Au nom de la liberté d’expression, Iblîs s’est fait chasser non pas du paradis (puisque Adam aussi l’a été sauf qu’il y retournera avec une bonne partie de sa descendance), mais de la miséricorde d’Allah (Rajîm) – quel triste sort. Allah a repris dans le Qur’ân nombre de propos blasphématoires et ignobles à Son endroit ou à l’endroit de Ses Prophètes, de la part des incrédules des polythéistes, et des dénégateurs (V.76, S.36). Et ce n’est pas pour leur faire honneur, mais plutôt pour Clamer que le dernier mot revient toujours à Lui et à Ses Prophètes (V.21, S.58). L’enseignement qu’il faut en tirer dans ce contexte– pas nouveau d’ailleurs – d’attaques répétées contre l’Islam, le Prophète Muhammad et les musulmans, c’est qu’il n y a pas raison de répliquer autre que par la force du caractère. Et c’est encore Allah qui avait anticipé et le fait et la démarche à suivre. Et c’est trop flagrant ce V. 186 de la S.3 pour ne pas être repris en intégralité.
Du point de vue grammatical, le Lam et le Nûn d’insistance (Tawkîd) sur les deux verbes attestent du caractère persistant et inéluctable de telles attaques, en effet Allah nous dit ceci : Vous serez sans cesse et inévitablement éprouvés dans vos biens et dans vos familles et vous entendrez inéluctablement de la part de ceux qui ont reçu la révélation avant vous ainsi que de la part des polythéistes beaucoup de torts. Et Allah d’indiquer la marche à suivre, si vous laissez passer et observer la piété (dans la patience de ne pas sévir), vous auriez fait preuve d’une énorme force de caractère !
Et voilà comment les croyants qui revisitent le message de Dieu et la Sunna du prophète y trouvent consolation. Que dire après un tel rappel ?
Les attaques contre l’Islam sont comme une tentative de viser le ciel avec des jets de pierre, il vaut mieux faire attention à sa propre tête car (i) vous ne pourrez jamais atteindre le ciel de jets de pierre, et (ii) vous risquez de vous blesser à la tête – celle-là même qui se préoccupe de viser l’inatteignable (Allah). C’est justement ce que l’Imam Salih Ibn Muhammad a rappelé en insistant sur la Tawhîd, qui est le leitmotiv du Message de tous les Prophètes (V.43, S.16), mais aussi doublé de l’avertissement de ne pas se laisser entraîner par les insinuations (V.36, S.16) et les insinuations sont multiples, culturelles, contextuelles, historiques, sociétales et nous y voilà technologiques, lorsque maintenant avec la magie d’Internet, tout peut circuler à la vitesse V et atteindre en un laps de temps des millions et des millions de cibles. Si d’aucuns y voient une opportunité pour propager le bien (V.71, S.9), d’autres y voient plutôt une aubaine pour rivaliser d’inconvenance et de mal (V :67, S.9).
Parmi tous ces alliés des détracteurs, Allah demande s’il y en a un seul qui conduit à la Vérité…comment pouvez-vous donc raisonner comme vous le faites s’exclame le Qur’ân (V.35, S.10). L’Imam de rappeler que dans le contexte très controversé du Hadithatul Ifk, avec les insinuations blessantes et mensongères qui avaient été portés sur la femme du Prophète et qui s’étaient donc révélés purement infondées (V.11 de la S.24) – que ces attaques ne devraient pas être considérés comme un mal, mais plutôt bien, puisqu’offrant l’opportunité de démonter le faux et d’opposer à la haine le bon ou plutôt la force de caractère.
Pourtant, l’Imam dira que la colère des musulmans, qui ont atteint plus d’un milliard et demi d’humains est justifiée tout autant que l’était celle de Hasàn (le plus talentueux poète qui chantait le Prophète pour répliquer aux assauts des Quraychites) et il cita la célèbre maxime de Hasàn engageant toute sa lignée pour défendre l’honneur de Muhammad – ‘…li ‘irdi Muhammadin wiqà-u’.
