Si oui, pourquoi la communauté internationale peine à lui opposer les sanctions idoine?
Comment se définit un Etat terroriste?
»Un Etat terroriste est une entité politique territorialement distinct qui utilise la force et la violence contre d’autres États ou leurs citoyens avec l’intention d’intimider ou de contraindre, accepter sans réserve son idéologie »
Si on observe la pratique d’Israel à l’endroit de la Palestine, en général et des populations de Gaza en particulier, on se retrouve devant un Etat terroriste. Etat violent, radicalement violent qui use de procédés qu’aussi bien le droit international que la morale humaine réfutent.
L’histoire récente de la mort d’Arafat est une illustration du terrorisme d’Etat d’Israël.
L’épisode de la mort d’Arafat est encore frais dans les pages de l’histoire récente où un dirigeant d’Israel, Sharon en l’occurrence, affirmait sans sourciller qu’il avait regretté de ne pas avoir tué Arafat quand il en a eu l’occasion lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982. Il disait à un journaliste : « Je regrette que nous ne l’ayons pas liquidé ». En 2002, l’actuel Premier ministre, embouchait la même trompette, dans une réunion de son parti le Likoud : « Nous devons éradiquer complètement et définitivement le régime d’Arafat et le faire disparaître du voisinage… C’est une chose qui doit être comprise ». On connait la suite avec le blocus du leader Palestinien et l’hypothèse de sa mort par empoisonnement.
L’Etat d’Israel est un Etat terroriste car lorsqu’un Etat use de manière récurrente, de la torture, du kidnapping et des exécutions sans procès, il est bien un Etat terroriste. Or, Israel est champion dans ces pratiques. Il assassine les dirigeants palestiniens sur le territoire palestinien et hors de celui-ci. On retient l’assassinat de Cheikh Yassine, en fauteuil roulant, au sortir de la mosquée, en 2004 avec plusieurs autres personnes qui ne faisaient que vaquer à leurs occupations.
Auparavant, en 1997, le même Cheikh Yassine avait été libéré des geôles israéliennes à l’issue de la tentative d’assassinat de Khaled Meshaal, chef du bureau politique du Hamas, à Amman, en Jordanie. les péripéties diplomatiques qui ont suivi l’échec de cette tentative d’assassinat avait permis cette libération. D’autres assassinats vont être opérées, théorisés sous le vocable barbare d’éliminations ciblées par la Cour suprême d’Israel en 2006, en violation de toutes les règles du droit international.
Tout cela pour éliminer des citoyens palestiniens qui ne demandent rien d’autre que le droit de vivre dans un Etat viable d’une part et d’autre part pour intimider les populations prisonnières sur leur propre territoire. Gaza est encerclée de partout, souffrant d’un blocus qui l’étouffe, privée à volonté d’eau et d’électricité par l’Etat d’Israel. En toute impunité.
Que reproche-t-on au Hamas? De résister au terrorisme de l’Etat d’Israel? De répondre à la violence militaire, politique, psychologique avec les seules armes dont il dispose? Que reproche-t-on au Hamas? De continuer à rêver pour ses enfants d’une terre qui soit leur, qui leur permette de voir germer leurs talents et construire leur nation?
Ce qui se passe à Gaza, dépasse l’entendement. Seul un Etat terroriste est capable de tirer des obus sur un hôpital, le seul refuge qui reste aux enfants blessés dans la chair, meutris dans l’âme. Et pendant ce temps, cet Etat n’encourt rien, même pas un blâme.
Abdoul Azize Kebe
Enseignant-Chercheur
Ancien chef du département d’Arabe
Responsable du Centre de Recherche Islam Sociétés
Et Mutations/ ED-ETHOS
FLSH-UCAD
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