik Ibn Anas (l’Imâm de Médine).
Donc, il est lié à l’Imâm Mâlik par deux filiations :
-La première, c’est par la doctrine (malikite) puisqu’il en est l’un des plus éminents représentants qui l’ont servi au Maghrib grâce à ses œuvres précieuses, notamment son « Tartîb al-madârik wa tartîb al-masâlik lima‘rifati a‘lâmi madhhabi Mâlik » (ouvrage édité et disponible) et ses « at-tanbîhât al-mustanbata ‘lâ l-kutûb mudawwana wa l-mukhtalata » (manuscrit expliquant la Mudawwana de Suhnûn).
-La deuxième, sa filiation par le sang, à savoir son appartenance à la tribu de Himyar qui est issue des arabes du Yémen.

Sa naissance et sa formation

Al-qâdî ‘Iyâd est né à Sibta (Ceuta) au milieu du mois de Sha‘bân en l’an 476 de l’Hégire. Il y a vécu dans la chasteté et la préservation, jouissant des plus nobles caractères, loué par ses actes et se paroles, réputé pour sa noblesse, son intelligence et son habilité.
Il a étudié le savoir avec attachement et beaucoup d’application en bénéficiant de l’estime des plus grands maîtres parmi ceux qui possèdent la science et en les fréquentant assidûment, jusqu’à ce qu’il excelle à son époque, surpasse l’ensemble de ses pairs et atteigne dans les disciplines du savoir la maîtrise qu’on lui connaît. Connaissant ainsi par cœur le Livre de Dieu (Coran), il était l’un de ses spécialistes. Il ne cessait de le réciter en toute circonstance, joignant à cela une belle voix dans sa psalmodie, une grande connaissance de son exégèse en plus de l’étude de ses significations, de sa grammaire, de ses paraboles, de ses règles et de toutes les sciences qu’il a générées. Il faut dire que sa ville natale (Sibta) était à la fois une cité de la science grâce à sa position géographique qui lui a permis d’attirer beaucoup de savants et d’étudiants.
Il a étudié dans sa cité le Coran avec ses sept lectures différentes.
Il a aussi étudié la langue arabe et sa littérature, à partir des ouvrages fondamentaux, comme al-Fasîh de Tha‘lab, al-Amali d’Al-Qalî, al-Kâmil d’al-Mubarrad, Kitâb al-Jumal d’al-Zajjâjî, al-Wadhih d’Abû Bakr Az-zubaydî…

Il a parfait ses études chez plusieurs maîtres éminents.

Al-qâdî ‘Iyâd ne s’est pas contenté de la formation qu’il a reçu chez lui. A l’instar des étudiants et des jeunes chercheurs avides de connaissance, il est parti en Andalousie en 507 de l’Hégire pour parfaire ses connaissances et s’assurer de la validité de la méthode de transmission des Traditions et sa perfection chez lui. Cela en vérifiant l’authenticité des énoncés des Traditions qu’il a reçu de ses maîtres dans son pays natal…

Son œuvre

Al-qâdî ‘Iyâd nous a légué une œuvre vaste et riche qui compte, d’après les grands dictionnaires biographiques plus de trente titres dont ceux qui suivent.

En Fiqh : Ajwibat ‘an An-Nawâzil : édition critique de Mohammed Ibn Shrifa, Ajwibat al-qurtubiyyîn : compilé par son fils à partir de ses notes, Al-a‘lam bi hudûd wa qawâ‘id al-Islam : édité et traduit en français par le Ministère marocain des Awqâf et d’autres.
On cite aussi son précieux ouvrage Al-madârik, qui est une référence exposant la biographie des savants piliers de l’école malikite.

En Hadîth : Al-ilmâ‘ fî dabti ar-riwâyât wa taqyîd al-samâ‘ : édition critique de Ahmad Saqr, Ikmâl al-‘ilm bi fawâid Muslim : c’est un complément du commentaire du Sahîh Muslim par son maître al-Mazirî sous le titre de : al-Mu ‘lim bi fawâid Muslim. Ce complément est publié dans une édition critique en 8 volumes par Yahyâ Ismâ‘îl…

Sur le dogme : Kitâb al-‘aqîda. Ce livre est mentionné dans plusieurs sources bibliographiques. Mais l’érudit Ibn Tawit al-Tanjî soutient qu’il s’agit de son livre intitulé : al-a‘lam bi hudûdi qawâ‘id al-Islâm…

En science d’As-sîra (biographie du Prophète (paix et salut sur lui)) : Ikhtisâr sharaf al-Mustafâ d’Abû Sa‘îd ‘Abdu-l-Mâlik Ibn Muhammad al-Wa ‘idh al-Nisaburî (M. 406H) et le fameux « Al-shifâ bi at-ta‘rîf bi huqûq al-Mustafâ » qui eut un succès impressionnant au Maghreb et qui témoigne du grand amour et du grand respect de l’auteur à l’égard du saint Prophète (paix et salut sur lui).

Sa mort

Il est mort au mois de Ramadan de l’an 544 de l’Hégire à Marrakech, au terme d’une vie riche et bien remplie. Sa tombe se trouve près de Bab Ilan à l’intérieur de la ville est encore visitée de nos jours. Il est d’ailleurs, considéré comme l’un des sept hommes auprès duquel on cherche les bénédictions, conformément au livre d’al-Yifrini : « Durrat al-hijal fi sab‘ati rijâl » et de celui d’Abû al-Fath Muhammad Ibn ‘Abdussalâm Busitta Amman : « Bulûgh al-Amal fî dhikri manâqib as-sâdâti sab‘ati rijâl »

[1] Tiré de : « Ash-shifâ (la guérison) sur la reconnaissance des droits de l’élu Mohamed (paix et salut sur lui) », d’Al-qâdî ‘Iyâd de Ceuta (éditions universel) (français et arabe). Traduction française : de Mohamed El-Fateh. P: 5 et suivantes

Abû Bakr Muhammad ibn ‘Abdallah, dit Ibn al-‘Arabi Al-faqîh Al-maliki:

(né à Séville, 468 [1076] – mort à Fès, 543 [1148])

Qâdi(juge) et faqih(jurisconsulte) de rite malikite (qui ne doit pas être confondu avec le grand maître soufi du même nom dont la biographie est juste à la suite), il fut en poste en Espagne(Andalousie)…

Il a voyagé en Orient et a pris la science de l’Imâm Al-Ghazâlî, d’Abû Bakr Ash-shâshî, d’abî zakariyyâ at-Tabrîzî, de l’Imâm Al-Faqîh Nasr Al-maqdisî, de l’Imâm Abû al-fadl Ibn Al-furât et à Bagdad d’An-na’âlî et Tarrâd et autres, et en Egypte d’Al-khal’î et Muhammad Ibn Dâwud Al-fârisî…Il fut porteur en Andalousie d’une vaste et solide science…

