L’imam Abou Souleiman Al -Khattabi a dit, en commençant ce hadith : « Il s’agit d’appliquer une sévère punition aux enfants s’ils ne prient pas quand ils atteindront l’âge de puberté ».Les adeptes de l’imam Chaafi trouvent qu’il faut tuer les enfants après l’âge de puberté s’ils délaissent la prière en jugeant ainsi : « Si cet enfant mérite d’être frappé à l’âge d’adolescence, ceci prouve qu’il faudra appliquer sur lui une sanction plus sévère en dépassant l’âge de la puberté. Y a t – il une qui soit plus sévère que la mort ? ».
En ce qui concerne le cas de celui qui délaisse la prière, il y a eu une divergence dans les avis des imams : Malick, Chaafi et Ahmad Ben Hanbal ont jugé qu’il faut lui couper le cou par le sabre, puis ils ont été en désaccord sur son incroyance s’il ne fait pas la prière à son heure fixe.
Certains théologiens comme Ibrahim An -Nakh’i, Ayoub As-Sakhtiani, Abdullah Ben Al -Moubarak, Ahmad Ben Hanbal et Ishac Ben Rahawaith, l’ont considéré comme incrédule, et celui qui la délaisse est un « impie » , et ils rappellent le hadith : « Rien ne sépare l’homme de l’impiété plus que la négligence de la prière ».
Suivant un hadith Prophétique :
– « Quiconque observe les cinq prières prescrites, Dieu l’Exalté l’honore par cinq Grâces :
. il lui écartera la pauvreté et le tourment de la tombe,
. il lui donnera son livre dans la main droite,
. il passera (au jour du jugement) sur le « Sirat » (le pont qui sépare le Paradis de l’Enfer) comme un éclair,. et il entrera au Paradis sans aucun compte.
Quand à celui qui néglige la prière, Dieu lui infligera quatorze punitions :
. cinq dans le bas monde,
. trois lors de sa mort,
. trois dans sa tombe,
et trois lors de la résurrection.
* Celles du bas monde sont :
Dieu ne bénit pas sa vie, il ôte de son visage les signes des hommes pieux, il ne lui rétribuera aucune invocation au ciel, et enfin cet homme n’aura aucune part des invocations des hommes pieux.
* Celles lors de sa mort sont :
Il mourra humilié, affamé, et assoiffé même si on lui donnait les eaux des mers à boire il ne sera plus désaltéré.
* Celles de la tombe sont :
Sa tombe se rétrécira de sorte que ses côtes seront rabattues les unes sur les autres, un feu sera allumé dans la tombe sur lequel il sera tourné nuit et jour, et il y sera dominé par un serpent chauve dont les yeux sont en feu, ses ongles en fer, chaque ongle ayant une longueur d’un jour de marche. Ce serpent dira à l’homme d’un ton comme un tonnerre foudroyant ! Je suis le serpent chauve et Dieu m’a ordonné de te frapper puisque tu as négligé la prière en retardant celle de l’Aube jusqu’au lever du soleil, celle du Midi jusqu’à l’Asr, celle de l’Asr jusqu’au Coucher du soleil, celle du Coucher du soleil jusqu’au Dîner, et celle du Dîner jusqu’à l’aube. Chaque coup fera enfoncer l’homme de soixante dix coudées dans la terre, et il sera torturé de cette façon jusqu’au jour de la résurrection.
* Quant à celles de sa sortie de sa tombe (sa résurrection), elles sont :
Le compte sévère qu’il aura à rendre, le courroux du Seigneur et enfin sa précipitation dans l’Enfer.
Selon une autre version (un quatrième châtiment) : il viendra au jour de la résurrection, et sur son visage seront écrites trois lignes :
– la première : « Ô celui qui négligé le Droit de Dieu »,
– la deuxième : « Ô toi à qui on a réservé la colère de Dieu »,
– la troisième : « Comme tu as négligé le droit de Dieu dans le bas
monde, n’espère plus rien aujourd’hui de la miséricorde de Dieu ».
Selon Ibn Abass : « Au jour de la résurrection, on fera venir l’homme devant Dieu à lui l’Omnipotence et la Majesté, et on donnera l’ordre pour le précipiter dans le Feu. Seigneur ! dira t – il pourquoi l’Enfer ?
Parce que, répondra Dieu, tu n’as pas fait la prière à son heure fixe, et tu as menti en jurant par Moi ».
Le Messager de Dieu – Que Dieu lui accorde Sa Grâce et Sa Paix – dit un jour à ses compagnons : « Grand Dieu ! Ne fais pas de nous ni des malheureux, ni des privés (de ta miséricorde) ». Puis il poursuivit : « Savez-vous qui est le malheureux et le privé ?
– Qui est-il demandèrent-ils, ô Messager de Dieu ?
– C’est celui qui délaisse la prière ».
On raconte que les premiers qui auront le visage noirci au jour de la résurrection, seront ceux qui ont délaissé la prière, à la Géhenne il y a une vallée appelée « Al-Moulham pleine de serpents dont chacun d’eux a une grosseur égale à celle du cou d’un chameau, et dont la longueur est équivalente à une distance d’un mois de marche, qui piquera celui qui a négligé la prière de sorte que le poison bouillira dans son corps pour une durée de soixante dix ans, puis sa chair sera réduite en charpies.
On raconte l’histoire suivante :
On raconta qu’une femme juive vint trouver Moïse, et elle lui dit : « Oh Messager de Dieu ! j’ai commis un péché capital et je me suis retournée à Dieu l’Exalté. Invoque Dieu qu’il me pardonne et accepte mon repentir ». Il lui demanda:
– « Quel péché as-tu commis ? ».
– « Oh Prophète de Dieu ! j’ai forniqué, et après avoir mis au monde mon enfant, je l’ai tué ».
– « Va-t-en adultère, lui répondit-il de peur qu’un feu ne descende du ciel et nous brûle par ton malheur ».
Elle sortit, le coeur brisé et s’en alla. Gabriel descendit à ce moment et dit à Moïse :
– « Oh Moïse ! Le Seigneur qu’il soit Exalté te dit : N’as – tu pas trouvé une autre personne pire qu’elle ? ».
– « Oh Gabriel, dit Moïse, quelle est la personne qui est pire qu’elle ? ».
– « Celle qui, de son plein gré, délaisse la prière ».
On raconte cette autre histoire :
Une personne qui assista à l’enterrement de sa soeur, avait un objet qui tomba dans la tombe sans que personne ne fit attention. Quittant la tombe et se rappelant, cet homme revint le chercher après l’enterrement. Il « pilla » (ouvrit) la tombe, qui était en flamme. Il combla le fossé et retourna voir sa mère, triste et pleurant, et il lui dit :
– « Oh mère ! raconte – moi ce que faisait ma soeur.
– Pourquoi cette question, lui dit-elle ?
– Oh mère, reprit-il j’ai trouvé son tombeau en flamme ».
La mère pleura alors et lui dit : « Mon fils ! ta soeur négligeait la prière et ne la faisait qu’après son heure fixe ». Si c’est l’état de celui qui retarde parfois la prière, que sera le cas de celui qui ne la pratique pas ?
Nous demandons, à Dieu de nous aider à observer la prière à son heure fixe ; il est le Généreux par excellence.