Seyyidunà Adam est le premier des humains, le premier des prophètes (non envoyé), le seul qui a été créé des mains d’Allah directement sans ascendant, le seul qui a eu droit à la prosternation des Anges (V30, S2), le seul qui a reçu enseignement d’Allah pour ensuite restituer aux Anges (V31-32) …le seul qui a habité et parcouru le paradis avec son épouse Hawwà (V35), …quel florilège de privilèges…et il se devait donc d’être reconnaissant en choisissant la louange et la gratitude envers Allah comme première expression, Alhamdulilàh ! Sommes-nous vraiment conscient de la portée de cette expression qui secrète en elle tant d’intensité, ne serait-ce que la louange (Hamd) – expression commune entre Dieu (V1, S6), les phénomènes physiques et les Anges (V13, S13), et toute la créature (V44, S17) – et le Tawhid (Allah), deux attributs qui conjugués dans une seule formule empruntée par tant d’auteurs dans tant de circonstances n’est donc point traduisible – Alhamdulilàh ! Expression qui secrète aussi les titres du Prophète dans son statut de Hamid, Ahmad, Muhammad, et qui nous promet d’aspirer à bénéficier des retombées de cette ultime récompense promise au Prophète, par le fait de ses efforts nocturnes d’adoration et de surérogation (V79, S17). Une invite à la surérogation aussi ?
Expression dont la richesse est insondable dans ce monde et dans l’autre, et qui nous a ouvert les vannes de toutes les formules de glorification que les Anges voulaient jalousement garder pour eux et eux seulement (V30, S2). Sommes-nous vraiment conscient de cette formule ? Alhamdulilàh devrait être une signature consciente et inconsciente de tout souffle, de toute inspiration d’Oxygène et d’expiration de Dioxyde de Carbonne…Alhamdulilàh pour tout !
Le Prophète a dit l’expression la plus aimée par Allah est Alhamdulillâh, la meilleure formule d’invocation est Alhamdulillâh, car n’est-ce pas ceux qui usent même de la dérivée (chukr) du Hamd auront davantage dans ce statut qui les agrée (V7, S14). Et d’ailleurs, Iblîs ne pouvant accéder au Hamd – protégé par le Tawhid contenu dans la formule, s’est cantonné au Chukr et a juré d’obstruer par tous les moyens possibles et par toutes les directions les portes de la gratitude (V17, S7). Il a juré qu’il détournera la majorité des humains de cette bénédiction de la gratitude…et Allah Confirme que son plan a bien marché (V20, S34), mais qu’il y a encore une minorité qui lui a échappé, c’est cette minorité justement qui sauvegarde la louange (Hamd) pour l’humanité. Qu’Allah Nous y Inclue!
Prêtons attention à cette expression du Hamd et de son dérivé (Chukr). Allah avait Ordonné à la communauté de Seyyidunà Dawûd d’œuvrer en guise de reconnaissance (V13, S34) et Dawûd avait instauré un service de garde 7/7, 24/24 pour maintenir la permanence de l’expression de louange envers Allah. Chaque nuit et à tour de rôle, un citoyen devait assurer la garde du Chukr, certainement ce qui a inspiré les services de garde devant les palais des souverains et qui fait qu’en permanence, un garde habillé élégamment et solennellement se plante devant le palais pour maintenir le statut du souverain ! Sommes-nous dans cet état d’esprit de maintenir le statut solennel de notre louange à Allah, sachant que les attributs du louange et les justification en nous d’un tel état d’esprit sont non seulement permanents, mais incroyablement imperceptibles dans sa plénitude (V34, S14), mais aussi et surtout agréées par Allah (V7, S39). Et si nous ne sommes pas suffisamment reconnaissants, c’est que nous sommes donc ingrats, ingratitude qui à la différence de la gratitude n’est point agréée par Allah (1ère parti du verset précité)…CQFD !
