« Il y a un lien net entre la religion et la communication », a-t-il précisé. « L’acte de communication entre Allah et le prophète de l’islam (Psl) constitue un message lourd mais c’est la signification qui est importante », a-t-il ajouté, indiquant que le choix porté sur le Sceau des prophètes (Psl) est lié à un certain nombre de qualités que celui-ci remplit en tant que relais et émetteur.
Le message divin transmis par le Prophète de l’islam (Psl) ne vise que la modification des comportements. Pour le conférencier, que ça soit le coran ou les hadiths du prophète (Psl), le message religieux est ce qu’il est. « Mais pourquoi il n’arrive pas à changer les comportements ? », s’est-il interrogé. Ce lent processus de modifications d’attitudes des croyants s’explique par une « absence d’adhésion et une altération entre l’émetteur et le récepteur ». Pour le Pr. Kébé, les croyants ont aujourd’hui tout à leur disposition, notamment avec les technologies de l’information et de la communication. « En tant que relais, nous ne pouvons pas ignorer les nouveaux systèmes de communication. Ils n’ont rien de pervers. Seul le contenu peut être pervers. Nous avons la responsabilité de ne pas tout accepter et de ne pas tout rejeter », a-t-il averti. La conviction du Pr. Kébé est que le croyant doit avoir les compétences ou les capacités à partir de ses organes de perceptions à détecter un « message de vertu ou de perversion ».
Le véritable problème, à son avis, est la réception du message. « La conscience et la vigilance doivent nous permettre d’avoir une bonne compréhension du message. Quand nous sommes inconscients, nous percevons l’illusion. Avant d’accorder du crédit à quelque chose, il faut avoir une conscience claire », a-t-il ajouté. Le conférencier a indiqué que le message religieux ne sera jamais « démodé ni vieux parce que s’adressant à l’homme. Chacun doit se dédoubler pour participer à l’éveil des consciences ».
L’ancien ministre Alassane Dialy Ndiaye est, à son tour, revenu sur le processus de naissance d’internet, sa place en Afrique, notamment au Sénégal. Pour lui, les Tic sont des outils. On peut les utiliser d’une façon ou d’une autre. « Il nous appartient de savoir comment les utiliser », a-t-il souligné. Auparavant Khalipha Thiam, au nom du directeur général de la Sonatel, a rendu un hommage appuyé aux anciens sonataliens. « Si aujourd’hui nous avons atteint des résultats brillants c’est grâce à un certain nombre de valeurs que nous avons héritées, qui font que la Sonatel tient toujours », s’est-il glorifié. « Nous veillerons à préserver cet outil de travail car nous n’appartenons pas à une génération qui trahit », a-t-il soutenu.
Souleymane Diam SY
Source Le Soleil