Il était aussi un traditionnaliste (qui mémorisa le Hadîth et la transmission).
Il excellait dans plusieurs sciences dont les usûl Al-Fiqh, le commentaire coranique, la littérature, la poésie, les questions sur les différences et le kalâm.
Il est l’auteur d’un vaste commentaire juridique du Coran; Ahkam al-Kur’an.
Il a également laissé plusieurs autres ouvrages, dont une étude sur la Grande Fitna (‘Awâsim min al-qawâsim) العواصم من القواصم et un commentaire du Muwattaa de l’Imâm Mâlik (Al-qabas fi sharh al-muwattaa). القبس في شرح موطأ الإمام مالك
Parmi ses autres ouvrages :
An-nâsikh wa al-mansûkh (abrogé et abrogeant) الناسخ والمنسوخ
Qânûn at-taawîl (loi de l’interprétation)قانون التأويل
Al-Insâf fî masâil al-khilâf (traité concernant la différence) الإنصاف في مسائل الخلاف
Al-masâlik ‘alâ muwattaa Mâlik المسالك علىَ موطأ مالك
Al-mahsûl fî usûl al-fiqh المحصول في أصول الفقه
Kitâb al-mutakallimîn كتاب المتكلمين

Ibn Bashkwâl a dit de lui dans Kitâb As-sila :« il était le dernier savant d’Andalousie et le dernier des Imâm et Huffâz de cette région… »

Ibn Rushd, Averroes :

Ibn Rushd était un génie avec une connaissance encyclopédique. Il a passé une grande partie de sa vie fructueuse en tant que juge et en tant que médecin, pourtant il est connu dans l’ouest pour être le grand commentateur de la philosophie d’Aristote. Il est né à Cordoue, Espagne en 520H/1128 et est décédé en 595H/1198. Son ouvrage précieux sur la jurisprudence Bidayat al-Mujtahid wa-Nihayat al-Muqtasid a été tenu pour certains comme probablement le meilleur livre sur l’école Maliki en Fiqh argumentaire comparé. Son grand-père, Abu’l-Walid a été également connu comme Ibn Rushd et était un faqih Maliki qui a écrit al-Muqaddimat.
Bidayat al-Mujtahid wa-Nihayat al-Muqtasid a été traduit en anglais, il s’agit d’une mine d’or qui trace le pourquoi des divergences des savants dans divers sujets.

Ibn Al-hâjib :

Il est Abû ‘Amr Uthmân Ibn Umar Ibn Abî Bakr Ad-duwînî connu sous le nom d’Ibn Al-hâjib Al-maliki.
Il est né à Isnâ dans le Sa’îd d’Egypte en 570 H.
Il fut spécialiste en plusieurs disciplines dont la grammaire, les Usûl, le Fiqh…
Parmi ses ouvrages : Jâmi’a Al-ummahât Fî Al-fiqh.
الكافية في النحو.
الشافية في الصرف.
جامع الأمهات في الفقه.
منتهى السول والأمل في علمي الأصول والجدل، في أصول الفقه.
مختصر المنتهى، وهو مختصر السابق.
شرح مقدمة الزمخشري
Il est mort en Alexandrie en 646H.

Al-qurtubî:

Il est Muhammad Ibn Ahmad Ibn Abî Bakr, Abû Abdellah né à Cordoue où il a appris le Coran et les sciences du Fiqh, de la langue arabe, du Coran et autres disciplines chez les éminents maîtres andalous de l’époque d’or de l’Andalousie musulmane…
Il est une des références en éxégèse (Tafsîr) coranique, il était aussi Faqîh, Muhaddith et ascète.
Il s’est déplacé en Egypte, où il s’installa et mourut en 671H.
Parmi ses ouvrages:
Al-jâmi’a li ahkâm al-qurân, disponible sur ce lien.
Al-Muqtabas fî sharh Muwattaa Mâlik Ibn Anas…
للقرطبي عدة مؤلفات:
"الجامع لأحكام القرآن" هو كتاب جمع تفسير القرآن كاملاً.
التذكرة في أحوال الموتى وأمور الآخرة
التذكار في أفضل الأذكار
الأسنى في شرح أسماء الله الحسنى
الإعلام بما في دين النصارى من المفاسد والأوهام وإجتهار محاسن دين الإسلام.
قمع الحرض بالزهد والقناعة.
المقتبس في شرح موطأ مالك بن أنس.
اللمع اللؤلؤية في شرح العشرينات النبوية

Al-Qarafi :

Imam al-Qarafi, Shihab ad Din Abu’l-’Abbas Ahmad Ibn Idris as-Sanhaji al-Qarâfi al-Mâlikî. D’origine berbère de Sanhaja au Maroc, né en 626H/1228.Il a grandi à Al Qarafa au Caire. Il était le savant Maliki le plus important de son temps au Caire. Il est tout spécialement connu pour son travail sur la méthodologie et la loi (usûl al-fiqh), il avait accumulé plusieurs disciplines dont le Fiqh, la grammaire, la lexicographie, l’Algèbre, l’hébreu…
Parmi ses ouvrages : Sharh Tanqih al-Fusul sur la théorie légale, al-Furuq sur les qawa’id, At-Tamyiz et le précieux et immense ouvrage en fiqh Maliki, adh-Dhakhîra, un des meilleurs livres sur le fiqh Maliki. Ce livre adh-Dhakhîra est un ouvrage magistral de 14 volumes publiés récemment aux Emirats qui examine le fiqh Malékite avec des preuves des sources de l’usûl (les piliers de la religion).
Il est mort en 684H/1285. Il est enterré à Qarâfa en Egypte près de l’Imâm ash-Shafi‘î.

Ibn Juzayy de Grenade :

Muhammad Ibn Ahmad, Abul-Qasim ibn Juzayy al-Kalbi de Grenade, né en 693 H/1294, il fut savant Maliki et Imam dans l’exégèse (tafsir) et le fiqh. Il a écrit al-Qawa’id al-Fiqhiya. Il est décédé en 741 H/1340.

Khalil Ibn Ishaq al-Jundi :

Il est Khalîl Ibn Ishâq Ibn Mousâ Ibn Shu’ayb, Diyâa eddin Abû al-mawadda Al-misrî, connu sous le surnom Al-jundî, car il s’habillait souvent en soldat. Et plus connu dans les milieux du Fiqh par Ash-shaykh Khalîl.
Son pére suivait l’école hanafite. Ash-shaykh Khalîl a pris sa science d’Ibn Abdelhadi, il a pris les sciences de la langue arabe et les Usûl d’Ar-rashîdî. Et il a pris le Fiqh malikite d’Abdellah al-Manoufi.
Il fut le mufti Maliki du Caire et professeur à l’école Shaykhûniyya, la plus grande madrassa du Caire alors.
Il est mort en 767H/1363 ou 776H/1374.
Il est l’auteur du très populaire compilé de synthèse Maliki, al-Mukhtasar appelé Mukhtasar Khalîl traduit en plusieurs langues.
Parmi les commentaires connus du Mukhtasar: Mawâhib Al-jalîl d’Al-hattâb, Sharh Al-khurshî, At-tâj wa al-iklîl d’Al-muwâq, Hâshiyat Ad-dasûqî de Muhammad ‘Arafah Ad-dasûqî et Sharh Az-zarqânî.
ومن شروح مختصر خليل:
1- مواهب الجليل في شرح مختصر خليل، للحطاب
2- شرح الخرشي على مختصر خليل، للخرشي.
3- التاج والإكليل شرح مختصر خليل، للمواق.
4- حاشية الدسوق، لمحمد عرفه الدسوقي
5- شرح الزرقاني على مختصر خليل، للزرقاني.

