Mais si pour ces catégories, il y a souvent une porte particulière d’entrée au paradis, il y a ceux-là qui pourront choisir toute porte à leur guise. Le Prophète avait une fois interrogé les compagnons sur leur quête de bienfaisance du jour entre le conseil avisé sur le droit chemin, la visite aux malades, l’aide aux démunis, l’invocation en faveur des défunts proches, le Sadaqa, la réconciliation entre frères en conflit (Islàh zàt bayn), et Seydinà Abou Bakr avait exécuté chacune de ses bonnes œuvres ce jour. Le Prophète avait alors indiqué à la communauté que voici les opportunités d’entrée au paradis, autant d’actes de bienfaisance, autant de codes d’accès. Un des compagnons avait alors demandé – Oh Prophète d’Allah, y aurait-il un code passe partout qui choisirait la porte qu’il veut, le prophète répondit certainement et Abou Bakr est certainement parmi ceux-là. Il serait en effet plus sûr de pouvoir accéder par toute porte plutôt que de se voir refuser l’accès à une porte au détriment de l’autre !
L’Imam cite plusieurs codes tels que le repentir, la crainte de Dieu, l’espoir nourri en un lendemain meilleur (appréhension positive), le rejet du chirk, la dissimulation des tares d’autrui, l’indulgence et la tolérance, l’authentification du Tawhîd, l’humilité, la convenance au bien, la patience sur la voie de l’adoration, contre les interdits et face aux épreuves et obstacles (trois types d’endurance différent et aux divers degrés).
Parmi ces codes précise-t-il, il y a celui particulièrement enviable de la femme vertueuse, en particulier dans le ménage (mariage et éducation des enfants). Car ajoute-t-il, le rapprochement entre les membres d’une famille, entre frères et sœurs de sang, de confession, et d’acte social est l’un des plus enviables actes d’adoration. Or, le meilleur atout du mariage dans la tenue du foyer, dans l’éducation et l’orientation des enfants, dans la cohésion des membres des familles engagées au sein de la communautés est sans aucun doute l’épouse vertueuse.
D’ailleurs Allah Donne exemples et contre-exemples dans les derniers versets de la S.66. Aux prophètes Nûh et Lûth, malgré leur statut élevé d’envoyé de Dieu, leurs épouses ont trahi leur confiance et se sont retrouvées parmi les châtiés et entreront en Enfer (10). Quant à Assia, l’épouse de Pharaon, malgré la rébellion de son mari et toute l’injustice qu’il a fait subir au peuple d’Egypte, elle s’est toujours démarquée de lui, invoquant Allah en secret de la prémunir contre Pharaon, contre ses exactions et contre toute injustice et espérant obtenir une demeure au paradis (11). A Maryam, Bint ‘Imràn, qui a sauvegardé sa chasteté par amour de Dieu, Allah lui a fait exception de Son Esprit Céleste, et elle fut citée parmi les vertueuses éternelles (12).
Ce statut exceptionnellement envieux de la femme vertueuse que l’histoire illustre à travers Khadijàh, Assia, Maryam, Aïsha, Fàtima, et d’autres encore dans nos sociétés est une invite justement à toute vertu, pas seulement des femmes, mais aussi des hommes qui doivent investir toute action pour que la vertu naturelle des femmes éclore, se développe, s’enracine dans les familles, les communautés, les nations, et partout pour sauver le monde. Ce monde qui dira-t-il est pris de crise de prolifération du contre-productif, et que le Qur’ân raille dans cet appel à la quête de l’action productive, porteuse d’utilité et finalement bénéficiaire à toute la communauté. La majorité de nos transactions n’ont aucune utilité avertit Allah (V114, S4), excepté dans (i) sadaqa, (ii) appel au bien ou alors (iii) connexion en bien entre les gens. Mais conclut l’Imam, ces trois actes aussi utiles et loués par le Qur’ân soient-ils doivent absolument être exécutés dans le seul but de rechercher l’agrément d’Allah. Le sadaqa, l’appel au bien, la connexion en bien entre les gens ne doit être sous-tendu ni par ostentation, ni recherche de félicitations, ni titre social, juste pour l’agrément de Dieu (V9, S76).
Et d’ailleurs, le prophète avait dit ceci à propos du troisième. Voulez-vous que je vous informe d’un acte qui est plus élevé en rang que la salàt, le jeûne, la zakàt ou le pèlerinage, sachez-le, c’est la connexion en bien entre les gens (içlàh zàta bayn), que la connexion soit à l’échelle individuelle, familiale, communautaire, ou même entre nations (diplomatie de paix). Attention toutefois ajouta-t-il à l’inverse, la discorde entre les gens (fasàdu zàta bayn), car voici la vraie tondeuse précisait-il, une tondeuse qui rase toute production de biens en un seul passage !
Il y a dans le monde d’aujourd’hui et à toutes les échelles suffisamment de champ d’exercice de cet acte très côté parmi les codes d’accès au paradis – individuelle, familiale, communautaire, sociale, entre nations (Russie et Ukraine), entre régions (Est et Ouest), entre groupes économiques (OCDE et émergents, ACP et UE), entre les partis politiques au sein d’une même nation, entre toutes les composantes de la création, pour que la miséricorde universelle se propage partout au bénéfice de tous. Toutefois, le creuset naturel et primitif de cette vertu est dans la vertu des femmes, qui donc contrairement à une certaine croyance ont un avantage comparatif pour accéder au paradis !
Excellente année 2015 et que la lumière Prophétique à l’occasion du Mawlid nous inonde de photon, de propagation, de rayonnement et d’énergie.
Best Zyars Milàdiy Nabawiyy
Al Amine
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