Passé le vent de panique et de solidarité qui a suivi son apparition dans le monde, le ou la COVID 19 ne cesse de diviser le monde afin de mieux régner en maitre face à l’humanité en mal de devenir. Scientifiques, Religieux, politiques, peuples de diverses origines, personne ne s’entend sur rien et chacun y va de son lot de certitudes douteuses et d’agnosie comme pour dire que nous sommes tous atteints de COVID 19 à des degrés divers avec des réactions différenciées. Des cas asymptomatiques aux cas graves, en passant par les formes modérées, nous y sommes tous passé. Les différences de perception et de réaction nous divisent tant au plan sanitaire, social que religieux avec des théories allant du « complotisme » au négationnisme, en passant par les réactions paranoïaques ou va-t-en-guerre.
Au plan linguistique, MEME LE GENRE DU NOM COVID EST SOURCE DE DIVISION. Si les anglophones ont réglé le problème grâce au « the » invariable, les linguistes français se sont compliqués la tâche et la nôtre par la même occasion, en voulant nous vendre le féminisme du nom COVID 19 alors que le masculin s’était déjà imposé dans le langage courant des francophones.
Et puis, cela nous avance en quoi d’épiloguer sur le genre du nom COVID ? Pendant ce temps, le virus a le temps de muter de ALPHA à OMEGA, pourvu que le DELTA n’extermine pas l’humanité face à l’inconscience des populations, exacerbée par la division des scientifiques sur le sujet.
EN EFFET, AU PLAN MEDICAL, JAMAIS UNE MALADIE N’AVAIT SUSCITE AUTANT DE THEORIES DIFFERENCIEES VOIRE CONTRADICTOIRES.
De la multitude de symptômes constatés chez les patients à la floraison de traitements indiqués par les spécialistes de tous bords, les scientifiques n’arrêtent pas de nous embrouiller. Que n’a-t-on pas entendu sur l’usage des masques au tout début de la pandémie ? La pertinence ou non de la Chloroquine du Docteur Raoult en passant par l’aberration apparente de l’utilisation abusive des antibiotiques destinées normalement aux bactéries pour lutter contre le virus, tout y est passé mais le ou la COVID demeure, plus assassin(e) et de plus en plus insaisissable.
CHEZ LES RELIGIEUX, l’harmonie constatée au début de la pandémie a cédé progressivement la place au scepticisme vis-à-vis des décisions des autorités publiques pour finalement créer une division totale dans la gestion de la pandémie par les différentes communautés religieuses. Chez les musulmans, quand certains jurisconsultes affirment que conformément à la jurisprudence islamique, IL FAUT FERMER LES MOSQUEES POUR EVITER LES CONTAMINATIONS, d’autres évoquent LA RESILIENCE SPIRITUELLE POUR LUTTER CONTRE LE OU LA COVID. Le monde religieux, toutes chapelles confondues, ou plutôt, toutes mosquées confondues se base sur les textes sacrés pour justifier sa position. Prier à la mosquée ou à la maison ne fait pas de différence pour le virus. Il continue allègrement et impitoyablement à faire des ravages chez nos plus valeureux guides religieux comme pour narguer les négationnistes qui pensent encore, qu’à l’instar de l’holocauste, le virus est une invention des occidentaux pour nous inoculer des nanoparticules et manipuler nos cerveaux. Histoire à dormir debout !
SE VACCINER OU PAS, se vacciner chinois, russe, anglais ou américains, tous les moyens sont bons pour diviser encore plus le monde. Vaccin à ARN ou non, nous sommes tous devenus des virologues, bactériologistes, épidémiologistes ou autres spécialistes qui feraient rougir Louis Pasteur ou Pierre et Marie Curie. Face à l’incurie, c’est le règne des marchands d’illusions qui, par la magie des réseaux sociaux, diffusent leurs inepties à la recherche de renommée et de reconnaissance.
MEME LES TRADIPRATICIENS S’Y METTENT APRES LE PSEUDO-ESPOIR SUSCITE PAR L’ARTEMISIA qu’on entend plus d’ailleurs comme la recette miracle qui devrait faire la fierté du peuple malgache, voire africain. Place au règne du Bantamaré, du Rath et du Gingembre dont le cocktail explosif est la dernière trouvaille des patients. Ne nous leurrons pas, l’humanité a montré sa vulnérabilité et cela ne fait qu’exacerber notre division.
Et dans tout ça, NOS POLITIQUES NE VIENNENT PAS ARRANGER LES CHOSES. Après la solidarité de façade notée au tout début de la pandémie, les émeutes de la faim sur fond d’épisodes érotiques dignes de la série télévisée « Les infidèles », sont venues nous rappeler la vraie nature de la politique qui est basée sur le rapport de force et la manipulation.
Les opposants accusent le Pouvoir d’avoir disséminé le virus oubliant ses propres messes durant lesquelles ils se glorifiaient des marées humaines drainées. Ne nous y trompons pas. NOUS SOMMES TOUS COUPABLES DU RELACHEMENT prétextant des difficultés économiques qui, en réalité, n’ont rien à voir avec nos comportements coupables de négligence face au respect des gestes barrières.
C’est à croire qu’avec le virus de la division, rien ne nous unit. Même l’oxygène de l’air dont Dieu nous a tant gratifié est source de polémique. Accusations et plaintes se succèdent comme pour donner le temps au virus de passer à un autre variant au lieu de lutter efficacement dans l’unité et l’harmonie face à cette punition divine. L’union ne fait-elle pas la force comme le dit le dicton ?
A l’image des peuples de Noé ou de Loth détruits par une pluie d’eau ou de feu, l’humanité post-mohammadienne est en train de subir une pluie de régiments microscopiques à la virulence dévastatrice mais, contrairement à eux pour qui le supplice était géolocalisé, le nôtre est mondialisé, peut-être face à la mondialisation du péché. Contrairement à ces peuples maudits que Dieu a voulu punir, nous avons l’avantage de pouvoir unir nos forces et adopter ensemble des comportements responsables pour arriver à bout de ces régiments.
Au contraire, l’humanité, notre pays encore plus, n’a jamais été autant divisée face à cette véritable guerre mondiale d’un type nouveau qui, pour une fois, ne nous a pas été imposée par l’Europe, comme les deux guerres précédentes. Celle-ci a été provoquée par un adversaire invisible, inodore et sans saveur tels les symptômes d’agnosie et d’agueusie notés chez les sujets atteints. Ces régiments de Dieu (Jounoud samawati wal ardi) viennent combattre une humanité en perdition afin de la ramener dans la voie de la droiture (siratal Moustaqim).
Pour nous autres croyants, il faut certes prier Allah de nous épargner de cette punition, mais surtout prier notre Créateur de nous guider vers le droit chemin en évitant de nous causer du tort les uns les autres car, c’est véritablement cela la vraie perdition. Tout est question de cœur entre « tappe xol yi » et « sangge reewmi », il s’agit juste « D’UNIR LES CŒURS ET D’ASSAINIR LES MŒURS ».
Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Amine