L’Antiquité de cette Cité de Paix n’est pas une invention des habitants de Makkah ou des afficionados, c’est une description d’Allah (V33, S22) qui indique que notre ancêtre Adam lorsqu’il est descendu sur terre avait reçu en tout premier lieu l’indication géographique de cet endroit. Une fois trouvé, il reçut instruction d’Allah d’y ériger fondation d’une Bâtisse qui conféra à l’endroit son nom antique de Bakkata (V96, S3). La mutation du terme en Makkata n’est venu qu’après, confirmé par le Qur’ân lors de sa Reconquête (V24, S48), mais ce qui symbolisa la bénédiction de cet endroit n’était rien d’autre que cette Bâtisse Antique (Ka’ba – V97, S5) qui dérive son statut de repère universel pour l’humanité d’un Décret divin et qui fut donc respecté par toutes les confessions y compris les incrédules. Et dans le récit fascinant de son histoire, tous les prophètes ont reçu indication de fouler son sol. L’une des raisons expliquées du retour du Prophète ‘ìsà (Jésus) avant la fin des temps est justement qu’il devrait faire de même. Et c’est donc Allah qui Supervisa directement le développement de cette Bâtisse, en indiquant à Seydinà Ibràhim l’endroit précis où la fondation existait déjà depuis Adam (V26, S22), d’élever son mur, et de purifier les environs pour les adeptes de toute sorte – les enthousiastes de la Tawàf, les accros de la Salât, les férus de la retraite spirituelle (fin du verset). Tous y ont rang. Et donc le statut du Ka’ba qui a même été reconnu par les Polythéistes Quraïchites (S106) comme par ceux qui en jalousaient à attenter à son existence (S105) ne fait qu’augmenter. Une des croustillantes pièces d’histoire de Quraïsh est justement lorsque Abdu Mutallib, le grand père de Seyyidunà Muhammad a répondu à Abraha que cette Bâtisse a un propriétaire qui Sait sauvegarder ses biens et qu’il ne ferai tien en tant que Gouverneur de Quraïch pour protéger le Ka’ba – et les signes explicites relatés dans le V97, S3 incluent aussi ce combat curieux entre de petits oiseaux et de gigantesques éléphants…la suite est connue dans le prolongement de David-Goliath! Le Prophète recommandait à quiconque pose ses prunelles sur la Bâtisse de prier Allah de lui augmenter en grandeur et en merveille – Allàhum Zid Hàzal bayt majdan, wa charafan wa ta’zîman. Et dans cette invocation, il y a un secret de retour sur investissement qui rayonne sur quiconque formule cette prière de grandeur à la vue de la Bâtisse.
La solennité des lieux en cette période de gala – ces dix jours qui tirent leur faveur du regroupement de toutes les nations, de toutes les cultures, de toutes les races, de toutes les espèces sur ce périmètre jusqu’au 10ème jour – explique la prime de la sacralité des lieux par la sacralité du comportement – de ne point polémiquer, de ne rien intentionner qui soit dans la controverser, de ne pas répondre aux provocs, de rester Zen, souriant, aimable, rayonnant de vertus et de biens, prêt au don de soi en faveur des autres (V197, S2). Voilà comment les effluves divines qui arrosent l’espace peuvent être savourées à travers des attitudes de noblesse sans calcul, sans attente de rétribution, juste pour la sainteté des lieux, la sainteté du moment, la sainteté du contexte et comme pure expression de Tawhîd. Et parmi les retours sur investissement, Allah Mentionne les nombreuses faveurs offertes à tous par le secret d’une foire aux biens (V28, S22) héritage des lieux (S106), mais bonifié par le Zikr, le sacrifice et le souvenir de Dieu. Comment ne pas se perdre dans ce kaléidoscope de valeurs, de cadeaux, d’utilités, de vertus et pourtant, Allah Mentionne aussi la guidance parmi les offres des lieux, guidance universelle qui ouvre sur la science, sur la sagesse, sur la révélation, sur le développement, exactement comme avait invoqué Ibràhim (V129, S2). Voilà donc pourquoi le cœur des gens s’envolent vers Makkah, ce n’est pas seulement par la réalisation des invocations de Ibràhim qui ont transformé une vallée désertique en un lieu de rêve (V37, S14), merci Hadja Awa pour le rappel de la référence, mais c’est surtout pour tous ces signes explicites, toutes ces valeurs antiques, tous ces secrets miraculeux.
Parmi les secrets révèle l’Imam, les vertus curatives du Zam-Zam, une eau dont l’histoire est parmi les merveilles de l’humanité, qui soigne à l’extérieur comme à l’intérieur, rafraîchit comme rassasie, soulage comme calme, une eau qui porte la trace divine céleste en plus de celles de Djibril, Ibrahim, Ismàïl, Hàjara et du Prophète, une eau qui témoignera au Paradis de quiconque aura bu de son ruissellement et bénéficiera donc de ses secrets de l’autre monde…une eau unique dans sa composition et dont le miracle n’est point dévoilé !