Le devoir des croyants au-delà de ce que Allah leur a rappelé à travers le prophète dans le titre est exactement le contraire de ce qui transparaît dans les incitations à la haine et à la violence. L’Islam est contre toute haine, toute violence, toute rancœur, toute expression démesurée, tout tort, Il appelle comme Allah (V.90, S.16) à l’équité, la justice, le bien dans toutes ses formes et Il s’oppose à la perversion, au blâmable et à l’impie dans toutes ces formes. La religion que ce Prophète de la plus complète des gammes – Rasûl, Nabiy, Umiyy – a enseigné et qui avait été annoncée dans tous les livres antérieurs (V. 157, S.7) – et dont la complétude fait que nul n’ait plus besoin de prophète -appelle et encourage au bien-être, interdit le mal être, anticipe pour légiférer en faveur de toute pureté et à l’encontre de toute dégradation, aussi simple que cela…ceux qui ont compris cette lumière et qui l’ont appliqué, précise le Qur’ân, ceux-là triompheront sur tout – sur leur époque, sur leur détracteur, sur les insinuations de toute sorte, sur les attaques répétées et infructueuses.
Et l’Imam de rappeler les tonnes de louange et de ‘Madh’ produites et qui continuent d’être produites sur le Prophète pour ramener la tentative des détracteurs à la métaphore du Qur’ân (V.109, S.18) – à savoir si tous les arbres de la terre avaient été taillées en plume et tous les océans devenus encre, ceux qui tenterait de noyer l’immense œuvre des connaisseurs sur le caractère, la grandeur, la noblesse, l’exemplarité, et que sais-je encore du prophète seraient vains.
Allah ne l’a t- il pas élevé à un niveau inaccessible dans les deux dimensions cardinales de la vie – interaction sociale et spiritualité. Dans la relation avec son environnement, Allah lui reconnaît le plus noble des caractères (V.4, S.68). Dans la crème des prophètes et de leur interaction spirituelle avec Allah, le prophète est bil ufuqil ‘a-‘là (au niveau le plus élevé). Où est-ce qu’ils se mettent pour pouvoir lui envoyer la moindre attaque si eux sont au bas de la montagne et le Prophète aux stratosphères supérieures !
Revisitons et en guise de Salàtu ‘alan-Nabiyy ce que tous ces Géantes comme Busary a dit de lui – « Exprimes à son endroit ce que tu veux de noblesse, rappelle à son endroit ce que tu veux de grandeur, la vérité est que l’excellence du Prophète d’Allah est sans frontière pour qu’un talent oratoire puisse l’exprimer ».
Combien de milliers de millions de milliards de vers, de Madh, de Salàtu ‘alan- Nabiy en écho à ces deux versets que Allah lui a adressés peuplent la conscience des musulmans, combien son souvenir dans les conquêtes de l’esprit pour implanter la Tawhîd, sauveur de l’humanité de l’obscurantisme du polythéisme dégradant et inhumain habite les cœurs, combien sa méthode dans les duretés lorsqu’il offrait le pardon aux assaillants de Taïf fait écho lorsque nous sommes tentés par la colère, combien sa détermination à ne laisser aucun détracteur détourner sa mission de rendre à l’humanité sa dignité raisonne en nous, combien sa générosité à partager ses biens avec sa famille et ses amis nous inspire, combien sa simplicité à accueillir tout visiteur, à répondre à toute sollicitation, à se préoccuper des problèmes de sa communauté jusqu’à anticiper leur souci du futur nous réconforte, combien son humilité à traiter les groupes vulnérables mieux que les privilégiés nous étonne, combien son triomphe après le tombeau nous revigore, combien sa présence permanente en nous nous arme…Comment alors donner la moindre importance à des insinuations que le Prophète avait anticipées, pardonnées et passé l’éponge (V. 85, S.15), à des essais infructueux qui sont perdus dans les formules trompeuses restées coincées entre les couches de l’atmosphère (V.32, S.8). Celles des croyants en écho à Imam Busary s’expriment en un Amour incommensurable pour savourer le privilège de rallier le monde céleste (V.56, S.33) à vibrer avec toute la création pour lui adresser les plus purs Salât et Taslîms – comme le résume Imam Ibn Masûd Al Yûsy dans son Jidda fî sayrihà…tant que le temps s’éternise.
Inscrivez dans vos cœurs ceci : Allàhumma Salli ‘alà Seyyidinà Muhammad wa sallim pour rester dans le ‘tant que le temps s’éternise’.
Avec mes meilleurs Zyars de ce Vendredi, en particulier à vous qui me lisez sur Asfiyahi.org.