du Samedi 26 mars au vendredi 01 avril 2022 sur invitation de l’association islamique et cultuelle Abnâ Al-hadra At-tijâniyya
Au nom d’Allah, Le Clément, Le Miséricordieux
Seigneur répands Tes grâces et Ta paix sur notre maître Mohamed, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui est précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.
Que la paix, la miséricorde et la bénédiction d’Allah soient avec vous.
Je suis, à la fois, profondément ému, heureux et content d’être parmi vous pour vivre avec vous ces journées culturelles bénies ; dans la ferveur de la spiritualité en terre sénégalaise. Un pays ami et frère, aimé et connu par la noblesse de ses vertus et son hospitalité légendaire.
Nous sommes très fiers et heureux ; nous les disciples de la confrérie tijân habitant le Maroc, le royaume chérifien, d’être là avec cette importante délégation qui nous accompagne, pour honorer de notre présence ces journées culturelles dont le motif est de faire flotter encore plus haut l’étendard de la confrérie tijân, une grâce divine qui participe à la revivification les nobles vertus qui sont les bases de son programme d’éducation spirituelle.
Ces vertus garantissent à l’humanité une existence saine et sauve dans la paix, la concorde, la compréhension mutuelle, le partage des idées constructives, l’amour, l’union, le dépassement et la cohésion sociale.
Ainsi, la plus grande grâce qu’Allah a offerte à l’humanité est lorsqu’il a envoyé le messager Mohamed PSL comme miséricorde et référence à suivre. Dès lors, la destinée heureuse qui permet de vivre au comble de la félicité éternelle est inéluctablement dépendante de notre étroite observance de cette référence universelle aux succès absolument infaillibles.
Cette observation peut se résumer par l’expression d’un amour sincère, le suivi de sa vie exemplaire, l’appropriation de ses valeurs et nobles vertus.
Nous remercions Allah, une fois de plus, de nous avoir fait l’honneur d’être parmi les disciples de la confrérie de Cheikh Ahmed Tijânî Cherif RTA qui est l’incarnation parfaite de cette haute référence qu’est le prophète Mohamed PSL. Elle est une école spirituelle et une voie seigneuriale très distinguée dans :
1. la préservation et la consolidation des relations entre le serviteur et le Seigneur qui l’a créé du néant, puis modelé et constitué harmonieusement, et par préférence, il lui témoigne sa confiance et lui confère la responsabilité de donner vie à la terre par la promotion des valeurs, des principes et des vertus intrinsèques, en étroite synergie et symbiose dans leurs différences religieuses, culturelles et sociales. Et ceci pour un seul objectif : bâtir un monde qui témoigne d’une grande justice équilibrée et d’une paix sociale dans le respect de toutes les considérations.
le bannissement de toute recherche de la gloire, l’ambition démesurée, le goût du pouvoir et de l’autorité. Ces défauts sont considérés comme des plaies dans l’âme de l’humain, des gouffres où elle se perd et des pâturages favorables à Satan et ses suppôts. Des plaies ouvertes qui s’élargissent pour devenir des maladies chroniques qui rongent l’homme et, peu à peu, détruisent sa personnalité condescendante.
Pour marcher dans le sillage des enseignements de notre référence à nulle autre pareille, le prophète Mohamed PSL et bâtir une telle prototype de société, nous nous orientons vers Allah, Le Seul Capable, avec nos cœurs pleins de foi en Lui, pour dire que toute la prospérité est dans l’unité de nos actions communes et l’entraide dans la bonté et la foi et toute la malédiction est dans nos tiraillements, la dissémination de nos troupes et la dislocation de la parole1. Ce qui fait affaiblir les forces et les dimensions de la communauté musulmane. Allah, Le Très haut nous rappelle :
« Et cramponnez-vous tous ensemble au câble d’Allah et ne soyez pas divisées et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus des frères. Et alors que vous étiez au bord d’un abîme de feu. C’est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi, Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez guidés.2 »
Chers distingués frères et chères distinguées sœurs
Sachez que la religion est bâtie sur trois piliers fondamentaux et essentiels pour la survie
de notre foi musulmane. Ils sont :
1. L’islam
2. La foi
3. La perfection
Et c’est le dernier pilier « La perfection » qui est le socle ou le piédestal continu de nos pratiques soufies. Il s’agit d’ :
« adorer Allah comme si tu Le vois, même si tu ne Le vois pas, sache que Lui te voit.3 »
C’est la construction de l’équilibre d’une vie humaine, et c’est en soi qu’il faut la construire et par soi. Cette belle créature qui est la forme la plus parfaite et achevée par sa raison.
