Asfiyahi.Org Asfiyahi WEBTV [ VIDEO ] FORUM DU MAWLID A L’UCAD 2 : « l’Islam est la paix »
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[ VIDEO ] FORUM DU MAWLID A L’UCAD 2 : « l’Islam est la paix »

C’est dans le cadre somptueux de la salle de conférences de l’ucad 2 que le GREIS a convoqué les fidèles autour d’un sujet, pour mieux accueillir le Gamou. Après la première édition l’année dernière, ce forum- ci avait comme modérateur le professeur El Hadji Ravane Mbaye. Le thème général décliné en plusieurs points a été traité sous forme de panels confiés à des intellectuels très en vue à l’UCAD tels M. Abdoul Aziz Kébé, l’ombudsman ( médiateur) de l’université Babacar Diop et M. Bâ. Ces derniers ont respectivement traité de la paix dans l’Islam, le rôle des pouvoirs spirituel et politique dans la construction de la paix et enfin, l’université dans la formation d’une élite de constructeurs de la paix. Les communications ont été de haut niveau et fort documentées.

Qui puisant dans le Coran et les hadiths les références pour montrer que l’Islam est fondamentalement la paix ; qui interrogeant l’histoire lointaine et les livres anciens telle que la Bible ; qui encore citant des travaux récents sur la paix dans l’espace universitaire. Au total donc ces communications n’auront pas laissé indifférent le public qui avait pris d’assaut la salle de conférence. La preuve par les interventions pertinentes qui ont fait suite aux communications des panélistes. Comme pour remuer le couteau dans la plaie, un intervenant n’a pas manqué de d’évoquer l’affaire « Bécaye Diop » se demandant bien ce qui pourrait se passer sans les appels à la retenue et au dépassement de Serigne Abdoul Aziz al amin. Sur ce point M. BA a rappelé l’obligation de neutralité et d’équité qui incombe à un dirigeant alors que M. Bouba DIOP a insisté sur le devoir d’équilibre de toute autorité, qui pour lui « ne doit pas tomber dans l’extase » (daanu leer). Le professeur Babacar SAMB, intervenant dans le débat sur la paix et l’Islam a battu en brèche l’idée que l’islam soit la paix.

Pour lui l’Islam c’est aussi la guerre, étayant avec des preuves tirées de l’histoire de l’Islam et la mort des califes du Prophète (p s l), pour la plupart assassinés. Prenant en charge cette question, M . Abdoul Aziz KEBE a tenté de démontrer que la guerre pour l’Islam n’est qu’un pis aller et le fait que celui qui tue volontairement un seul individu soit considéré selon l’Islam. comme ayant assassiné toute l’humanité en est une preuve. Il a conclu que « la guerre n’est pas une ressource pour cette religion. » M. Boubacar DIOP Bouba a pris en charge les interpellations à lui adressées en mettant en exergue les concepts de crédibilité, d’autorité, de coercition et de violence légitime. Il a estimé que la violence reflétait la peur et le manque de confiance en soi.

Le clou de cet après- midi a été le message du Khalife General Mouhamadou Mansour Sy, porté par son neveu Abdoul Hamid SY ibn al amin. Il a commencé par rendre hommage à Ravane MBAYE qui, dit-il, aurait bien pu parler au nom du calife, du fait de sa place dans la famille et du rôle qu’il a joué dans la divulgation de l’œuvre du fondateur de la famille SY, Maodo le patriarche. Il a estimé que cette séance participait de l’animation culturelle et intellectuelle de ces moments de célébration du mawlid. Il a félicité les panélistes et s’est réjoui aussi bien du niveau des communications que du thème très à propos qu’est la paix. A ses yeux, il est important de parler de la paix même si l’on ne peut épuiser le thème. Selon lui le choix de porter le débat à l’université n’est pas hasardeux du fait qu’elle constitue un cadre de formation des élites.

Pour finir il a plaidé pour une meilleure cohabitation des communautés surtout religieuses dans l’espace universitaire. Il a appelé à éviter tout repli identitaire de même qu’à un dépassement des cloisonnements. Pour lui c’est la meilleure façon de créer les conditions d’une construction des compétences. Il a souhaité à tous un bon mawlid et une longue vie à tous afin que nous ayons l’occasion de revivre pareils moments encore, les années à venir. En attendant, les fidèles promettent une meilleure organisation et une plus grande mobilisation.

Fatou Selle DIOP
Cellule Communication du Gamou

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