19 octobre 2024
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Le longévité de Paul Biya au Pouvoir est un scandale à éradiquer en Afrique en général.

L’attachement particulier du dirigeant africain au pouvoir prend des proportions inquiétantes. En Afrique les systèmes politiques restent problématique à bien des égards dans le sens du chamboulement des calendriers électoraux, des tentatives de devolution monarchique des dirigeants, ainsi que de la problématique de la troisième candidature relative à une tentative de pérennisation au somment de l’Etat.

Comment se fait-il que, plus d’un demi-sièce après les indépendances, l’alternance soit toujours un luxe et une exception sur le continent africain? Pourquoi les présidents africains et plus globalement tous ceux qui occupent une parcelle de responsabilité, ont tendance à s’éterniser au pouvoir? 

Les présidents ont tendance d’entretenir le flou sur des questions liées à l’organisation d’une nouvelle élection, des problèmes liés à la troisième candidature etc…
Par exemple, Le Sénégal fait partie des trois pays (avec la Côte d’ivoire et le Togo) qui ont refusé de signer la charte de la CEDEAO, qui veut limiter les mandats des chefs d’Etats dans la zone à deux.

En conséquence comme on l’appel en sciences politiques, c’est le syndrome du canard boiteux qui se pose ou la solitude du président et il s’en suit des conflits.

Pour l’instant, le constat qui s’impose est de considérer que cette manière de monopoliser le pouvoir a largement participé à la dégradation de la situation dans les pays africains en général.
Le retard de développement économique et financier peut confirmer mon propos.

Analysant cette situation, Georges Balandier (1963) parle de « persistance et dissolution des structures traditionnelles ». Ainsi, le pouvoir est-il d’ordre divin et donc tout dirigeant et sa famille se situent au-dessus de la loi. Ils peuvent tout faire sans avoir à répondre devant une quelconque juridiction. Si Marx Weber (1954), qui s’est intéressé à la manière dont s’instaure « la domination d’un ou de plusieurs hommes sur d’autres hommes », distingue la domination rationnelle, traditionnelle et charismatique ; à propos des régimes postcoloniaux qui se sont pérennisés en Afrique, Sylla (1977) pense que, au contraire, « ils ont leur propre principe de légitimité soit dans le charisme ou dans l’Etat que fondent les nouveaux dirigeants des partis uniques en Afrique ».

Il faut aussi noter que la corruption et la gabégie se sont progressivement institutionnalisées de façon que les chefs d’État sortants refusent de tôt laisser le pouvoir pour échapper à la répression de l’enrichissement illicite qui s’en suivra.

Il faut pour moi une nouvelle vision du développement. Ce serait possible avec un changement de paradigme, l’enclenchement d’une nouvelle dynamique qui va permettre d’observer un changement générationnel. La pérennisation des Chefs d’État ainsi que la problématique du troisième mandat, qui hantent les esprits restent des vices démocratiques qui s’inscrivent dans les pratiques pernicieuses et insidieuses en Afrique qu’on doit dépasser.

CODESRIA. BOURSES

Intervention qui se fera le lundi 7 novembre 2022 à partie de 08h30 TU en direct sur la Rfi.
AFRIDI est dans un cadre de recherche avec probablement une bourse de financement et ou une aide.

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