Au niveau psychique, il doit faire face à un certain nombre d’éléments nouveaux: il se retrouve, en quelque sorte, avec une identité nouvelle qu’il doit apprendre à affirmer. C’est l’apparition chez lui d’un sentiment que les spécialistes nomment "le sentiment d’étrangeté". C’est justement pour cette raison que l’adolescent éprouve le besoin de trouver une identité collective, d’appartenir à un groupe.
Autre fait nouveau: en parvenant à l’adolescence, l’enfant n’est plus le centre d’intérêt au sein de la famille. Ses rapports avec les gens de son entourage changent, ce qui fait qu’il se voit obligé de réévaluer sa position dans le foyer.
L’adolescence est aussi la période intermédiaire entre la dépendance, situation que l’enfant a toujours connue depuis sa naissance, et l’autonomie, condition qui l’attend très bientôt. C’est la raison pour laquelle l’adolescent se montre souvent rebelle: il essaie d’anticiper son indépendance réelle et tente de se libérer des attaches familiales.
C’est la conjonction de ces différents phénomènes qui sont à l’origine de la fameuse "crise d’adolescence". Par ailleurs, l’adolescence s’accompagne aussi par l’apparition et le développement d’un sentiment émotif et passionnel assez fort. Chez les filles, c’est ce sentiment qui fait qu’elles ont tendance à beaucoup rêver, à développer une grande sentimentalité. Nombre d’entre elles "dévorent" des "romans à l’eau de rose" par dizaines afin d’alimenter ces rêves…
Chez les garçons, ce sentiment va s’extérioriser pas un désir de s’affirmer, de se mettre en valeur et de se faire remarquer de son entourage, d’où l’attirance pour le sport, la culture physique etc… Le garçon cherche par ce moyen à compenser la perte de la place centrale qu’il tenait au sein de la famille.
Voici donc en quelque sorte les mutations concernant l’adolescent. En tant que parents musulmans, nous devons nous demander comment réagir durant cette période… de quelle façon pouvons-nous aider notre enfant ?…
A vrai dire, comme le rappelle les oulémas, la préparation à l’adolescence commence bien avant qu’elle arrive…
Elle est initiée depuis les premières années de la vie de l’enfant, et ne représente à ce titre qu’une continuité par rapport à ce qui a été fait avant. Celui qui ne s’est pas préoccupé de l’éducation de son enfant jusqu’à ce moment risque de connaître de grandes difficultés.
Voici quelques conseils donnés par les savants à ce sujet:
Les parents doivent profiter du début de maturité intellectuelle de l’enfant pour orienter sa réflexion vers la pensée islamique. C’est le moment, par exemple, de lui faire comprendre les limites imposées par l’Islam dans les relations entre garçons et filles ainsi que l’importance du devoir de pudeur.
Il faut aussi essayer d’orienter son émotivité et le sentiment passionnel qui se développe chez lui vers la pratique religieuse. Comme l’adolescent est à la recherche de repères et de modèles, il faut en profiter pour le diriger et le lier avec les véritables modèles islamiques (les Compagnons (radhia Allâhou anhoum), les pieux prédécesseurs…).
Il est nécessaire de multiplier les contacts et les dialogues avec lui: tout en lui permettant de se confier, cela le rapprochera de ses parents, en créant entre eux un lien de complicité.
On se doit aussi d’augmenter notre vigilance par rapport à ses études. Cette période est celle où l’enfant à tendance à se laisser aller et à ne pas se soucier des conséquences de ses actes, d’où la nécessité souvent de le remettre "sur les rails".
Il faut encore l’initier à la vie active durant ses moments de bonne disponibilité, comme par exemple les périodes de vacances scolaires.
Enfin, il est indispensable de veiller à ce qu’il nous accompagne quand on participe à un quelconque programme sur l’islam.
Wa Allâhou A’lam !
Et Dieu est Plus Savant !
Extrait de l’ouvrage "L’éducation des enfants"
(M. Patel, publié aux éditions Ennour)
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