Ash-Shatibi :

Abu Ishaq Ibrahim Ibn Musa al-Gharnati (de Grenade), (mort en 790H/1388), il fut un éminent faqih Maliki. Il est l’auteur d’ al-I’tisam et d’al-Muwafaqat. Il a présenté avec une excellence exemplaire la doctrine de Maqasid ash-Shari’a (les finalités nobles de la loi divine).

Quelques contemporains

Ibn ‘Arafa Al-warghamî:

Il est Abû Abdellah Muhammad Ibn Muhammad Ibn ‘Arafa Al-warghamî, né en 716H/1316.
C’est un grand savant juriste malikite, Imâm et Khatîb de l’époque de la GRANDE mosquée Az-zaytouna de Tunis.
Il a pris sa science du Fiqh et du Usûl du Cadi Ibn Abdessalam Al-harâwi. Il a pris les lectures coranique du Shaykh Muhammad Ibn Muhammad Ibn Hasan Ibn Salâma Al-Ansârî.
Il occupa le poste d’enseignant dans la grande mosquée Az-zaytouna , et fut le contemporain d’Ibn Khaldûn.
Il fut la référence du Fatwa dans le Maghreb.Les égyptiens et médinois ont également pris de lui la science.

Il est mort en 830H/1400.

Il nous a laissé entre autre un grand ouvrage d’exégèse coranique (Tafsîr) connu sous le nom de "Tafsîr Ibn ‘Arafa Al-maliki":
تفسير ابن عرفة المالكي، تحقيق د. حسن المناعي، نشر مركز البحوث بالكلية الزيتونية، تونس 1986

al-Wansharisi :

Ahmad Ibn Yahya, un mufti Maliki de Fez, (né en 834H/1430-mort 914/1508). Il est l’auteur d’une collection de douze volumes de fatwas appelés "al-Mi’yar al-Mugbriban Fatawa ’Ulama ifriqiya wa’l-Andalus wa’l-Maghrib " ; "Le Classique, rapportant les fatwas des savants de Tunisie, d’Andalousia, et du Maroc ", et d’autres précieux ouvrages.

Shaykh Ahmad Zarrouq:

Il est Ahmad Ibn Ahmad Ibn Muhammad Ibn ‘Isâ Al-burnisî Al-fâsî connu sous le surnom de Zarrûq.
Né à Fés (Maroc) en 846 H.
Il est le grand Faqîh, la référence des commentaires du Fiqh malikite. Il est aussi un éminent maître soufi éducateur qui a présidé la grande réforme soufie du 14éme siécle pour montrer par sa plume et par ses enseignements le vrai soufisme conforme au Coran et la sunna.

Il a pris ses sciences d’éminents maîtres, au Maroc, en Tunisie et en Egypte: tels As-sakhâwî, Ad-damîrî, Ibrâhim Al-mazinî, Abî Abdellah Al-fakhâr, Az-zarhûnî…

Il a fondé un institut religieux (Zawiya) à Musrâta à l’Ouest de la Lybie où il avait décidé de s’installer en 886 H/1448.
Cet institut a contribué à propager la science dans plusieurs endroits du monde. Il est connu jusqu’à nos jours sous le nom de "la zawiya de Sidi Ahmad Zarrouq", qui contient une bibliothéque des plus anciennes dans la région, elle comporte une immense mine d’or en science de la Shari’a et du soufisme.

Ash-shaykh al-Kharroubi a dit de lui: "il n’a raté aucune prière en groupe pendant 40 ans!"

Il est mort en 899H à Musrâta à l’Ouest de la Lybie.

Il nous a laissé des ouvrages précieux dans plusieurs disciplines: on en cite:
Tafsîr du Coran, Commentaires de la Risâla d’Ibn Abî Zayd Al-qirawânî, Commentaires des Matn d’Al-qurtubiyya, Commentaires des Hikams d’Ibn ‘Atâ Allah, Commentaire des Dalâil Al-khayrât, les Qawâ’id (règles) du Tasawwuf…
له مؤلفات كثيرة منها:
تفسير القرآن العظيم .
شرح رسالة أبي زيد القيرواني .
ثلاثة شروح على متن القرطبية .
ستة وثلاثون شرحاً على الحكم العطائية .
شرح على دلائل الخيرات .
النصيحة الكافية لمن خصّه الله بالعافية.
قواعد التصوف .
العقائد الخمس .

Al-Akhdarî:

Abu Zayd Abdur-Rahmân ibn Muhammed al-Akhdarî. Né en 1512 à Biskra (Algérie) et mort en 1575, sa tombe se trouve dans une zâwiya située à Bentyûs, un village près de Biskra. C’est un éminent juriste Malékite et un logicien réputé. Il est notamment l’auteur d’un traité de logique en vers courts (urjûzat), intitulé as-sullam (l’échelon), dont il rédigea par ailleurs le commentaire. Il est aussi l’auteur d’autres ouvrages comme al-jawhar al-maknûn (le joyau pur), toujours en vers, traitant de la rhétorique ainsi que de son commentaire. Il composa également dans les sciences astronomiques un traité en vers, accompagné là aussi de son commentaire, et d’autres ouvrages dans différentes disciplines.
Dans la jurisprudence malékite, il est l’auteur d’al-mukhtasar (le compendium) plus connu sous l’appellation de mukhtasar al-Akhdarî traitant des prescriptions rituelles (al-`ibâdât), qui est un ouvrage très important et synthétique étudié dans les pays de rite malékite.

Abdel-Wâhid Ibn ‘Ashir:

on a déjà présenté sa biographie: cliquez ici.

Shaykh Ibn Ajîba Al-hasanî:

Le grand savant sunnite malikite marocain Ahmad Ibn ‘Ajiba (surnommé Abû Al-‘abbâs) est né en 1747 à A’jabîsh dans la tribu d’Anjara, village situé dans les montagnes avoisinant la ville de Tétouan au nord du Maroc à environ 10 Km de la méditérannée.

