16 octobre 2024
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Les-Figures

Serigne Mayoro Sall, l’allié de cœur

ASFIYAHI.ORG – Jamais affection ne fut plus grande que celle de Serigne Mayoro Sall envers Maodo. L’érudit de Gandiole (Saint-Louis) en avait fait son serment; servir le Cheikh devait être sa plus grande préoccupation. Un bel engagement auquel il s’est acquitté jusqu’au dernier moment d’une vie remplie.

En 1871, dans le Gandiole tranquille, localité de Nguith, naissait Serigne Mayoro Sall, petit fils du célèbre soufi Gorgui Ahmadou Wade. Un destin, déjà, tout tracé dans la voie du rayonnement religieux. Naturellement, l’homme n’en fit pas moins que ses prédécesseurs. Il devient vite une figure de proue dans la Tarikha Tidjania.

Auprès de Maodo, Serigne Mayoro Sall est très vite repéré. Très affectueux et assez rigoureux, il s’implique dans la communication du Cheikh et devait l’assister dans toutes ses missions. Seydi El Hadji Malick Sy en fit, dès lors, un de ses hommes de main. D’un charisme incontesté, il faisait encore montre d’un talent certain dans toutes les circonstances et contribua, grandement, à propager les enseignements du Cheikh. Grace à son perspicacité, Serigne Mayoro Sall a réussi à introduire un grand nombre d’érudits auprès de Maodo dont Serigne Bra Gaye de Nayobé et son frère, Mbaye Sall.

Il faut dire qu’une amitié particulière liait les deux hommes. De sa vie qu’il consacra à son guide, il y a le souvenir de deux enfants, disparus prématurément, à qui il avait donné le nom du Cheikh. Ce fut un coup du destin, un drame qu’il vécut tragiquement puis avec beaucoup de foi, se jurant de recommencer. Plus tard, Dieu répondit à son appel ; Serigne Mayoro Sall avait enfin son «Maodo» et ce dernier, surnommé Nakhté, devait vivre longtemps.

Par ailleurs, homme de cœur et de paix, Serigne Mayoro Sall avait réussi le pari de la cohésion et de la solidarité dans le cercle de Maodo. Il en était ainsi le vecteur et avait l’estime de ses pairs. Pour l’égérie de Tivaoune, Mayoro Sall était tout simplement devenu un pion essentiel dans sa large maille de soldats.

Fidèle parmi les fidèles, Serigne Mayoro Sall ressentit très douloureusement le départ du Cheikh au point d’en faire une fin pour sa mission. «Yaw Déé (O toi mort), tu ne peux plus constituer un mythe dans notre entourage. Viens dès à présent et sois mon hôte, je suis prêt à t’accueillir…», disait-il au lendemain de la disparition de Maodo. L’année suivante, en 1923, il devait le rejoindre comme pour sceller, à nouveau, un pacte dans l’au-delà. Il fut relevé par son fils Serigne Abass Sall qui était, lui aussi, un grand saint qui a tout aussi marqué son époque.

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