C’est auprès de ce notable religieux de Ndar que Moussé Alé Mbaaye fera la connaissance de Seydil Hadji Malick Sy, se trouve être aussi l’un des hôtes et gendre de Massamba Diery Dieng de ce même El hadji Malick dans la vielle cité. Ce sera le début d’un long compagnonnage puisqu’il sera encore à ses côtés lorsque le saint homme s’établit à Tivaouane à partir de 1902. Moussé Alé Mbaaye ne s’en limita pas là. Son attachement indéfectible envers Maodo Malick Sy lui pousse à retourner à Soughére pour convaincre cette fois ses parents et sa famille à élire domicile dans cette localité comme du reste l’avait fait d’autres Mouhadams. Moussé Alé Mbaaye deviendra ainsi l’un des chantres attitrés du Prophéte Mohamed, de Cheikh Ahmed Tidjane et de son maître Maodo Malick Sy qu’il surnomme « Seydil Hawmi ». Il parachèvera son éducation religieuse et recevra, selon un de ses descendants, un « idjaza » ou diplôme que Serigne Moussa Niang, un autre compagnon de Maodo lui transmettra.
A côté de son frére Daou Gor Mbaaye, il utilisera sa voix et ses talents de communicateurs traditionnels, hérités de ses ancêtres, pour se dévouer entièrement à l’animation religieuse et à psalmodier les Khassidas (poémes) lors du bourdah, dans les assemblées religieuse et à l’occasion du Maouloud. Après la disparition de El Hadji Malick Sy en 1922, Moussé Alé Mbaaye et sa famille adoptent, plusieurs années durant, cette même posture auprès de Cheikhal Khalifa puis de Serigne Abdoul Aziz Sy jusqu’à sa disparition en 1966. Son héritage est perpétré aujourd’hui par ses fils et petits fils qui continuent d’assurer avec brio leur partition.
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