Sa généalogie remonte à Sidna Al-hasan, fils de Sidna ‘Ali et Fatima fille du Prophète (paix et salut sur lui).
Il montre très tôt des prodiges de sainteté et un vif intérêt aussi bien pour les sciences de la Loi (Shari’a) que pour le soufisme. Il eut d’éminents maîtres en loi islamique.
Auteur d’une quarantaine d’ouvrages religieux et de poèmes, il réalise également un commentaire du Coran et de Hadiths, des recueils de théologie et de soufisme. Il est l’auteur du précieux recueil d’interprétations des sagesses(Hikam) d’Ibn ‘Atâ Allah disponible en français : « Iqâz al-himam fî sharh al-hikam ». Cliquez ici pour une traduction française d’un extrait de ce précieux ouvrage.
L’ouvrage le plus marquant de l’Imâm Ahmed Ibn-Ajiba, une des références en matière de commentaire sunnite du Saint-Coran, est son oeuvre : « al-bahr al-madîd fî tafsîr al-qurân al-majîd » « البحر المديد في تفسير القرآن المجيد » , cliquez ici pour la découvrir.
Cet ouvrage utile et précieux qu’on conseille vivement est en cours de traduction en français.

Ibn ‘Ajîba fut le défenseur des soufis sunnites par sa plume et son grand savoir en science juridique et en science du Coran: il était juge (jurisprudence malikite avec une grande connaissance des trois autres écoles sunnites), muftî et grand théologien…

A l’âge de quarante huit ans il fait la connaissance à Fès du maître Moulay al-Arbi Al-Darqawi (1743-1823), l’homme qui deviendra son guide spirituel (murshid). Ahmad Ibn ‘Ajiba grand savant et jurisconsulte, était alors titulaire de plusieurs chaires d’enseignement dans les mosquées et les écoles (medersas) de Tétouan mais après cette rencontre il tournera le dos aux honneurs de la vie mondaine et se consacrera exclusivement à la voie spirituelle. Ce geste lui vaudra les foudres de l’orthodoxie locale et principalement des doctes Ulémas qui le persécuteront.
Ayant obtenu gain de cause, il partira se réfugier dans la campagne où il mourra de la peste en 1809 quand il était en visite vers son Sheykh Al-bouzidî. Ahmad Ibn ‘Ajiba fut entérré dans un premier temps au petit village de Ghumâra puis transporté plus tard à Tétouen.

Avec Sidi Muhammad Al-harrâq, il est considéré comme la plume du soufisme contemporain du Akhlâq, c’est à dire du soufisme basé sur le Coran et la Sunna, qui n’est autre que la station de l’excellence (Ihsân) en Islam.
Ibn ‘Ajîba dit dans son livre Al-Mi’râj: ‘…le but du soufisme est la purification intérieure des vices et l’embellissement intérieur par toutes les vertus ; ou l’effacement de la créature, qu’elle soit éperdue dans la vision (shuhûd) de la Vérité (Dieu : Al-Haqq), ou qu’il y ait retour vers le monde manifesté (al-athar) ; son début est science, son milieu action et sa fin don (de la part de Dieu) .’

Les ouvrages d’Ibn ‘Ajîba sonnent une réforme profonde vers le soufisme du bon comportement et de la droiture (Istiqâma).

Quelques références qui ont servi pour cette mini biographie :
• Al-a’lâm d’Az-zarkalî 1/245.
• Shajarat an-nûr az-zakiyya de Hasan Al-Kouhen page 164.
• Jean Louis Michon, Le soufi marocain Ahmad ibn Ajība (1746-1809) et son Mi’rāj,1990.
• Jean-Louis Michon, L’Autobiographie (Fahrasa) du Soufi marocain Ahmad Ibn ‘Ajñba (1747-1809),Leyde,1969.

Voir ici un article traduit de son commentaire d’un verset coranique sur la différence.

Shaykh Muhammad Al-Harrâq (mort en 1845)

Pour une étude détaillée sur cet éminent juriste et maître soufi Sharîf marocain, cliquez ici.

Shaykh Abdellah Ibn As-siddîq Al-ghumârî (mort en 1993):

Il est le Shaykh Al-Hâfiz Al-Muhaddith Abû Al-fadl, Abdellah fils de l’éminent maître soufi Muhammad Ibn Seddiq.
Sa généalogie remonte à Moulay Idris fils d’Abdellah fils d’Al-hasan Al-muthannâ fils de notre maître Al-Hasan fils de notre maître ‘Ali et de la noble Fatima Az-zahrâ fille du Prophète (paix et salut sur lui).

Il fut surnommé Al-Bukhâri de son époque.

Il est né à Tanger (au Maroc) en 1910.

Il a appris le Coran et sa lecture selon Warsh puis selon Hafs dans la Zawiya de son père (Zawiya Asseddiqiyya) ainsi que les Mutûn (Ajarroumiya, Al-alfiyya, Mukhtasar Khalil…)

Ensuite, il voyagea à Fès et poursuivit ses études dans le très réputé institut Al-qarawiyyîn. Il eut la Ijâza.

Il revint ensuite à la Zawiya familiale de Tanger où il enseigna le Fiqh malikite notamment la Risâla d’Ibn Abî Zayd puis Al-ajarroumiya…
Il assista aux cours de son père dans la même Zawiyya tels que le Sahîh d’Al-Bukhari…

En 1930 il voyagea en Egypte, pour parfaire ses études dans le très réputé institut Al-Azhar.
Il étudia chez plusieurs Shuyûkh en Fiqh, en Hadîth, en Tafsîr…Il étudia aussi le Fiqh Shafiite suite aux recommandations de son père.
Il obtint des Ijâza chez plusieurs maîtres renommés dans plusieurs disciplines, et une Ijâza générale du Shaykh Muhammad As-samaloutî.
Il passa avec succès le grand examen d’Al-Azhar appelé le diplôme Al-‘âlamiyya, en 1931 – soit seulement un an après sa présence en Egypte. Il obtint ainsi le diplôme Al-‘âlamiyya en 12 disciplines (‘Alamiyyat Al-ghurabâa puis ‘Alamiyyat Al-azhar).

Il profita de sa présence en Egypte pour continuer à prendre des plus grands maîtres en sciences religieuses de son époque.

Il enseigna dans plusieurs disciplines en Egypte, participa et anima plusieurs activités et conférences religieuses.

Il eut d’éminents maîtres en sciences religieuses dans plusieurs pays :

Au Maroc, on en cite : son père Muhammad Ibn As-seddiq , son frère Ahmad, le savant Muhammad Belhaj As-sulamî, Al-qâdi Al-‘Abbâs Ibn Abî Bakr Bannani, le savant Ahmad Ibn Al-jilânî Al-amghârî, Shaykh FathaAllah Al-bannânî Ar-ribâtî, le savant Abû Ash-shitâ BelHasan As-sanhâjî, Al-qâdî Abdelhafiz Ibn Muhammad Ibn Abdelkabir Al-fâsî Al-Fihrî, le savant Abû Al-qâsim Ibn Masoud Ad-dabbâgh, le savant Muhaddith Muhammad Ibn Idris Al-qadiri Al-hasani Al-fasi…

En Tunisie,le Shaykh de l’institut Az-zaytouna Taher Ibn Ashour At-tounousi Al-maliki.

