Pour les parents musulmans d’aujourd’hui, le sexe est un mot sale. Ils se sentent embarrassés de se voir discuter de l’éducation sexuelle avec leurs enfants mais n’y voient aucun incon vénient à ce que le sujet soit enseigné à l’école par des professeurs (souvent de sexe opposé et ne partageant pas la même éthique et conviction religieuses), par leurs pairs et les médias, alors que bien souvent ces der niers ne couvrent point les aspects moraux associés au sexe comme les déviations sexuelles ou le mariage.
Lorsqu’on sait qu’un enfant peut être exposé à plus de 10 000 scènes sexuelles par an, le contexte est plutôt alarmant. Ce n’est pas étonnant qu’après avoir entendu la forme, la couleur, l’odeur, le goût d’un nouveau fruit et les plaisirs qui en découlent, on désire essayer.
Les parents doivent comprendre que «sexe» n’est pas toujours un mot sale. C’est un aspect important de notre vie. Allah Ta’âlâ parle non seulement de la façon dont II doit être adoré mais aussi de la création, la pro création, la vie familiale, les menstrues et même l’éja-culation dans la Qour’aane.
Le Prophète (saws) envoyé comme un exemple parfait, discutait et expliquait diffé rents aspects de la vie sexuelle avec ses Compagnons . La principale raison pour laquelle les parents musulmans ne discutent point ou ne peuvent discuter de l’éducation sexuelle avec leurs enfants est due à leur culture et non à leur pratique religieuse. Le sentiment de gêne et la peur d’être ridiculisé créent une barrière. Ils ont souvent grandi dans l’ignorance de ce sujet. L’ignorance et la curiosité insatisfaite sont préjudicia bles voir même dangereuses. Ils abandonnent l’éduca tion morale aux médersas et l’éducation sexuelle aux écoles et aux médias. L’incapacité des parents à dire à leurs enfants ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin les encourage à recevoir des informations inexactes et malsaines de leurs «leaders».
C’est une des raisons pour laquelle la chasteté sexuelle a été négligée dans le système d’éducation. Actuellement, le monde connaît le taux le plus élevé d’avortement et de grossesse d’adoles cents hors mariage. Ainsi, éviter les contacts sociaux nuisibles et persévérer à garder les jeunes informés seraient des réflexes de bon aloi chez des parents atten tionnés.
Qu’est-ce que l’éducation sexuelle ?
Un éducateur disait à un parent : «Je n’ai pas pour but de dire à vos enfants s’ils devraient s’engager ou non dans une expérience sexuelle ou comment le faire, mais au cas où ils se décident de le faire, ils devraient savoir comment se préserver des MST, du SIDA et de la grossesse.» Les standards de l’éducation sexuelle aujourd’hui tendent vers la faillite morale. Cela com mence par une description des fonctions sexuelles et se termine avec l’endoctrinement de la contraception, l’avortement et les maladies vénériennes. Les enseignants ont pour directives de donner les aspects tech niques sans transmettre des valeurs morales ou de montrer comment prendre les bonnes décisions en fonction de quels critères. L’emphase est mise sur la prévention.
Le concept du «safe sex» inclut l’étude des moyens de contraception et des méthodes pures afin d’ouvrir la voie à l’expérience sexuelle sans crainte de maladies et de grossesses. Limiter les dommages et accroître le plaisir semble être le credo de ce concept vide des prin cipes moraux établis par Allah. La question de base est : «Est-ce que les enfants ont besoin d’éducation sexuelle de ce genre ?» Est-ce qu’on enseigne à un têtard comment nager ou vous le laissez dans l’eau pour apprendre à nager ? Après tout, pendant des milliers d’années les hommes et les femmes ont eu des relations sans éducation spécifique. Dans de nombreuses civilisa tions traditionnelles, l’éducation sexuelle commence après le mariage et avec des épreuves et des erreurs. Certains couples l’apprennent plus rapidement que d’autres en raison des différences dans l’expression sexuelle. Mais cela n’empêche pas pour autant nos jeunes d’avoir certaines connaissances de base en la matière.
Les parents doivent assumer un rôle plus responsa ble, sinon les enfants obtiendront des informations de mauvaises sources. Un père se doit d’être capable de répondre aux questions de son fils et de même pour une mère et sa fille. Dans une famille, le plus grand frère ou la plus grande sœur a une responsabilité à l’égard des cadets. A côté de cela, les oulémas et les leaders religieux ont un rôle significatif à jouer.
