Seydi Ahmed Sy (RTA) fut surtout connu pour son érudition très précoce, pour son ardeur au travail ainsi que par son sens très poussé des responsabilités: " Il accomplissait toujours la plus grosse part du travail aux champs et assimilait ses lecons le premier.
Seydi Ahmed Sy était à la fois l’intendant et le confident de son père qui avait beaucoup d’estime et de considération à son égard. Bien avant les évènements de 1914, et comme pour préparer sa succession, Seydi El Hadj Malick Sy avait un jour fait parvenir à Seydi Ahmed Sy un document contenant des secrets très importants. Au jeune Babacar qui avait présenté ledit document à son frère ainé Seydi Ahmed celui ci répondit: " Notre vénéré père vous a dit de me remettre ce document si important. Mais je vous le retourne car il vous revient. Mon destin est de partir et je ne serais pas l’héritier. Notre père a fait son devoir, mais Dieu le veut autrement".
Lorsque les évènements de 1914 (La Première Guerre Mondiale) éclatèrent, Seydi Ahmed était déjà marié et père de deux filles ( Mame Fama et Safiétou Sy ). Mais il continuait toujours de vivre auprès de son père qu’il secondait et assistait efficacement dans tous les domaines.
Et cela devait durer jusqu’au jour où Seydi El Hadj Malick Sy fut amené à prendre la décision que l’on sait car disait le Sage Maodo lorsque l’autorité coloniale était en quête d’hommes pour apporter un soutien à la France, il disait :
– " Ces hommes que voici m’ont été confié par leurs parents afin de leur apprendre les enseignements islamiques, celui là c’est mon fils j’ai déjà fini de lui inculquer le savoir je préfère le donner plutôt que donner le fils des autres".
Son incorporation dans l’armée française lors de la première guerre mondiale Durant laquelle il disparut à la bataille de Salonique en Grèce en 1916.
LA TOMBE DE AHMED SY MALICK IDENTIFIÉ EN GRECE ?
L’historien sénégalais s’adressait à la presse en vue des preparatifs de la célébration de la journée du tirailleur qui a été portée sur les fonts baptismaux en 2004.
A Salonique, en Grèce, deux tombes ont été identifiées. L’une serait celle de Sidy Ahmet Sy, fils aîné de Cheikh El Hadji Malick Sy, grand propagateur de la tidjanya au Sénégal, et l’autre celle de Serigne Fallou Fall, fils de Cheikh Ibrahima Fall, compagnon de Cheikh Ahmadou Mbacké, fondateur du mouridisme. Déjà, en 1999, les restes de Madani Tall (premier saint-cyrien Africain), fils de Cheikhou Ahmadou, lui-même fils de El Hadj Oumar Tall, avaient été rendus à son terroir de Ségou, au Mali.
Lors de la première guerre mondiale, alors que Van Vollenhoven était gouverneur de l’Aof et que la politique de recrutement de troupes coloniales (les fameux tirailleurs Sénégalais) battait son plein, beaucoup de chefs religieux ont tenu à donner l’exemple en demandant à certains de leurs fils de s’engager pour aller combattre sur le sol glacial de l’Europe pour la France. Acculés par les Allemands sur le front de l’Ouest en 1916, les Alliés basés aux Dardanelles se replient vers Salonique pour former l’Armée d’Orient face aux Boches, Autrichiens et Bulgares. 250.000 soldats alliés tombèrent aux Dardanelles où ils s’étaient repliés après avoir été assiégés par leurs ennemis. Beaucoup d’Africains ne sont pas revenus des tranchées qui ont vu l’une des plus effroyables boucheries de l’histoire contemporaine.
L’ensemble des cimetières et nécropoles de Tirailleurs sénégalais seront recensés et un répertoire établi afin de préserver leur mémoire, a annoncé le Pr Iba Der Thiam.
Le Pr Thiam est le président de la commission d’organisation de célébration de la Journée du Tirailleur, qui comprend le colonel Mamadou Touré, lui aussi historien, conseiller du président Wade et ancien patron du musée des armées, ainsi que l’écrivain Mamadou Traoré Diop, lui aussi conseiller du chef de l’Etat.
« Nous allons recenser l’ensemble des cimetières de Tirailleurs sénégalais en France et établir un répertoire afin d’enrichir la mémoire », a promis le Pr Thiam.
.
Leave feedback about this