En Egypte, plusieurs éminents maîtres on en cite :
Shaykh Muhammad Bakhit Al-mutî’î Al-hanafî, Shaykh Ahmad Ibn Muhammad Ibn Adelaziz Ibn Râfi’a Al-husaynî At-tahtâwî, As-saqâ Ash-shâfî’î, Muhammad Ibn Ibrahim As-samaluti al-maliki, Muhammad ‘Izzat, Muhammad Ibn Hasanîn Ibn Muhammad Makhlouf Al-‘adawî al-maliki…

Au Hijâz (à l’Ouest de l’Arabie Saoudite) : Le Shaykh Muhaddith Omar Hamdân Al-mahrasî, Abdelqader Ibn Toufiq Ashalabî At-tarabulsî, Muhammad Al-marzouqi Ibn Aderrahmân Al-makki Al-hanafi, Saleh Ibn Al-fadl At-tunusî Al-madani Al-hanafi, Al-laknâwî Al-ansârî Al-madani Al-hanafi.

En Syrie :Muhammad Saïd Ibn Ahmad Ad-dimashqî Al-hanafi, le Shaykh de Dâr Al-hadîth à Damas : Badr Eddin Ibn Yousouf Al-hasanî Ad-dimashqî Ash-shâf’î, l’éminent Shaykh Yousouf Ibn Ismaïl Ibn Yousouf An-nabahânî…

Shaykh Abdellah Ibn As-siddîq Al-ghumârî a laissé plus d’une soixantaine d’ouvrages en plusieurs disciplines : Fiqh, Hadîth, dogme, soufisme…
On en cite :
إتقان الصنعة في بيان معنى البدعة
توضيح البيان لوصول ثواب القرءان
قصص الأنبياء – طبع منه قصّة ءادم وإدريس وداود وسليمان
دلالة القرءان المبين على أن النبيّ أفضل العالمين
الحجج البيّنات في إثبات الكرامات
شرح الإرشاد في فقه المالكية
الصبح السافر في تحرير صلاة المسافر
تنوير البصيرة ببيان علامات الساعة الكبيرة
الإعلام بأن التصوُّف من شريعة الإسلام
كمال الإيمان في التداوي بالقرءان
سبيل التوفيق في ترجمة عبد الله بن الصديق، ترجمة ذاتية
القول المقنع في الرد على الألباني المبتدع
جزء فيه الرد على الألباني وبيان بعض تدليسه وخيانته، وقد طُبع حديثًا باسم
إرغام المبتدع الغبي بجواز التوسل بالنبي في الرد على الألباني الوبي

Il a consacré des ouvrages précieux pour la réfutation du Wahhabisme et la défense de la noble Sunna avec la bonne compréhension des quatre écoles.
Il a laissé également plusieurs études sur les ouvrages des anciens.

Cliquez sur ce lien pour un extrait de la traduction de son ouvrage sur le Tawassul en réponse détaillée à Al-albânî.

Shaykh Abdellah Ibn As-seddîq mourut en 1993 à Tanger et fut enterré prés de son père.

Shaykh Mohammad Al-Mâlikî (1943 – 2004)[1]

Nom et famille
« Le serviteur de la noble science dans la Terre Sacrée », le savant du Hijâz, Sheikh Mohammad Ibn `Alawî Al-Mâlikî Al-Hasanî naquit en 1943 à la Mecque Honorée, au sein d’une famille prestigieuse issue de la progéniture de l’Imâm Al-Hasan Ibn `Alî Ibn Abî Tâlib et Fâtima fille du prophète (paix et salut sur lui)— que Dieu les agrée — et connue pour une longue tradition au service de l’Islam.
L’un de ses aïeux fut le Mufti de l’école malékite à l’époque du Chérif `Awn, ce qui rattacha le qualificatif « Al-Mâlikî » (le malékite) à leur nom de famille. Son père, Sheikh `Alawî Al-Mâlikî Al-Hasanî, et son grand-père, l’Imâm `Abbâs Al-Mâlikî, furent des savants distingués de la Mecque Honorée, spécialisés en Hadith et en jurisprudence, et des enseignants de l’école juridique malékite et d’autres sciences à la Mosquée Sacrée.

Sa formation et ses maîtres

Sheikh Mohammad Ibn `Alawî Al-Mâlikî reçut une éducation islamique scientifique et soufie dans le giron de son père Sheikh `Alawî Al-Mâlikî, un grand savant et juriste Mecquois. Il se trouva dès son enfance dans les cercles de savoir qui se tenaient au sein de la Mosquée Sacrée. Il assista ainsi aux enseignements de nombreux savants dont son père, ainsi que Sheikh Hasan Ibn Mohammad Al-Mashshât (décédé en 1399 A.H.), Sheikh Mohammad Ibn Yahyâ Ibn Ash-Shaykh Amân (décédé en 1387 A.H.), Sheikh Mohammad Al-`Arabî At-Tabbânî (décédé en 1390 A.H), Sheikh Mohammad Nûr Sayf Ibn Hilâl Al-Makkî (décédé en 1403 A.H.), Sheikh Hasan Ibn Sa`îd Yamânî (décédé en 1391 A.H.), Sheikh `Abd Allâh Ibn Sa`îd Al-Lahjî (décédé en 1410 A.H.) et Sheikh Mohammad Yâsîn Al-Fâdânî (décédé en 1410 A.H.).
Dans sa jeunesse, il se rendit au Pakistan et en Inde et étudia pendant cinq mois à Dar Al-`Ulûm de Deoband dont il admirait le système éducatif. Il visita plusieurs villes du subcontinent indien, comme Hyderabad, Bombay, Karachi et Saharanpur, et se forma à cette occasion auprès d’un certain nombre de savants dont Sheikh Mohammad Zakariyyâ Saharanpuri le commentateur du Muwatta’ de l’Imâm Mâlik, Sheikh Fakhr Ad-Dîn Ahmad le Sheikh du Hadith à Deoband, le savant du Hadith Sheikh Habîb Ar-Rahmân Al-A`dhumî, le savant de Hyderabad Sheikh Abû Al-Wafâ Al-Afghânî et Sheikh Mohammad Yûsuf Al-Kandahlâwî, l’auteur de Hayât As-Sahâbah. Il reçut également le Hadith prophétique par la voie du savant du Hadith de Karachi Sheikh Mohammad Yûsuf Al-Bannurî, le Grand Mufti du Pakistan Sheikh Mohammad Shâfi`, Sheikh Mohammad Idrîs Al-Kandahlâwî, Sheikh Dhafar Ahmad Al-`Uthmânî, Sheikh In`âm Al-Hasan et Sheikh Mustafâ, le fils de l’Imâm Ahmad Ridâ Khân Al-Braylawî.
De retour de son séjour en Inde, il demeura à la Mecque Honorée quelque temps, avant de s’installer en Libye, à l’époque du roi Idrîs As-Sunûsi, afin d’étudier à l’université de Mohammad Ibn `Alî As-Sunûsî. À cette fin, il obtint une équivalence et s’inscrivit au cycle secondaire des instituts azharites ouverts en Libye. Les diplômés de ces instituts pouvaient alors choisir entre l’étude à l’université d’Al-Azhar au Caire ou à l’université de Mohammad Ibn `Alî As-Sunûsî en Libye.

