24 novembre 2024
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[VIDÉO ]: L’humble Moukhadam de la Tidjania Cheikh Ahmad Barro et Thierno Mouhamadou Mansour Barro Grand Ambassadeur de l’Islam

Ayant atteint l’âge d’aller à l’école coranique, le jeune Mamoudou Baro fut envoyé au Fouta Toro par ses oncles qui tenaient ainsi à respecter la dernière volonté de son père Ahmadou Elimane qui mourut avant la naissance de son fils. En peu de temps,

le jeune Mamoudou mémorisa le Coran. Il fut envoyé à Hawdou, en Mauritanie. Il y obtint alors le Lizaasi, le diplôme le plus élevé en matière de lecture et d’écriture du Coran. Ses oncles l’envoyèrent auprès de Chérif Mouhammad El Moctaar de Kayes pour son initiation à la voie Tijjaaniya.

Thierno Mamoudou alla à Mbour, au Sénégal, auprès de sa mère et de sa petite sœur Sokhna Maïmouna. Il fut révélé à Thierno Baro d’aller se confier auprès de El Hadji Malick SY. Il rencontra, pour la première fois, El hadji Malick Sy à Dakar.

À chaque fois qu’il venait rendre visite à El Hadji Malick Sy, il le trouvait seul dans sa chambre en compagnie du Prophète Mouhammed (PSL) et de Cheikh Ahmadou Tijjaani Chérif. El Hadji Malick Sy lui donna le nom d’Ahmadou et l’éleva au rang de khalif, le grade le plus élevé dans la hiérarchie de la Voie Tijjaaniya.

Thierno Barro confia à El Hadji Malick son intention d’aller au Fouta Toro pour y apprendre la Chariya (droit islamique). Ce dernier le conseilla de renoncer à ce projet et lui suggéra de s’installer à Mbour, de s’adonner à la lecture du Saint Coran et à celle de Jawaahiral Ma’aani. Thierno Baro exécuta les conseils de son maître. Il épousa Sokhna Mariame Guèye dont le père avait beaucoup d’estime pour Thierno Baro en raison de ses qualités religieuses. Une nuit de dimanche de l’année 1927,

Cheikh Oumar Foutiyou et son fils Ahmadou rendirent visite à Thierno Ahmadou Barro et lui demandèrent d’effectuer des voyages pour le compte de l’islam en général et de la confrérie Tijjaaniya en particulier. Ils lui signifièrent d’aller à leur rencontre en Côte-d’Ivoire; ils le chargèrent d’une mission auprès d’un certain Mouhammad Saïdou. Ils lui indiquèrent des éléments et des signes précis permettant de reconnaître le destinataire de la mission.

La mission consistait à transmettre à Thierno Mouhammad Saïdou un Nom (secret) de Dieu à évoquer et l’ordre d’égrener chaque nuit 12000 fois le Salatul Fatih. Il s’agit d’un nom recelant les mystères de la Tijjaaniya et révélé au Qutb. La manifestation d’un Qutb (Pôle) est annoncée aux grands maîtres de l’Ordre par une connaissance ésotérique propre à la Voie. Trois jours après la visite de Cheikh Oumar et de son fils, Thierno Ahmadou fut visité par feu El hadji Malick Sy son maître qui lui dit :«Pourquoi refusez-vous d’exécuter la mission que vous ont confiée Cheikh Oumar et son fils Ahmadou ? Faites cette mission. Vous n’avez plus rien à attendre.»

Le surlendemain, Thierno Baro quitta Mbour et chargea son ami et condisciple Boubacar Guèye de s’occuper du baptême de sa fille Maïmouna Barro, née il y a trois jours. Il entreprit alors le voyage devant le conduire en Côte-d’Iivoire pour son rendez-vous avec Cheikh Oumar Foutiyou et son fils Ahmadou qu’il avait reçus en visite.

Il passa par Kaolack, Nioro du Rip, Ziguinchor, Kolda et la Guinée pour des visites de courtoisie à des autorités religieuses et divers hommes de Dieu.

