Ancien maître coranique à l’école franco-arabe « keur Yaye Nafissatou », I. Touré semble être rattrapé par le passé. En effet, un an après son départ dudit établissement qui est un internat, il est accusé de viol par plusieurs jeunes filles mineures.
Parmi celle-ci, il y a S. Sy, une élève âgée de moins de 13 ans qui a accuse son maître coranique I. Touré de l’avoir violée l’année dernière. C’est le 13 juillet, qu’elle en a fait la révélation à sa mère.
D’ailleurs, auparavant, la jeune fille avait au détour d’une discussion, révélé à sa mère des bruits qui couraient à l’école comme quoi, I. Touré dit « Oustaz Touré » abusait des pensionnaires. A cet effet, S. Sy avait désigné deux noms. S. Fofana et A. Aïdara.
Ainsi, pour en avoir le cœur net, Mme Sy s’était rendue auprès de la mère de S. Fofana. Cette dernière lui révèle que sa fille a effectivement fait l’objet d’abus sexuel de la part de « Oustaz » mais elle se gardait de porter plainte parce que la décision revient à son mari qui est à l’étranger.
Outre ces deux victimes, l’avocat de S. Sy renseigne qu’il existe une troisième du nom de A. N. D’ailleurs, à ce propos, le conseil de la partie civile a joint dans le dossier, les références de la plainte que les parents de cet élève ont déposée. C’est fort de ces éléments, que le procès a été interrompu pour être renvoyé au 8 septembre prochain.
Cependant ce qu’il faut retenir, c’est que l’arrestation du maître coranique et du chauffeur est partie de plusieurs appels que la mère de S. Sy recevait sur son téléphone.
Et lorsque la dame a interrogé sa fille, celle-ci lui révèle que les coups de fil provenaient de son amant, le nommé C. Fall, chargé du transport d’enfants au niveau de l’établissement. Dans la même veine, la jeune fille révèle. C’est dans ces mêmes circonstances qu’elle a révélé à sa mère que le maître coranique l’avait violée l’année dernière.
A la barre, la victime a maintenu les aveux faits à sa mère. Elle a fait savoir que C. Fall est son ami. Celui-ci, dit-elle, a entretenu des rapports sexuels avec elle à 5 reprises. « Un vendredi, il m’a conduite dans les toilettes où il a abusé de moi. Puis nous l’avons fait trois fois sur les tables banc de la classe Cm et un fois dans la cour de l’externat », déclare S. Sy.
A l’égard du maître coranique, S. Sy a fait savoir que ce dernier l’avait violée à 4heures du matin. « Nous apprenions le Coran dans la grande salle puisque je n’avais pas maîtrisé mes cours, il a atteint la lampe et m’a violé », accuse la victime.
Entendus à leur tour, les deux prévenus ont nié les faits. Contrairement aux déclarations de la victime, C. Fall a soutenu que c’est cette dernière qui l’a dragué la première. « Un jour , elle a envoyé une de ses copines à qui, elle dit que je lui plaisais. Je l’ai éconduite mais la fille est revenue à charge à trois reprises », déclare C. Fall qui précise qu’au 3ème jour, elle fait croire à la victime qu’il acceptait de sortir avec elle. « Je lui a dit pour éviter des problèmes mais, ce n’était pas pour sortir avec elle », se défend le chauffeur.
Le maître coranique a pour sa part soutenu que la salle où la victime prétend être violée, est rempli d’élèves à 4heures du matin et qu’il y a toujours un surveillant à la porte.
– Mis en ligne par FATOU SY -Source Nettali.net
dix ans de prison requis contre deux maîtres coraniques
Les prévenus, tous enseignants à l’école franco-arabe "Yaye Nafisatou" de Castors, à Dakar, ont nié les faits qui leur sont reprochés. L’un des deux maîtres coraniques a cependant déclaré qu’une des filles lui avait déclaré son amour, mais il s’est toujours refusé d’entretenir des relations sexuelles avec elle.
Agée de 12 ans, cette dernière a contesté cette version, assurant qu’elle a été plutôt violée par le prévenu à sept reprises, sur la terrasse de leur école. Contre vents et marées, elle a maintenu ses déclarations, enfonçant les deux prévenus qui, selon sa version, ont également contraint à des rapports sexuels d’autres filles pensionnaires de l’internat "Yaye Nafisatou’" de Castors.
Les parents de certaines filles citées dans cette affaire qui défraie la chronique dans ce quartier, ont également défilé à la barre du tribunal pour accabler les prévenus.
Les avocats de la partie civile ont dénoncé les actes perpétrés selon eux par les prévenus, qualifiés de "pervers". Ils ont dit que de nombreuses filles de cet établissement ont été victimes de viols perpétrés par ces deux maîtres coraniques. D’autres filles ont également porté plainte, ont-ils dit, pour les mêmes faits.
Partant de là, la partie civile a demandé cinq millions de francs CFA, au titre des dommages et intérêts, que les deux prévenus devront payer solidairement à la jeune fille.
Les deux prévenus ont été réprimandés par le procureur, qui leur a rappelé que de par leur fonction, ils doivent enseigner le droit chemin aux musulmans au lieu de violer leurs élèves, en fait d’innocentes jeunes filles.
Le parquet a souligné que des enseignants comme eux représentent un danger public et doivent être sanctionnés sévèrement afin de mettre fin à un fléau qui "ravage" aujourd’hui la société sénégalaise.
Les avocats de la défense ont pris le contrepied de la défense et ont assuré que leurs clients ne sont pas coupables des faits qui leur sont reprochés. Ils ont battu en brèche les déclarations des témoins et de la mère de la victime en particulier, les qualifiant de mensongères et visant uniquement à enfoncer les prévenus sans preuve.
Selon la défense, aucune preuve n’a été présentée au tribunal, pour attester que les prévenus ont vraiment commis les faits qui leur sont reprochés, rappelant que les seules déclarations de la partie civile ne peuvent suffire pour asseoir l’imputabilité des faits de viol et de pédophilie.
Les avocats de la défense ont estimé que le parquet n’a pas apporté les preuves de la culpabilité des prévenus. Ils ont averti le tribunal qu’en condamnant leurs clients, il aura sacrifié de parfaits innocents.
Pour la défense, la jeune fille a menti à ses parents pour accuser les maîtres arabes à tort. Elle a attiré l’attention du tribunal sur le fait qu’aujourd’hui, les délits de viol sont utilisés par des personnes "malhonnêtes" pour en faire un fond de commerce et soutirer de l’argent à d’innocentes personnes.
Le tribunal des flagrants délits a mis son verdict en délibéré pour le 24 septembre prochain.
Source Aps, le chapo est de la Redaction Asfiyahi.Org
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