21 novembre 2024
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Les-Figures

[YOONOU TIVAOUANE…] Le Portrait du jour: El Hadji Pèdre Diop, de la complicité avec Maodo

ASFIYAHi.ORG – C’est un pacte qui eut toute sa valeur. El Hadji Pèdr est l’exemple du serviteur modèle qui se façonna, en toute simplicité, à l’histoire de son guide. Son engagement dans la Tarikha fut couronné par une grande reconnaissance auprès de ses pairs et dans la communauté religieuse Tidjane.

Sa loyauté n’eut d’égal que sa grande ambition, une kyrielle de valeurs qu’il porta de son Dagana natal et qui lui servit de viatique lorsqu’il s’engagea auprès de Maodo. El Hadji Pèdr Diop, né en 1870, est un modèle de dévouement dont le brillant parcours a marqué l’histoire, d’abord à Saint-Louis puis à Dakar.

Il faut dire qu’il s’est installé très tôt dans la capitale du Nord ou il s’est forgé une réputation d’érudit spirituel et d’homme de valeurs, autour de ses enseignements coraniques et son petit commerce. A ce stade, il reçut le «Wird» des mains du Cheikh dont il croisa le chemin dans la vielle capitale.

C’est alors le déclic pour un long compagnonnage qui trouvait sa valeur dans son dynamisme et tout aussi dans l’estime que lui vouait Seydi El Hadji Malick Sy. Puis, il est intronisé Cheikh dans la région de Dakar, fief lébou ou il compta beaucoup d’alliés et d’admirateurs du fait de son charisme et sa grande détermination au service de Maodo. Très impliqué dans les affaires religieuses, El Hadji Pèdr Diop a fait partie du staff des imams et oulémas à Dakar.

Il fut surtout respecté et consulté. Ses prêches, orientés dans le sens de la dignité et du travail entre autres, devaient contribuer à guider la jeunesse. Aussi, son duo avec Thierno Seydou Nourou Tall dans le Cap-Vert rassurait Maodo. A Tilène alors que les deux lieutenants entretenaient, harmonieusement, leur cohabitation, Cheikh Seydi El Hadji Malick Sy devait s’appuyer, plus tard, sur leur loyauté et leur habileté. Pour le disciple dévoué qu’il était, El Hadji Pèdr Diop voyait cette solide amitié se transformer en une grande complicité. Il était, désormais, de tous les déplacements du Cheikh.

Ce dernier lui accordait une entière confiance et encore une grande reconnaissance. Une confiance renouvelée, longtemps après le départ du guide. Et jusqu’à sa disparition en 1948, le notable et érudit de Dakar ne s’est point séparé de la famille de Maodo et véhiculait encore son héritage.

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