La crise économique a été très présente dans le sermon des imams sénégalais, qui ont célébré samedi, l’Aid el Kébir dans un bel élan d’unanimité.
De son côté, le Président Abdoulaye Wade a fustigé l’anarchie, «qui règne dans le pays », tout en admettant que chacun avait le droit d’exprimer ses différences, parce que « la vie est ainsi faite qu’il ne peut y avoir d’unanimité lorsqu’il s’agit d’opinion ».
Un autre Imam s’est singularisé dans son prêche, en déplorant « la prolifération des statues », dans la région de Dakar. Les monuments auxquels l’autorité religieuse fait allusion « n’ont rien à voir avec l’Islam. Aucun musulman n’a le droit de vénérer une statue », a-t-t-il insisté.
A Thiès, l’Imam Ndiour célèbre pour ses prêches dépouillés de conformisme et de langue de bois s’est illustré par des critiques à l’adresse de toute la communauté, des autorités au simple citoyen. Les musulmans ne seraient intéressés que par l’argent, le pouvoir, le prestige, selon Ndiour. Les mœurs se relâchent et la compétition est toujours plus rude entre gens mus par leurs seuls intérêts, et foulant au pied les enseignements coraniques. Le chantage et la corruption ont particulièrement été fustigés,
A Matam, dans le nord, des imams ont invité le gouvernement à encourager les initiatives à la base, pour favoriser le développement local. Ici comme ailleurs, la crise a été évoquée. Les mérites du gouvernement ont également soulignés, s’agissant notamment des innovations et autres mesures de portée nationale, allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais.
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