En 1830 Sheikh Seydi Haji Malick SY n’était pas encore né. Cheikh Omar dans ses séjours à Gaya ces services étaient confiés à Fawada Wélé (Mère de Maodo). Linges, repas, et assistance aux talibés du marabout Toucouleur. Lorsque ce dernier quitta Gaya aucune source de sa résidence n’est communiquée. Ce fut alors un homme qui passa à Gaya les prévint pas que Omaroul Foutiyou se trouve actuellement à Oréfondé.
Une délégation décida de faire le voyage vers Oréfondé pour rencontrer le marabout Omar al foutiyou.
D’aucun dise que dans la délégation il y’avait Mame Alphahim Yoré Wélé Frére de Fawade Wélé (mère d’Elhaji Malick) Samba Yally NIASS, Gorgui Babacar SARR,Mody LO, Malamine SAMBA . Fawade qui avait beaucoup d’estime à Omaroul Foutiyou dont elle s’occupait de la restauration de ses disciples et talibés ; leur donna un pagne en guise de Cadeau.
L’administration coloniale avait même dépêché des agents secrets pour suivre la délégation de peur que ces derniers apportent un soutien à Omar foutiyou qui se préparait à une guerre Sainte (jihad).
Lorsque la délégation arriva à oréfondé un jour de jeudi après un mois de marche, ils ne sont reçus que le vendredi matin. Ouvrant sa porte, il prononce le salama (salut) islamique à ses hôtes et demanda directement à Mame Alphahim le pagne que l’a offert sa soeur Fawade en guise de cadeau (Adiya).
Ce geste impressionna l’assistance car ils se sont dits comment cet homme a su qu’un pagne lui est destiné. Quand le pagne lui fit remis il le tendit et prononça ces paroles :
« FOUTA O FOUTA TOUTES LES PERSONNES D’EST EN OUEST DU NORD AU SUD
QUI SONT A LA QUËTE DE D’ALLAH,
RETOURNERONS UN JOUR AU FILS DU PROPRIÉTAIRE DE CE PAGNE.
IL AJOUTA À MAME ALPHA UN HOMME RÉPONDANT AU NOM DE OUSMANE
PASSERA UN JOUR A GAYA FAVORISER SON MARIAGE AVEC NOTRE SOEUR FAWADE.
D’Ou NAITRA MON SUCCESSEUR SPIRITUEL DANS LA TIJANNYA ET DANS LA PROPAGATION DE L’ISLAM.
DE CET ENFANT LE MONDE ENTIER CONVERGERA. »
TÉMOIGNAGES
LE GENERAL DE GUERRE En 1911, le dernier rapport que les colons ont réalisé stipulait : « El Hadj Malick Sy est toujours conforme aux enseignements du Saint Coran, de la Sunna et de la Tidianya. Il prêche un Islam dépourvu de fanatisme et de légende. Il pratique et prêche l’orthodoxie de l’Islam, sans ostentation ou intolérance ». Il aura fait un parcours sans faute.
Selon P. Marty, El Hadj Malick Sy était considéré comme étant :
« Le plus instruit et le mieux à rendre clairement ce qu’il a acquis (…),
Il écrit avec une simplicité et une élégance que l’on pourrait souhaiter à beaucoup d’écrivains arabes ».
Paul Marty (in Etudes sur l’islam et les tribus du Soudan) a écrit que sur 1200 grands lettrés arabes recensés à l’époque au Sénégal seuls 11 n’avaient pas été formés par El Hadj Malick Sy. Pour confirmer le khalif Général des Tidjanes Serigne Mansour SY qui disait à l’ouverture du Bourde répondant à une interpellation sur les daaras au sénégal :
Il dit : de nos jours sur 100 écoles coraniques les plus de 80% sont contrôlées par ces enseignants formés. (Selon Chiekhna Scheikh Saad Bouh Abi ) par ailleurs, Petit fils d’Abdoul KHadir Jaîlayni contemporain de Maodo disait :
Cet héritage demeure et restera toujours à Tivaouane , éparpillé partout dans le Sénégal des profondeurs par le biais de ces Mohadams et lieutenant qui ont la noble mission d’éduquer de vulgariser son message partout dans le pays et l’Afrique et ailleurs dans le monde.
D’après le Docteur Bakary Samb je le cite : Tivaouane mérite ce rayonnement et ce respect que lui voue le monde entier. Dans ce sillage, ses fils se sont toujours distingués par la science et l’ouverture d’esprit qui fait le génie de la Tijâniyya. Ainsi, les prestigieuses Durûs Hasaniyya, cours magistraux organisés par le Roi du Maroc, pendant le mois de ramadan, reçoivent toujours avec autant d’enthousiasme, le fils du vénéré El Hadji Abdou Azîz Sy, El Hadji Malick dit Maodo, à la vaste culture islamique et à la maîtrise inégalée de la langue arabe. Le poème émouvant qui clôtura sa communication, lors de cette assemblée, est resté un chef d’œuvre, encore consultable, dans les Archives de l’Institut des Etudes Africaines de Rabat.
Au-delà de la seule famille Sy, les fils de cette cité de la science et de la piété sont partout dans le monde pour perpétuer cet enseignement et veiller jalousement à l’héritage de Maodo, l’une des plus grandes fiertés de l’espace religieux sénégalais. Le travail de recherche fouillée qui produisit son ouvrage majestueux et inimitable, « Khilâsou Zahab », est mené dans un esprit digne de l’université moderne avec les références classiques telles que le Murûju Zahab d’Al-Mas’ûdî, Tâjul ‘Arûs, Al-Kâmil fi-t-tâtîkh du célèbre Ibn Al-Athîr etc. L’énorme travail fourni par El Hadji Rawane Mbaye mérite postérité et approfondissemnt si l’on pense aux « trésors » jusque-là inexplorés dans Kifâyatu Râghibîna ou Ifhâm al-munkir al-Jâni …. Fin de citation
De par Seydil Hadji Malick Sy
Cheikh Al Khalifa Seydji Aboubacar SY , Serigne Mouhamadoul Mansour Sy Balxawmi , El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabaax, Serigne Habib Sy
Et l’allure des petits fils a résonné Seydi Jamil SY.,Serigne Mansour ,Cheikh A Tijane Sy,Abdoul Aziz Al amine, S. Mbaye Sy Mansour , Maodo Sy le prototype du grand père.
Que dire des arrières petits fils comme la démonstration de Habib SY Mbaye SY Mansour avant-hier L’UCAD Par conséquent Tivaouane demeure une source inépuisable de science et de sagesse avec un respect total des préceptes de l’islam. Qu’Allah leur accorde la joie de vivre et de rayonner comme le soleil pour l’intérêt de l’islam et la voie Atijani.Pour rappel celui qui doit être le père de Maodo était venu pour trouver un livre chez le Moufti de l’époque répondant au nom de Malick Sow.
Mame ousmane appartenait à la confrérie des Khadres alors que Mame Fawade Wélé était Tidiane : C’est pourquoi il disait que si l’enfant naîtra donnait lui le nom de Malick..
Daras : école coranique
Jihad : (guerre sainte)
Adiya (Cadeau)
Maodo : pour faire référence à Elhadji Malick SY
Jamil : le beau
Al amine : le digne de confiance
Moustapha Yankhoba FALL
www.tivaouane-fes.populus.org
Sources : info 7 N° hors série (N° 2 juin 1999