Le poète disait :
Ô Seigneur, ce qui me fait éprouver une vie heureuse et un transport d’ivresse ; me donnant l’impression de marcher sur des constellations,
C’est le fait d’être introduit dans Ta parole « Ô serviteurs… ! » et d’avoir fait de Mouhamed mon prophète.
Ce massage éternel et parfait est le contenu des programmes de notre école soufie, la confrérie tijân qui compte aujourd’hui des millions de disciples à travers le monde entier.
C’est une école qui prône le respect des enseignements du Coran et de la Sunna. Ils
sont entre autres :
L’unicité de Dieu et l’observance de tous ses droits, Le respect de la législation islamique,
Le respect de la Sunna prophétique,
La promotion des valeurs constructives telles que : l’amour du prochain, la paix, la justice, la solidarité, l’entente, le respect des droits humains, etc.
La lutte continue contre les vices qui témoignent d’une grande corruption des mœurs.
Si nous révisons les lettres d’orientation et d’éducation que Cheikh Ahmed Tijânî Chérif envoyait aux disciples, on y remarque qu’il insistait beaucoup sur le respect des droits humains. Ainsi, il recommandait aux siens :
« Evitez de piétiner les droits de vos frères qui sont des transports d’amour, de solidification des rapports humains, de rempart contre un malheur ou de soutien à un frère dans le besoin. Sachez que celui qui néglige les droits de ses frères, néglige, sans nul doute, ceux d’Allah.4 »
A ce niveau de stade de perfection, sachez donc que les confréries soufies ne sont pas fondées pour semer la division dans les rangs des musulmans ; mais elles sont bâties sur la foi et l’agrément d’Allah, comme étant des écoles où se forment les athlètes de la religion islamique, par une pratique du juste milieu « Al-islâm Al- wasatî ».
La confrérie tiiân a réussi, dans toutes ses pratiques religieuses, culturelles et professionnelles, à inculquer à ses disciples un code de conduite qui se distingue par un islam du juste milieu. Ni abus, ni excès. Un islam qui veille à la diffusion des valeurs de la tolérance, de la pondération et de la modération et à la participation active au traitement des questions de l’heure et au dialogue des autres obédiences. Anas – Qu’il soit agréé – rapporte que le messager d’Allah PSL a dit :
« Cette religion est profondément solide, pratiquez-la avec douceur. »
C’est ainsi seulement que le disciple tijân peut vivre dans sa société en jouant le rôle d’un citoyen exemplaire par une participation assidue dans la gestion des affaires de la cité et en étroite collaboration avec les concitoyens unis par une même foi, d’une part, et par des objectifs et intérêts communs, d’autre part. Une parfaite cohésion sociale qui transcende toute les considérations.
C’est ce qui fait aujourd’hui la force de cette confrérie qui compte de plus en plus des disciples dans toutes les contrées de la planète. Ces institutions et ces associations qui se multiplient chaque jour que Dieu fait, est le résultat de sa constance dans la pratique qui déborde de la sainte spiritualité de son fondateur Cheikh Ahmed Tijân Cherif qui tire les enseignements de son ordre de la législation coranique et de la pratique sunnite. Il dit :
« Si vous entendez une chose comme venant de moi, pesez-la sur la balance de la sharia ; si elle est conforme ; prenez-la. Si elle ne l’est pas ; rejetez-la. »
C’est pourquoi, j’invite les disciples à éviter tout acte qui va à l’encontre de ses enseignements par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement. Comme le dénigrement de la confrérie et de ses dirigeants ou l’association de sa pratique à des activés politiques ou autres pour régler des besoins personnel ou des préoccupations corrompues, inavouées et incompatibles aux valeurs et principes de la confrérie.