Au terme de son cycle secondaire, la révolution qui éclata en Libye motiva son départ pour le Caire afin d’étudier à Al-Azhar. Il obtint ainsi les diplômes de Magistère et de Doctorat de la Faculté des Fondements de la Religion (Usûl Ad-Dîn) de l’université d’Al-Azhar. Pendant son séjour en Égypte, il s’initia auprès de célèbres savants et éducateurs dont le Mufti Sheikh Hasanayn Mohammad Makhlûf, le Sheikh de la mosquée d’Al-Azhar le sieur Sâlih Al-Ja`farî, le savant du Hadith Sheikh Mohammad Al-Hâfidh At-Tîjânî, Sheikh Ahmad Radwân Al-Aqsorî, le Grand Imâm d’Al-Azhar Sheikh `Abd Al-Halîm Mahmoud et Sheikh Mohammad Zakî Ibrâhîm.
Tout au long de sa vie, il entretint des relations chaleureuses avec les savants de la famille Ba`Alawi de Hadramaout. Parmi ses maîtres spirituels, il compte l’Imâm Al-Habib Ahmad Mashhûr Al-Haddâd et l’Imâm Al-Habîb `Abd Al-Qâdir As-Saqqâf. En outre, diverses figures de la prédication contemporaine parmi les Bâ`Alawî, comme Al-Habîb `Omar Ibn Hafîdh, Al-Habîb `Alî Al-Jifrî, Al-Habîb Mohammad Ibn `Abd Ar-Rahman As-Saqqâf et d’autres, lui vouèrent un profond respect et veillèrent à s’instruire auprès de lui.
À plusieurs reprises, il eut l’occasion de se rendre au Maroc pour visiter les bibliothèques, consulter les manuscrits et faire connaissance avec les savants marocains. Il fut convié à de nombreuses occasions aux Émirats Arabes Unis pour donner des prêches à l’occasion de divers événements du calendrier islamique dont la naissance du Prophète — paix et bénédictions sur lui —.

Postes et enseignement

Il enseigna à la Faculté de Sharî`ah à l’Université d’Umm Al-Qurâ à la Mecque entre 1390 A.H. et 1399 A.H.
Au décès de son père, le 25 du mois de Safar 1391 A.H., les savants de la Mecque se réunirent et lui confièrent l’enseignement dans la Mosquée Sacrée à la chaire tenue par son père pendant cinquante ans sans interruption. Tous les soirs, à longueur d’année, il tenait trois cercles d’enseignement consécutifs et ne s’en absentait que pour un motif légal. Ses enseignements étaient diversifiés et abordaient à la fois l’exégèse, le Hadîth, les Fondements, la Sîrah, la langue arabe, le credo musulman, la jurisprudence et la prédication. Il enseigna dans ces cercles de nombreux ouvrages de référence, notamment les ouvrages de la Sunnah prophétique.
Son activité dépassa le cadre de l’enseignement à la Mosquée Sacrée pour inclure des allocutions et des prêches diffusés par la radio publique saoudienne et par la radio du Message de l’Islam (Nidâ’ Al-Islâm). Par ailleurs, il ouvrit un centre d’enseignement dans sa maison qui attira près de six cents étudiants venus de divers pays, notamment de l’Asie de Sud Est et du Yémen.
Il prit part aux manifestations culturelles de la Ligue Islamique Mondiale où il donna le discours d’ouverture depuis 1391 A.H. Il participa également à de nombreuses conférences islamiques internationales. Il multiplia les voyages à travers le monde musulman à titre personnel et officiel. Il fut élu à la tête du jury du concours international de mémorisation du Noble Coran entre 1399 A.H. et 1401 A.H. Il présida plusieurs sessions de la Conférence de l’Imâm Mâlik qui se tient tous les ans au Maroc. Il se rendit dans nombre de pays musulmans où il donna diverses conférences, notamment en Asie de l’Est où l’on compte plus d’une trentaine d’écoles, d’instituts et de mosquées pilotés par le Sheikh et bénéficiant de son concours dans l’élaboration de leurs programmes pédagogiques et pour l’obtention de bourses d’études financées par divers bienfaiteurs à l’intérieur et à l’extérieur de la monarchie saoudienne.

Ses oeuvres

Sheikh Mohammad Ibn `Alawî Al-Mâlikî enrichit la littérature islamique d’une quarantaine d’ouvrages. Il consacra plusieurs livres à l’Imam Mâlik, à son recueil de hadîths Al-Muwatta’, et à la science du Hadith de manière générale :
Dirâsât Hawl Al-Muwatta’
Études relatives au Muwatta’
Fadl Al-Muwatta’ wa `Inâyat Al-Ummah Al-Islâmiyyah Bih
La valeur du Muwatta’ et l’intérêt que lui porta la communauté musulmane
Dirâsah Muqâranah `an Riwâyât Muwatta’ Al-Imâm Mâlik
Étude comparative des narrations du Muwatta’ de l’Imâm Mâlik
Imâm Dâr Al-Hijrah Mâlik Ibn Anas
L’Imâm de Médine Mâlik Ibn Anas
Asmâ’ Ar-Rijâl
Les noms des narrateurs
`Ilm Al-Asânîd
La science de la narration
`Inâyat Al-Ummah bis-Sunnah
L’intérêt de la Ummah pour la Sunnah
Kashf Al-Ghummah
Dissiper les ténèbres
Al-Manhal Al-Latîf fî Usûl Al-Hadîth Ash-Sharîf
La source douce dans les fondements du Noble Hadîth
Et d’autres.

Son décès
Sheikh Mohammad Ibn `Alawî Al-Mâlikî retourna auprès du Compagnon Suprême le vendredi 15 Ramadan 1425 A.H., soit le 29 octobre 2004. après une vie passée au service de la science. De nombreux savants, prédicateurs et pèlerins participèrent à la prière funèbre tenue après la prière d’al-`ishâ’ à la Mosquée Sacrée, puis son cercueil fut emmené à pieds par le cortège funèbre jusqu’au cimetière d’Al-Ma`lâh où il fut enterré aux côtés de son père.
Son fils aîné, Sheikh Ahmad qui enseigne les sciences religieuses à l’université de Jedda, lui succéda. Il continue aujourd’hui d’assurer les cercles de science de son père et maintient son école à la Mecque.

[1] Tiré de : http://www.islamophile.org/spip/article1129.html

Quelques hors école

Muhyî Ed-dîn Ibn ‘Arabi (surnommé : le souffre rouge (al-kibrît Al-ahmar) et Ash-shaykh Al-akbar)

Notez qu’Ibn ‘Arabi n’est pas à considérer comme une référence dans l’école malikite, mais il est mis ici comme figure spirituelle et intellectuelle de la plus haute importance.
Ses travaux sur le Fiqh sont résumés dans le Tome I de son oeuvre Al-Futuhât Al-Makkiyya fî Maa’rifat Al-asrâr Al-mâlikiyya wa al-mulkiyya, le lecteur de cet ouvrage remarquera la profondeur de la science de ce Sheykh et qu’Ibn Arabi donne ses avis qui ne sont pas toujours ceux connus de l’école malikite.

