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CHEIKH AL KHALIFA ABABACAR SY MALICK : Champion de l’orthodoxie religieuse, rempart de la Tijjaniyya

Après le rappel à Dieu, le 27 juin 1922 du très vénéré et incomparable Seydyl Hadj Malick Sy (Rta), le khalifat est revenu à son deuxième fils, Serigne Babacar Sy. En premier, Seydy Ahmeth Sy Malick (Saws) n’était pas revenu du front (1ère Guerre mondiale), où il a disparu à Salonique (Grèce), en 1916. Serigne Babacar a dirigé la Tijjaniya jusqu’en cette matinée du 25 mars 1957, quand la communauté musulmane s’est réveillée sous le choc, en apprenant qu’il n’était plus de ce monde.

Le défunt khalife avait pour ascendante Sokhna Rokhaya Ndiaye, De par cette dernière, Serigne Babacar Sy est le cousin de Sokhna Safiatou Niang, nièce et épouse de Seydyl Hadj Malick, par ailleurs ascendante de Seydyl Hadj Mouhamadou Mansour Sy Malick, Abdoul Aziz A’Dabbakh et Habib Sy (Rta) et leurs sœurs. Car Sokhna Rokhaya est la petite-nièce de Biram Youmé Dièye, frère de même père et de même mère de Aymérou Youmé Dièye, arrière grand-père de Safiatou Niang. Donc Serigne Babacar est aussi l’oncle maternel des enfants de Mame Safiatou Niang.

Ayant vu le jour à Saint-Louis, en 1885, Cheikh Al Khalifa (en cette période personne d’autre n’était appelé par le titre de khalifa, sauf lui) a fait ses humanités auprès de Cheikh Al Hadj Malick Sy (Rta) qui très tôt a décelé en lui un érudit d’envergure hors pair, de sorte qu’il lui confia à bas-âge, des missions d’une importance capitale. En effet, les contemporains et tous ceux qui ont visité son œuvre après, sont unanimes à dire que Serigne Babacar était un fin lettré, un poète au talent rare, un spécialiste de la Tajwiid (bonne diction en lecture), un Tafsir (exégète) du Saint-Coran, qui faisait cette œuvre sur la base de plus de 12 modèles de commentaire, grammairien (Nah’ou).

Dans la pratique, il a toujours privilégié l’orthodoxie en matière de mise en œuvre de la Charia, de la Sounah et des préceptes de la Tijaniyya dont il était un rempart infranchissable. A cet égard, il convient de retenir ce témoignage de Cheikh Al Hadj Abdoul Aziz Sy A‘Dabbakh (Rta) : « Seydy Aboubacar Sy (Rta) disait que pointe du doigt trois choses me trouve sur son chemin : la religion, la Tijaniyya et la famille d’El Hadj Malick Sy ».

Père-fondateur et principal promoteur des « Dahiras »

Dans un domaine aussi social que culturel qui promouvoit la fraternité entre disciples, Serigne Babacar Sy (Rta) a eu l’idée géniale de la création et de la promotion des « Dahiras ». Donc c’est à lui que toutes les confréries doivent cette trouvaille qui a rapidement fait des émules. Le premier est le « Dahiratoul Kiraam » de Dakar. Les « Dahiras » sont des entités à vocation éducationnelle, de solidarité, d’entre aide, de fraternité en Islam, qui, de nos jours, sont des milieux de culture, d’éducation et de formation islamiques. Cette approche a vite fait de s’imposer comme un outil performant au service de l’Islam au Sénégal et ailleurs. De sorte qu’ils sont devenus des structures d’expression religieuse, culturelle et sociale, voire de développement économique. Car des activités y afférentes sont menées dans les « Dahiras » qui de plus en plus se muent en Organisations communautaires de base (Ocb).

Hormis son action éducative, culturelle, spirituelle, Seydy Aboubacar Sy (Rta) s’était fait distinguer dans tout ce qui contribuait au développement national qui, du reste, relève de patriotisme, tel qu’enseigné par le Sceau des prophètes, Seydina Muhammad (Saws) qui nous dit : « aimer son pays (le construire) est un acte de foi ». Or sans la foi on ne peut pas se réclamer de la religion révélée à la meilleure des créatures et dont le premier plier est la profession de foi qui n’est valide que par l’attitude dans la pratique des autres obligations.

Serigne Babacar Sy (Rta) était, en effet, un gros producteur agricole dont les activités intenses en la matière lui ont permis d’être distingué de plusieurs titres honorifiques.

Dans chacune de ses activités Cheikh Al Khalifa était solidement épaulé par ses frères, Mouhamadou Mansour surnommé l’inspecteur de la Tarikha Tijaniyya, tellement il était le missionnaire de Khalifa pour le contrôle des tâches des disciples et Moukhaddams (investis de l’autorité d’initier les adeptes à la Tijaniyya). Les autres sont A’Dabbakh et Mouhamadoul Habib.

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