Si la flamme olympique dont on a chanté récemment ici sur ce Min’bar le statut triché de la Fibre Tawhidienne et que dévoile Shawqi est un des objets si convoité, si adulé, si prisé, que dire de la majestueuse pierre noire, parmi les signes explicites mentionnés par Allah, qui ne connait aucun répit, et qui est l’objet le plus convoité sur terre. Il n y a aucune seconde qui s’écoule si ce n’est plus de mains veulent la toucher sans y arriver, plus de bouches veulent l’embrasser sans succès, plus de cœurs veulent s’y ouvrir sans qu’elle l’autorise, plus de mots veulent pleuvoir sur elle sans qu’elle se montre perméable. Puisqu’elle d’une pureté que ne perçoivent que ceux qui naviguent en profondeur et qui illustre la vraie pureté…ébène, comme avait justement témoigné Cheikhal Hadj Oumar lors de son séjour sur ce périmètre en réponse aux détracteurs de la race noire ! Il est aussi dit que le jour du jugement, elle sera parée d’yeux et de langue et témoignera de qui l’aura touchée, qui aura foulé ses alentours, qui l’aura embrassé…qui l’aura porté dans son cœur en toute pureté. Ne peut y accéder que ceux qui ont gardé leur pureté originelle (Fitra)! Ibn ‘Umar ne s’y trompait pas, lui qui s’adressait à elle comme à un Souverain et lui rappelait le soin que le prophète lui portait. Cette même pierre noire qui a conféré à ce même Prophète de ce même Balad Al Amîn son nom original de Muhammad Al Amîne – et qu’il avait hérité de sa noblesse de cœur et de comportement à illustrer justement aux tribus conflictuelles de Quraïch combien cette Bâtisse symbolise la Paix, la Concorde des cœurs, la solution de consensus, l’humanisme.
Honorez cette Bâtisse dit l’Imam, car honorer le Ka’ba, le Masjidul Haràm ainsi que ses composantes et signes explicites contribue à élever les marques d’Allah (V32, S22) et il n y a pas meilleur indicateur de la force des cœurs contre les rancoeurs. En plus de tout ce qui précède, le Ka’ba est aussi notre repère de tous les jours pour notre dialogue avec Allah (V150, S2) où que nous soyons, nous devons nous tourner vers lui. Voilà justement comment Allah nous Enseigne que où que nous soyons, quoique nous fassions, quel que soit notre occupation, nous devons chercher à être en orbite permanente sur Sa Face car sa Face est partout (V115, S2), et il n y a qu’un endroit sur terre où vous pouvez prier à 360 degré à la ronde dans toutes les directions cardinales en une unité spatio-temporelle, c’est autour de ce Ka’ba, CQFD.
Mais attention dit l’Imam de ne pas retomber dans le chirk ni dans le fétichisme qui ont pollué cette Bâtisse pendant des années et qui justifia l’inclusion dans les termes de référence de sa construction par le prophète Ibrahim d’une cure de purification (V125, S2). Pourtant, malgré sa sacralité antique, le prophète lors de la reconquête (Fath Makkah – S48) a dû aussi purifier les lieux et les débarrasser des 360 idoles placées à l’intérieur par les tribus polythéistes de Quraïch. Depuis, aucune autre marque de polythéisme n’est venu polluer les lieux, mais les visiteurs viennent souvent avec leur marque gravés dans le cœur, dans l’esprit et souvent dans la conscience, trahis par des gestes fétichistes aisément décelables…comme quoi l’humain est têtu dans ses traditions (Einstein) et même autour du centre du Tawhîd, on peut s’étonner de détecter des comportements flagrants de fétichisme et du coup à même d’anéantir toute promesse liée au secret du Tawhîd. Et voilà pourquoi aussi la si convoitée Pierre Noire ne se laisse pas approcher par tout visiteur !
Laissez-vous emporter par ces vagues de Talbiya – Labbaykallàhumma Labbayk, Labbayka là Charika laka labbayk, Innal hamda wan-Ni’mata laka wal Muk là Charîka lak… – et qui sonnent comme un écho retentissant au ralliement de votre âme (V172, S7) à reconnaître toutes les facettes du Tawhîd dans le monde pré-existentiel et rejeter toute forme d’Associationnisme. Laissez-vous emporter par la magie de ce chœur et vous n’aurez aucun risque de commettre le moindre chirk, ni dans l’absolu ni dans les gestes d’adoration.
Best Zyars à tous ceux qui aujourd’hui sont sur ce pourtour antique, en particulier à notre Professeur Abdul Aziz et tout son groupe. Et je vous invite encore à écouter divinement l’homonyme de ma Maman chanter les signes explicitement divins de ces lieux majestueux dans le texte incroyable de Ahmed Shawqi – Ilà ‘arafàtil-Làh…google it and savourez sans limite !
Hadj Al Amin (promotion 1429)
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