Muhyî Ed-dîn Ibn ‘Arabi, est né en 560/1165 à Murcie en Andalousie, et mort en 638/1240 à Damas.

En 1179, il rencontre le philosophe Averroès à Cordoue. Cette rencontre avec le vieux philosophe marqua le jeune mystique (il n’a même pas alors 14 ans) qui, malgré son jeune âge, perçut immédiatement la faiblesse théologique de la philosophie dont la voie ne mène pas à la Révélation. Ibn ‘Arabî se forma lui-même aux théologies. Il acquit une science considérable par la lecture de différents maîtres.

En 1196 à Fès, il a l’Inspiration (Ilhâm) du sceau de la sainteté muhammadienne. Il dit avoir reçu les Gemmes de la sagesse d’un trait, réveillé une nuit par le dernier Messager Sidna Muhammad (paix et salut sur lui). La sagesse est représentée par une pierre dont la forme représente la Tradition ; alors que la pierre est la même pour tous, elle est taillée différemment selon les formes prophétiques dictées à Abraham, Jésus ou Muhammad (paix et salut sur lui).

En plus de ses fréquents séjours à Fès, où il établit sa famille, et Marrakech, Ibn ‘Arabi voyage dans le pourtour méditerranéen. De 1224 jusqu’à sa mort en 1241 (638 de l’hégire), il ne quitte plus jamais Damas, où trois siècles plus tard, un Sultan Ottoman (Selim 1er), lui fait construire un mausolée.

Ibn ‘Arabî est considéré comme le plus grand maître soufi de tous les temps. S’il n’a pas créé de tarîqa (confrérie religieuse), la profondeur de sa doctrine métaphysique et son enseignement initiatique ont exercé une immense influence sur les penseurs et mystiques venus après lui : après Qunyawî et Nâbulusî, l’émir Abdelkader en fut le brillant disciple et son premier éditeur.

L’œuvre d’Ibn ‘Arabi est prolifique. Les sujets qu’il aborde vont de l’exégèse à la tradition prophétique et de l’ésotérisme à la métaphysique, passant par la jurisprudence et la poésie. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, «Al-Futûhât Al-Makkiyya», commencé en 1203 et terminé trente ans plus tard (à la Mecque). C’est l’ouvrage de référence de la doctrine et de la pratique soufies chez Ibn ‘Arabi (cet ouvrage vaut à Ibn ‘Arabî son surnom de fils de Platon). « Inshâ Ad-dawâir : production des cercles », « Fuçûs Al-hikam »…

Ibn ‘Arabî est en effet l’auteur de plus de 846 ouvrages. Son œuvre aurait influencé Dante et Saint Jean de la Croix. Dans ses poèmes il traite de l’Amour, de la Beauté et de l’extinction (Fanâ)…

Ses œuvres ont été traduites dans plusieurs langues dont le français. Sindbad/Actes Sud a publié : La Profession de foi (1985), Les Soufis d’Andalousie (1988), La Vie merveilleuse de Dhû-l-Nûn l’Egyptien (1989), (Al-Futûhât Al-Makkiyya) Les Illuminations de La Mecque (1989), Le Livre des contemplations divines (1999)…

Ibn ‘Arabi jurait que ses ouvrages étaient une pure inspiration divine. Il avait vu en songe qu’il serait lu et compris en occident.

En plus de son vaste savoir en science religieuse, il était un pôle inspiré et un cœur noyé dans l’Amour de Dieu :
"Par Dieu, j’éprouve de l’amour à un point tel que, me semble-t-il, les cieux se disloqueraient, les étoiles s’affaisseraient, les montagnes s’ébranleraient si je leur en confiais la charge : telle est mon expérience de l’amour…" [Al-Futûhât Al-Makkiyya, ed. Bûlâq, 1329 h.,II, p.346.]

Il a consacré le premier tome de son œuvre sublime «Les Illuminations de La Mecque » au Fiqh (al-futûhât Al-Makkiyya fî Maarifat al-asrâr al-mulkiyya wa al-mâlikiyya) enrichi de ses avis et de sens ésotériques et d’avis de toutes les autres doctrines.

Sheikh Ahmed Ibn As-siddîq Al-ghumârî (m. 1960) [1]

Notez que: bien que la famille des Benseddîq est une famille connue et reconnue pour sa défense de la Sunna, sa vaste science et sa contribution honorable dans l’école malikite, le Sheykh Ahmed Ibn As-siddîq- lui n’est pas à considérer comme un malikite, il a fait beaucoup d’Ijtihâd et a opté pour des avis qui ne sont pas toujours l’avis de l’école malikite: mais nous le mettons ici en raison de ses travaux intéréssants au sujet du Fiqh al-muqâran (Fiqh comparé): qui est un concept fort intéréssant dans le contexte et la situation de la France (ce concept de Fiqh comparé et d’Ijtihâd à l’intérieur et à l’extérieur de l’école a évidemment ses règles et ses conditions et il est le domaine exclusif des savants compétents).

Ce savant fut d’abord malikite puis Shafiite puis enfin il choisit l’Ijtihâd absolu…

Il est Ash-sharîf Shihâb Ed-ddîn Abû Al-fayd et Abû Al-‘Abbâs Ahmed Ibn Muhammad Ibn as-Siddîq At-tjkânî Al-ghumârî Al-idrîsî Al-hasanî, il descend de Dâwûd Ibn Idrîs Ibn ‘Abdellah Ibn Al-hasan Ibn Al-hasan Ibn ‘Ali et Fatima (que Dieu les agréent) fille du Prophète (paix et salut sur lui).
Sa mère s’appelle Az-zahrâ fille d’Abdel Hafîd fils du grand savant et maître Ahmed Ibn ‘Ajîba Al-hasanî (l’auteur entre autre: du tafsîr: "Al-bahr al-madîd fî tafsîr al-qur’ân al-majîd" et du commentaire des sagesses (Hikam) d’Ibn ‘Atâ Allah).

Il a donc réuni la noblesse et la science de part cette généalogie bénie du côté de son père et de sa mère.

Il est né dans la tribu des Banî Saïd proche de la tribu des Ghumâra au nord du Maroc en l’an 1320 de l’Hégire (1901). Il vécu à Tanger où son père était à la fois un grand savant en science religieuse et un éducateur de l’école soufie shâdhilite Darqawite (la zawiya as-siddîqiyya). A signaler que la famille Benseddîq est une famille réputée par le Hadîth et son authentification (takhrîj) depuis des générations.

