Asfiyahi.Org Les-Figures [Regard sur] : El Hadj Malick Sy et ses Mouqaddams : El Hadji Amadou Mbaye Maodo (1889-1968)
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[Regard sur] : El Hadj Malick Sy et ses Mouqaddams : El Hadji Amadou Mbaye Maodo (1889-1968)

Amadou Mbaye Maodo a été rappelé au Tout-Puissant le 1e mai 1968, à Tivaouane, où il repose au cimetière baptisé Bakhiya (anciennement Khalkhouss) après 79 ans de spiritualité, de dévotion et de patriotisme.

Sa proximité avec Seydyl hadj Malick Sy (Rta) était telle que, EL hadj Abdoul Aziz Sy A’Dabbakh (Rta) disait : « chacun de nous tous, enfants de Maodo, a bénéficié de l’intercession de Amadou Mbaye Maodo pour avoir commis un acte qui suscite la colère du guide ».

Cela après avoir joué le même rôle auprès de Seydy Aboubacar Sy, 1e khalife de Maodo Malick, et son frère El hadj Mouhamadou Mansour Sy Malick, Seydil Khawmi.

Zoom sur El hadj Mansour Mbaye

Né le 15 octobre 1920, Ce fils de Amadou MBAYE Maodo et de NGoné Tall NIANG a eu une enfance partagée entre les villes de St Louis, Louga et Tivaouane. Sa ville natale fut crée en 1638 par des français qui y installèrent un comptoir commercial fortifié. Elle fut de 1885 à 1902 la capitale de l’Afrique Occidentale Française et de 1902 à 1958, celle du Sénégal et de la Mauritanie. Elle est située au nord-ouest du Sénégal dans la partie ouest du continent africain, à l’embouchure du fleuve Sénégal.

Ville ayant connu très tôt l’influence de la civilisation occidentale et orientale, ses populations vivent ce métissage avec fierté. Elles jouirent à côté de celles de Dakar, Rufisque et Gorée du statut de citoyen français dès 1916. La religion islamique y jouit d’une très forte présence. Comme la majeure partie des natifs de cette ville,

El Hadji Mansour y effectua les premiers pas de sa formation intellectuelle à l’école coranique. Il passa cette étape de sa vie avec les félicitations et encouragements de son entourage. Puis ce fut au tour de la ville sainte de Tivaouane dont le rayonnement religieux fut assuré par El Hadji Malick SY, le Fondateur de la Tidjania de Tivaouane de l’accueillir.[

A Tivaouane, âgé de 10ans, il est confié à son homonyme serigne Mansour Sy fils de El Hadji Malick. A ses côtés, il va approfondir ses connaissances religieuses en l’accompagnant dans ses tournées éducatives à travers le Sénégal des profondeurs. Mais, l’étape qui a le plus marqué Amadou Mansour MBAYE fut sans conteste celle de Keur Pathé Khéwé situé entre Bayakh et Mboro. A la fois éloigné de St Louis où se trouve sa famille naturelle et Tivaouane sa ville spirituelle, El Hadji Mansour MBAYE révèle avoir appris dans ce lieu les bienfaits de la souffrance qui découle de la véritable vie de talibé. Son homonyme, partageant avec lui cette situation, lui donne des raisons réelles de tout supporter sans broncher.

A la mort de Serigne Moustapha Mbacké fils aîné de serigne Ahmadou Bamba fondateur de la tariha mouride en 1945, le Khalife Général des tidjanes de l’époque serigne Ababacar Sy rappela son jeune frère serigne Mansour Sy pour l’envoyer dans la ville sainte de Touba présenter les condoléances de la famille SY à leurs cousins dont la perte de leur frère aîné fut douloureuse pour toute la communauté musulmane, pour toute la nation. Ce dernier quitta Keur Pathé Khéwé en compagnie de son homonyme Amadou Mansour Mbaye pour aller accomplir la commission du Khalife. Après sa mission, il ne retournera pas à Keur Pathé Khéwé.

El Hadji Mansour Mbaye partira ensuite à Thiès, chez son oncle Amadou Abdoulaye Seck fils de Cheikh Yérim Ndoumbane pour effectuer ses débuts à l’école française. Il arrêtera ses études après l’obtention de son certificat d’étude primaire, un diplôme qui n’était pas à la portée de n’importe qui. El Hadji se lance, après son certificat d’étude, dans le commerce auprès de la société Maurél et Prom, un comptoir commercial très couru par la population sénégalaise dans les années cinquante. Il passera une année à Sokone dans le cadre de cette activité. Cette collaboration lui permit d’avoir des connaissances pratiques en matière de gestion financière et des relations humaines.

Source: Elhadj Khaly Tall Grand Reporter & Allafrica.com

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