Mes chers frères et mes chères sœurs
Louages à Allah, depuis que le roi du Maroc, le commandeur des croyants – Qu’Allah le protège et le garde – m’a nommé par décret comme guide avec rang exceptionnel, chargé de superviser et de coordonner toutes les activités de la confrérie tîjân pour sa bonne marche, je ne cesse d’œuvrer pour réunifier et resserrer les rangs des disciples, pour qu’il n’ait plus division, ni obstination, ni scission. Je me consacre toujours à recoller les morceaux, à retrousser les manches, à mettre de l’ordre dans les activés afin que notre ordre retrouve son lustre d’antan, dans lequel l’amour, la vérité, la pureté, la foi en Dieu prévalent toujours.
C’est dans ce sens que j’appelle tous les adeptes et disciples de Cheikh Ahmed Tijânî Cherif de ce pays et ceux d’autres pays de l’Afrique en particulier, à se cramponner tous ensemble aux chartes et piliers qui sont la sève nourricière de cette voie.
Evitons la division, cultivons l’amour et la partage, privilégions les visites de courtoisie et difficultés et accordons plus d’importance à ce qui est utile pour notre existence. Même si nos visions sont différentes, nos cœurs sont unis par et pour la même cause. Suivons ensemble la vie exemplaire de notre maître dans sa tolérance, son amour pour le travail et son observance dans l’adoration d’Allah.
Les khalifes généraux, les muqaddams, les adeptes, quel que soient leurs statuts, rangs et degrés, sont des disciples et des serviteurs du maître. Ils doivent travailler ensemble dans le sens de diffuser ses enseignements contenus dans son programme éducationnel, culturel, professionnel, institutionnel, social, éthique et moral qui se distingue par :
1. le respect des cinq prières dans les mosquées,
2. la pratique assidue du wazifa matin et soir dans les assemblées,
3. la lecture du Coran avec méditation et respect,
4. le respect des droits humains : les parents, les riverains, les proches parents, les citoyens dans leur ensemble.
5. le respect dû aux élus de Dieu certifiés.
6. La promotion des valeurs islamiques.
Je ne saurai terminer mon propos sans rendre hommage aux responsables de l’association Abnâ Al-hadra At-tijâniyya pour les efforts remarquables afin que ces journées culturelles tijâns soient une réussite totale. Nul doute qu’elles seront gravées en lettres d’or dans les pages des livres d’histoire de cet ordre. Puisse Allah les protéger, guider leurs pas en avant et leur réserve une rétribution qui dépasse leur attente, dans cette présente vie et celle de l’autre.
Pour conclure, nous tendons nos mains pour implorer Allah, Le Compatissant et Le Pourvoyeur afin qu’il protège encore le khalife général des tijâns au Sénégal, Serigne Babacar SY Mansour SY et son frère El Hadji Malick SY Dabbâgh. Puisse Allah accorder au khalife tous les moyens nécessaires afin qu’il termine dans la paix tous ses projets et particulièrement celui de la grande mosquée de Tivaouane, fondée par l’homme de Dieu, EL Hadji Malick SY RTA. Puisse Allah lui donner une longue vie et une bonne santé de l’inaugurer avec la présence de toute la famille et de tous les musulmans.
Puisse Allah accorder tous les moyens nécessaires aux khalifes généraux, aux savants, aux prédicateurs et aux guides religieux de ce pays ami et frère afin qu’ils servent davantage la religion.
Ces mêmes prières vont à l’endroit du commandeur des croyants, le protecteur du royaume et de la religion ; le roi du Maroc, Sa majesté Mohamed VI. Puise Allah le protéger, le garder et le soutenir, ainsi que son excellence le président de la république du Sénégal EL Hadji Macky Sall et tous les membres du gouvernement.
Traduction : Serigne Mbaye Bâ
www.Asfiyahi.org