Dès qu’il a eu 5 ans, son père l’amena apprendre le Coran, une fois l’apprentissage du Coran avec ses règles et sa psalmodie terminé, l’enfant montra une appétit grandissante aux sciences et il apprit les Matn en vigueur au Maroc à savoir « Al-ajarrûmiya » en grammaire, « Al-murshid Al-Mu‘în d’Ibn ‘âshir », le culte selon l’école malikite. Il apprit aussi : « Bulûgh Al-murâm min adillati al-ahkâm » d’Ibn Hajar, « Al-fiyyatu Mâlik », « Al-‘aqîda As-sanusiyya » et « Jawharatu at-tawhîd » d’Al-qânî en dogme Ash‘arite, « Al-bîqûniyya » en Hadîth et « Mukhtasar Khalîl » en Fiqh malikite…

Ensuite, à l’âge de 19 ans son père l’envoya en Egypte au fameux institut Al-Azhar pour approfondir ses études. En 1344 (1926) son père vint en Egypte pour assister à la conférence historique qui réunit les éminents savants musulmans suite à la chute de l’empire (la Khilâfa) islamique. Il voyagea avec lui à Damas pour rencontrer le grand savant marocain Muhammad Ibn Jaafar Al-kattânî, puis ils revinrent au Maroc et Ahmed Ibn As-saddîq fit un large voyage pour rencontrer les savants marocains de l’époque et ceux de l’Algérie. En 1349 de l’Hégire, il revint au Caire accompagné de ses deux frères Abdallah Ibn as-seddîq et Muhammad Az-zamzamî qui vont aussi suivre leurs études à Al-Azhar. Il eut une grande renommé en Hadîth en Egypte grâce aux nombreux livres qu’il écrit en la matière. Il eut une chaire à la mosquée Husaynî et celle d’Al-kîkhiyâ, et il fut une référence en Hadîth dans ce pays jusqu’à ce qu’il revint au Maroc en 1354 de l’Hégire à cause de la mort de son père.

Au Maroc, il fut un éducateur et un réformateur contre l’anarchie en Fiqh et incitant en même temps à s’intérésser aux preuves sans s’attacher aveuglement à une école, et il incitait aussi à s’intéresser plus au Hadîth …

Il a été aussi l’un des architectes des deux révolutions contre le colonisateur espagnol : celle de 1935 et celle de 1949. C’est ce qui lui a causé la prison pendant 3 ans…

Il était un juriste révolutionnaire qui maîtrisait tous les rites sunnites et les preuves traditionnelles et cela lui a coûté beaucoup d’épreuves surtout l’animosité de quelques juristes qui s’attachaient au Fiqh ancien et qui étaient contre l’adaptation du Fiqh au contexte et besoins actuels…

Enfin, il fut obligé de quitter le Maroc en 1956 à cause de tout cela pour finir sa vie au Caire.

Les maîtres d’Ahmed Ibn as-seddîq dépassent la centaine : on cite parmi eux :
-son père Muhammad Ibn as-seddîq de qui il prit tout le Fiqh malikite et le Sahîh Al-Bukhârî.
-Muhammad Ibn Jaafar Al-kattânî Al-hasanî l’un des plus grand savant d’Al-qarawiyyîn qui vécut à Médine puis en Syrie.
-Muhammad Imâm Ibn Ibrâhîm As-saqâ Ash-shâfi‘î, il prit de lui le « Tahrîr » sur le rite Shafiite entre autre.
-Muhammad Bakhît Ibn Husayn Al-Mutî‘î Al-hanafî As-sa‘îdî, le Mufti de l’Egypte à l’époque: il prit de lui l’exégèse, l’explication du Sahîh al-Bukhârî sur deux ans et le Fiqh Hanafite ainsi que d’autre disciplines…
-Muhammad Ibn Ibrâhîm As-samâlûtî Al-mâlikî du Caire, l’un des plus grands savants malikites et de langue arabe à l’institut Al-azhar : il prit de lui le Muwattaa, le « Tafsîr d’al-Bîdâwî », le « tahdhîb » en logique…Et il reçut de lui la Ijâza (diplôme de certification)
-Muhammad Ibn sâlim Ash-sharqâwî le maître des shafiite et leur Mufti en Egypte à l’époque…

Ahmed Ibn As-siddîq fut surnommé l’Imâm Al-Hâfiz et le Muhaddith de part sa vaste science et sa parfaite maîtrise du Hadîth, et bien qu’il fut très riche (matériellement), il menait une vie d’ascète et refusa les postes du pouvoir qu’on lui a proposé…Sa fermeté, sa justice et son honnêteté lui ont toujours attiré les problèmes …Ses Fatwas étaient d’un courage sans égale et manquaient même souvent de diplomatie dans l’environnement de l’époque marquée par la colonisation espagnole, française et anglaise.

Il mourut en 1380 de l’Hégire (1960).

Il a laissé derrière lui beaucoup d’éminents élèves au Maroc, en Egypte, à la Mecque et en Syrie…

En Fiqh, il a su réunir grâce à son Ijtihâd et sa connaissance profonde, les Fatwas les plus adaptés au contexte actuel à partir de l’école malikite et d’autres écoles et du Hadîth.

Ses ouvrages sont très nombreux environ : 250 livres, en Fiqh, en dogme, en Hadîth, en histoire, en exégèse…
On cite entre autre: « Hidâyat Ar-rushd li takhrîji ahâdîth ibn Rushd» Beyrouth : 1407H, «Mutâbaqat Al-ikhtirâ‘ât al-‘asriyya limâ akhbara bihi sayyidu al-bariyya » imprimé au Caire, « Al-istinfâr ligazwi at-tashabbuhu bi al-kuffâr » Damas, année : 1407H, « Husûl at-tafrîj bi usûl at-takhrîj » commenté par Mahmoud Saïd Mamdouh, Egypte, année 1415H, « al-bahr al-‘amîq fî marwiyyât Ibn As-seddîq » Tétouan (Maroc) en manuscrit, Izâlat al-khatar ‘amman jama’a as-salâtayn fi al-hadar,takhrîj ad-dalâil limâ fî risâlati al-qayrawânî mina al-furû’ wa al-masâil,Tashnîf al-âdhân bi adillati istihbâb as-siyâdah ‘inda dhikri ismihi sallâ allahu ‘alayhi wa sallama fî as-salât wa al-iqâma wa al-adhân…

[1] Tiré de : « Fiqh Ahmad Ibn As-siddîq Al-ghumârî » (étude comparative) : auteur : Abî Muhammad Al-hasan Ibn ‘Ali Al-kattânî Al-atharî : édition : Muhammad ‘Ali Bîdûn, Dâr Al-kutub al-‘ilmiyya : Beyrouth Liban : p 23 et suivantes »

Quelques références

ترتيب المدارك وتقريب المسالك لمعرفة أعلام مذهب مالك
القاضي عياض

كتاب المجموع المذهب في أجوبة الإمامين ابن وهب وأشهب جمع وتوثيق وتقديم طبع وزارة الأوقاف والشؤون الإسلامية 2009
الدكتور حميد لحمر

سير أعلام النبلاء
للحافظ الذهبي

Doctrine-malikite.fr

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