L’éducation sexuelle, telle qu’elle est encouragée par les éducateurs, est dénuée de moralité et est, sous différents aspects, inacceptable dans notre système de valeurs. Voici quelques exemples des idées valorisées par un de ces éducateurs (Athar Shahid, Education : An islamic perspective) :
"La nudité à la maison (dans la salle de bains et la chambre) est une bonne façon d’introduire la sexualité aux petits enfants (moins de 5 ans) en leur permettant de poser des questions".
Il affirme également que 75 % du demi-million d’abus et d’incestes sur les enfants est effectué par un parent proche.
"Un enfant qui joue avec les parties génitales d’un autre est permis. C’est considéré comme de l’explora tion naïve et il ne donne aucunement droit à une répri mande ou punition".
Et pourtant des garçons de 12 ans ont violé des filles de 8 ans. Quelle est la limite entre l’exploration naïve et l’acte ?
"Les enfants pris en flagrant délit de lecture de magazines «sales» ne devraient être culpabilisés, au contraire les parents devraient saisir l’opportunité pour faire passer certains messages sur l’attitude sexuelle, les valeurs et l’exploration sexuelle".
Comme la charité, la pornographie devrait com mencer à la maison !
"Si votre fille ou fils est sexuellement active, au lieu de leur dire de s’arrêter, le « devoir moral » des parents est de protéger leur santé en leur exposant les informations et les moyens pour la contraception et la lutte contre les maladies vénériennes".
Peut être que cela est vrai pour les adolescents rebelles et leurs parents dociles.
L’environnement scolaire
Ce comité est très critique sur l’ex pansion de l’industrie du sexe et souhaite des lois afin de protéger les enfants de l’obscénité, l’indécence et la violence. Leur rapport affirme :
«Certains des supports visuels associés à ces pro grammes d’éducation sexuelle -montrant des images de copulation, d’activité homosexuelle et les organes génitaux mâles et femelles- auraient, s’ils étaient pro jetés dans un cinéma ou une librairie, rendu le respon sable passible de poursuite judiciaire. Mais sous la loi actuelle, les parents n’ont aucun recours si leurs enfants sont exposés à ce support à l’école.»
Ce type d’éducation fait partie du curriculum de la plupart des écoles et les parents n’ont aucun droit de retirer leurs enfants de ces cours.
Les parents doivent être conscients que certains supports préparés pour les leçons d’éducation sexuelle sont produits par des institutions dont les principes et les références sont bien éloignés des soucis moraux que les parents ont pour leurs enfants musulmans. Ces organismes reconnaissent que l’activité sexuelle chez les jeunes est dangereuse. L’islam n’émet aucune objec tion contre cette activité à partir du moment où elle est exprimée dans le cadre du mariage. Mais ces orga nismes se basent sur l’improbabilité de ces jeunes à satisfaire leurs pulsions dans la sphère maritale. Ils sup posent que tous les jeunes ont des relations sexuelles et ceux qui ne l’ont pas le feront à un moment ou un autre ; et donc la nécessité de les éduquer aux méthodes contraceptives va de soi. (Sarwar Ghulam, Sex éduca tion : The muslim perspective)
II est regrettable que les mécanismes liés au sexe, incluant les méthodes contraceptives, soient explorés en profondeur alors que l’impact spirituel et émotion nel que de tels détails puissent avoir sur les enfants est trop souvent ignoré.
Les enfants devraient être informés qu’aucune méthode contraceptive n’est sûre à 100%, mise à part l’abstinence. Près de la moitié des femmes qui avortent affirment que leur mari utilisait des préservatifs comme protection contraceptive. L’absence de rapports avant le mariage est la forme de contraception la plus efficace et la plus protectrice.
Mais il semble que les responsables de ces pro grammes ignorent allègrement le fait que les enfants se développent physiquement et psychologiquement de façon variable et à différents âges. Les enfants ingurgi tent ainsi des informations potentiellement troublantes dés le plus jeune âge (voir même à partie de 7 ans), indifféremment de leur préparation mentale.
Notre société matérialiste et laïque marginalise l’approche morale et spirituelle de la vie humaine sur le plan des cursus appliqués dans les écoles. A côté de cela, la permissivité et l’attitude sociale libéralisée menant vers l’expérience sexuelle précoce conduisent à l’ac croissement des avortements, des collégiennes mères, d’enfants illégitimes, des familles mono parentales et la normalisation de l’homosexualité. Il est choquant pour les parents de savoir que «seulement 3% des jeunes (entre 16 et 24 ans) pensent qu’une relation charnelle devrait être réservée au mariage et près de la moitié admettent que leur première expérience a eu lieue avant l’âge de 16 ans.»