Thierno Mansour Barro, Ambassadeur infatiguable de l’Islam et de la Tarikha tidjaniyya

Fils du Cheikh Ahmad Barro, Thierno Mansour Barro était un grand marabout originaire de la ville de Mbour située á 83 km de Dakar dans la petite côte du Sénégal. Il est né dans les années 1922 dans la même localité. Á l´âge très jeune il apprendra le coran dont il ne cesse de servir. Il voyagea dans beucoup de pays du monde au nom de l´islam.

Il fut un ambassadeur de l´islam plus de 82 ans. Il organisa beaucoup de DAAKA appelé communément événements religieux. Mansour Baro était aussi un homme respecté et connu en France dont il dispose un très grand nombre de disciple. Chaque année il faisait convertir des centaines de non musulman.

Thierno Ahmadou Mansour Barro était un homme d’une grande foi. Il était originaire du Fuuta, mais c’est à Mbour (80km de Dakar) où il avait établi ses quartiers, à la suite de son père. En réalité, Thierno Mansour Barro faisait partie de ces chefs religieux qui se distinguent par leur indifférence à l’égard de la politique. Très effacé de nature, le guide tukulër se replie régulièrement au « dakka » de Médina Gounass, pour faire ses méditations. Sa dernière apparition publique remonte à la prière de l’Aïd el kebir (tabaski) qu’il a dirigée à Mbour. D’ailleurs dans son dernier prêche, il a insisté sur un nécessaire retour des fidèles aux recommandations de Dieu.

PÈLERINAGE A LA MECQUE DE THIERNO MANSOUR BARRO

Bien qu’installé dans la Petite-Côte, Thierno Mansour Barro comptait des disciples au Sénégal et à l’extérieur. Il est ainsi très fréquent en Europe (surtout en France) où il compte beaucoup de disciples. Son érudition est reconnue dans les grandes maisons confrériques du Sénégal. Thierno (qui veut dire marabout en Tukulër), comme l’appellent affectueusement ses disciplines, avait coutume d’organiser une cérémonie religieuse dédiée exclusivement au prophète de l’islam Mohamed. C’est lors de ces cérémonies annuelles que le marabout recevait d’ailleurs les autorités politiques du pays. Mais il a toujours refusé de prendre partie pour telle ou telle formation politique du Sénégal.

Il était un homme de paix qui sacrifia toute sa vie en islam. Il était connu aussi dans la communauté soufie de Madina Gounass ( situé dans la région de Tambacounda), fondée par thierno Mohamed Saidou Bâ, son maitre spirituel dans l´islam et dans la confrérie tidjane. Présentée comme une grande perte pour la communauté musulmane en générale, la mort du leader religieux a plongé tout le monde, sans exception, dans une grande consternation.

En raison de la personnalité marquante de l’érudit qui était souvent en retraite spirituelle, il suscitait auprès de tous respect et admiration. Les sénégalais plus particulièrement les Mbourois retiennent ainsi du défunt sa piété, sa générosité et son amour pour son prochain. A ce propos, il a notamment travaillé d’arrache-pied à la consolidation de la paix et de la concorde au sein de la ville de Mbour et entre les fidèles talibés dévoués à sa cause.

Chaque année, durant le Mois béni de Ramadan, le 17ème jour coïncidant à maintes égard à la bataille de Badr était le jour privilégié où il venait avec l’ensemble de ses fidèles effectuer un grand ziarra à Tivaouane la Sainte. Cette constance et cette ferveur dans cette relation découlant de Feu son père Thierno Ahmadou Barro et Seydi El Hadj Malick Sy est toujours perpétué par ses Fils.

Thierno Ahmadou Mansour Barro quittât ce monde le Lundi 15 janvier 2007 en France, à l’âge de 82 ans. Il disparut ainsi cinq jours après le décès du khalife de la famille Omarienne, Thierno Mountaga Tall.

SOURCE:Daaka.net & Halwar.com

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