Revenant sur le thème du séminaire, Chérif Mohamed Aly Aïdara a noté que pour connaître les valeurs d’une bonne économie, « il est nécessaire, voire indispensable, de retourner aux enseignements islamiques ».
Une solution à la crise financière et bancaire
La finance islamique est caractérisée par l’absence de taux d’intérêt. Selon le formateur, le Dr Ali Toussi, professeur de Finance islamique à l’école d’économie de l’Université de Téhéran, l’Islam a prévu des alternatives pour combler cette absence de taux.
Malgré sa récente apparition, la banque islamique « participe à la gestion de 50% des capitaux dans les pays musulmans », a souligné Chérif Mohamed Aly Aïdara. A l’en croire, « de nos jours, des centaines d’institutions financières et banques islamiques pratiquent les opérations financières islamiques », pour dire que « le succès actuel de ces banques est réel ». D’ailleurs, a-t-il avancé, « ce modèle est, pour certains spécialistes, une solution à la crise financière et bancaire ». Selon Aïdara, « après avoir mis Dieu à l’écart a créé une religion nouvelle : le monothéisme de marché ou l’idolâtrie de l’argent dans laquelle, l’être humain lorsqu’il n’est pas chômeur, exclu ou colonisé, est réduit au rôle de producteur et de consommateur, mu par son seul intérêt ». Il a pensé que c’est tout le contraire du musulman et de l’homme de foi qui recherche le bonheur sur terre mais aussi la réalisation spirituelle. Aussi, il reste persuadé qu’en voulant nous rendre maîtres et possesseurs de la nature, nous avons abouti non plus à l’épanouissement de l’homme mais à son écrasement. La Finance islamique, a soutenu Chérif Aïdara, apparaît dès lors comme « une solution alternative salutaire et durable vers laquelle se tournent les analystes et experts du monde et de la Finance ». Malheureusement, a-t-il poursuivi, « elle est encore très peu connue ».
Aly DIOUF
Source Le Soleil