II y a différentes raisons pour lesquelles les enfants se laissent entraîner dans le sexe. La plus fréquente est la pression de la fréquentation, la justification la plus courante étant : «Tout le monde le fait». Parfois, cela est dû au manque d’alternative pour détourner leur énergie sexuelle interne. Le détachement de la maison mène vers l’attachement d’ailleurs. La pression sexuelle sur un jeune est pesante : à l’école, avec les amis et la télévision, où environ 20 000 scènes sexuelles sont dif fusées par an dans les publicités, divertissements, etc.
La musique rock d’aujourd’hui enflamme le désir sexuel. La musique est interdite en islam et la plupart des parents ne connaissent pas le contenu des musiques qu’écoutent leurs enfants. Les chansons ont des mes sages clairs et cachés, erotiques et incitatifs ; ce qui a fait dire à Kandy Stroud, un ancien fan de rock, que les parents doivent empêcher leurs enfants d’écouter ce qu’elle appelle « le rock pornographique ».
Les écoles semblent devenir des ruches d’immora lité et des tanières de vice. Chacun se rappelle des inci dents choquants apparus récemment dans les médias réunionnais et nationaux. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg qui se dévoile quand les plaintes des parents se manifestent au grand jour.
Les écoles et les universités ne sont pas unique ment des lieux d’enseignement, mais aussi des lieux de vie où sont organisées des activités extra scolaires (concerts, bals de fin d’année, fêtes…). Il va sans dire qu’il est très difficile de faire comprendre à un étudiant les méfaits des activités interdites et immorales dans lesquelles de jeunes garçons et filles musulmanes se laissent facilement séduire. Ces genres d’événement, où la promiscuité atteint son zénith, fait partie des voies les plus sûres vers le zinâ. Au lieu de guider leurs enfants et d’adopter une position ferme contre toute participation calomnieuse, les parents et les tuteurs fuient leurs responsabilités et abandonnent leurs obli gations vis-à-vis de leur Educateur premier : Allah.(swt)
Comment est-il possible que des parents musulmans soient devenus complètement insensibles dans la per ception de ce qui est bien ou mal pour leur progéni ture ?
Quand le regard empreint de désir sur une femme étrangère est sévèrement interdit dans l’islam, que peut-on dire des actes physiques illicites et des contacts erotiques qui prévalent dans les soirées dan santes ?
Quand la mixité et la promiscuité entre hommes et femmes est condamnée en islam, qu’en est-il de la colère d’Allah sur le contact corporel illicite entre garçons et filles dans ces nids de satan ?
Comment des parents musulmans peuvent-ils cautionner le mas sacre de l’engagement le plus cher de leurs croyances et qui consiste à se préserver soi-même et sa famille du feu de l’enfer (Qour’aane). Alors que ces parents sont gran dement fautifs de cette attitude irresponsable, les jeunes n’en sont pas pour autant affranchis des consé quences négatives de leurs actes déplorables. Ils ont atteint l’âge de la maturité et Allah les a dotés d’intelli gence suffisante pour réaliser la vilenie de leur désin volture charnelle. Ils auront à répondre également de leurs actes lorsqu’ils retourneront à Dieu.
Même des sociologistes occidentaux réalisent les méfaits des salles de danse et ce vers quoi ils mènent éventuellement la société. La pratique de la danse est bien souvent un mélange de signaux d’appel charnel, de vulgarité erotique et d’exhibition dénudée. Un spécialiste reconnu mondialement, Dr L.L Hollingworth affirme : «Les salles de danse sont les viviers modernes des coûts- de divorce, des stages commerciaux de la prostitution, les écoles diplômantes du vice et de l’infamie.» Selon Dr Sommers : «J’attaque la danse moderne comme étant un retour à la sauvagerie.
En tant qu’homme de méde cine, j’accuse formellement que la danse moderne est fondamentalement maléfique et satanique.» (Source : http://www.themodernreligion.com/misc/hh/dance.html ).
L’islam insiste sur l’abnégation, mais les écoles et les universités, avec leur environnement permissif dénué de toute considération religieuse, propagent la doctrine de la liberté d’expression corporelle. Les filles étudiant dans de telles institutions sont encouragées à revendiquer une fausse indépendance, de s’exhiber en s’opposant aux principes divins. Elles apprennent la parade du charme et de la beauté alors que l’islam appelle à la dissimulation de la «awrah ». Les idéaux de ces institutions enseignent que la modestie et la pudeur sont des faiblesses psychologiques et des barrières à l’épanouissement personnel alors qu’Allah nous enseigne que ce sont les vertus les plus élevées d’un musulman : «La pudeur est la moitié de la foi», disait le Prophète Mouhammad
(A suivre)
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