La prière en deux rakas se déroule comme suit :
la prière commence directement sans likhâm (appel fait juste avant la prière) ;
- 1ère raka : 1 Takbir (kabarou armal en levant la main jusqu’à hauteur du visage) suivi de 6Takbir (kabar simples en faisant un signe des deux mains par le bas), puis réciter la fatiha et la sourate Al-ahlaa et continuer normalement comme pour l’accomplissement de toute raka ;
- 2ème raka : faire, en plus du kabar qui accompagne le retour à la situation debout, cinq autres kabar simples (toujours en faisant un signe des deux mains par le bas) puis réciter la fatiha et la sourate Achams ou une sourate équivalente et continuer la prière comme pour toute autre prière.
A la fin de la prière, l’Imam prononce un sermon en deux parties. Il est obligatoire d’écouter le sermon de l’Imam, de se taire et de ne pas se laisser distraire.
Sens et signification à travers le Monde Musulman
La date de l’Aïd el-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de ramadan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du mois de ramadan, selon les années.
Cérémonial
Le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat el-Fitr. La prière (salatou el aïd) a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.
La tradition musulmane ou sunna veut que le musulman prenne son petit déjeuner, préférablement composé de dattes, avant de se rendre à la prière.
Après la prière et selon les pays, les fidèles, mais aussi les non croyants et les enfants visitent leurs proches et amis afin de leur présenter leurs vœux de l’Aïd ( Baalou Akh).
Les différentes appellations
Au Maghreb, l’Aïd el-Fitr est également appelée « Aïd es-Seghir » (seghir signifie petit) par opposition à l’« Aïd el-Kebir » (kebir signifie grand) fête du sacrifice ; ces deux fêtes étant les principales manifestations festives chez les musulmans.
En Indonésie, le nom est prononcé "Idul Fitri". Les Indonésiens appellent plus spontanément la fête "Lebaran", un mot autochtone qui évoque la dispersion (sous-entendu : après avoir communié dans le jeûne).
En Malaisie et à Singapour, on dit plutôt "Hari Raya Puasa", "fête du jeûne" (puasa, mot d’origine sanscrite).
En albanais, cette fête s’appelle officiellement Fitër Bajrami mais on l’appelle plus souvent Bajrami i madh –Le grand Bajram, tandis que l’Aïd el-Kébir s’appelle Bajrami i vogël ("le petit Bajram") –ou Kurban Bajrami : le sens est donc contraire à l’appellation du Maghreb. Les Bosniaques et autres peuples slaves du sud ne font pas cette inversion-là : c’est "Mali Bajram" ("Le petit Bajram") qui marque la fin du Ramadan. On dit aussi Ramazanski Bajram ("Le Bajram du Ramadan"). Le terme « bajram » est issu du mot turc bayram et se prononce en français comme lui.
En Turquie, cette fête est appelée « Ramazan Bayramı[2] » ou « Şeker Bayramı[3] » (lire « cheker baille rameu ») ou fête du sucre par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée.
En Afrique de l’Ouest, au Sénégal ou au Mali par exemple, cette fête est nommée la korité, au Niger elle est nommée Karamas’Sallah ou Djingar Keyna (qui veulent dire petite fête).
Dates de l’Aïd el-Fitr
Le jour de l’Aïd est fixé par l’observation du ciel et dépend de la position géographique de ceux qui observent l’arrivée du croissant de lune.
Notes:
1. ↑ arabe : ʿīd aṣ-ṣaḡīr, عيد الصغير, la petite fête
2. ↑ turc : Ramazan Bayramı, Fête du Ramadan
3. ↑ turc : Şeker Bayramı, Fête du Sucre