Allah pourtant Rétribue tout acte de gratitude (V145, S3), nous a Offert d’incroyables formules de gratitude à diverses valeurs ajoutées – Fâtiha dans nos salàt, dans la lecture du Qur’ân, et dans nos invocations. Et lui-même Allah a Usé de ce secret du Hamd diversement – pour débuter la création et faire propager la lumière (V1, S6), pour faire descendre la révélation sur son prophète (V1, S18), pour rejeter toute forme de chirk (V111, S17), pour signifier aux habitant du Paradis la vérité de sa promesse et pour clôturer le jugement de vérité le jour de sentence finale (V74 et V75, S39), tout comme pour clôturer la formule d’invocation des résidents du paradis (V10, S10). Le Hamd est donc insondable, que ce soit dans ce monde, dans les expressions des créatures, que ce soit dans le monde céleste, dans les expressions des anges ou encore dans le monde divin parmi les multiples codes qu’Allah a Révélés dans le Qur’ân.
Mais que vaut le Hamd de Adam sans l’Agrément d’Allah ? Si notre ancêtre Adam par inspiration divine a prononcé cette formule le premier, Allah lui a heureusement Agréé sa formule en lui répondant par la miséricorde divine (Yarhamukal-Làh !). Entre la formule de Adam et la réponse d’Allah, il y a un commun dénominateur divin (Allah) – qui rassure car venant et retournant à Allah. L’Imam a ainsi expliqué que c’est de la louange agréée dont il s’agit, pas la louange de triche ou de complaisance, puisque le Qur’ân mentionne cette obsession de vouloir être loué pour ce qui n’a pas été accompli (V188, S3). Voilà pourquoi Allah a Agréé la louange d’Adam par Sa miséricorde. Ainsi, si le verbe humain est légitimement reconnaissance, la réponse divine est inévitablement miséricorde, miséricorde qui ouvre les portes de l’espérance, car Allah nous veut que le bien, il nous destine la miséricorde, le pardon, la rémission. Il ne ferme jamais les portes de sa miséricorde (V82, S20), miséricorde qui prime sur son châtiment et qui s’étend à tout, qui n’épargne rien, ni personne sauf ceux qui ont coalisé avec Satan pour détourner de la Voie (V156, S7). Cette miséricorde divine est justement le code d’accès au Paradis précise l’Imam, car nul ne peut prétendre gagner le paradis par le fruit de ses œuvres, encore moins par celui de ses ancêtres.
Le Prophète avait alerté les compagnons d’œuvrer pour gagner la miséricorde divine, qui elle ouvre les voies au paradis, et lorsque les compagnons lui demandèrent si lui aussi était concerné par cette règle, il répondit même lui, tant que Allah ne l’engloutisse pas dans sa miséricorde (illà an yataghammadanil-Làhu bi Rahmatihy). Il ne faut donc pas se tromper de cible, agissons dans le bien comme formule de gratitude et de reconnaissance (V13, S34) de toutes ces bénédictions infinies dont Allah nous a gratifié, exprimons le dans toutes formes – intention pure, appréhension positive, témoignage en bien pour les autres, actions vertueuses, interactions productives, amour du prochain, offre de solutions, citoyenneté active au profit de l’équilibre social, et osons espérer la miséricorde divine ici d’abord par un esprit apaisé, un cœur pur et sain, une vie remplie et équilibrée, un état d’esprit avant-gardiste, une pratique religieuse rigoureuse et agréée, un respect partagé de toutes dimensions de la créature, une attitude noble et vertueuse en tout lieu, en tout temps et en toute circonstance…et qui nous conduira inévitablement à l’autre paradis, qui n’est qu’une continuation de ce paradis que la gratitude humaine et la miséricorde divine font régner inévitablement dans le cœur de cette minorité décrite par Allah dans ce verset précité. A défaut d’élargir le cercle, entrons juste là-dans, et il finira par s’élargir tout seul…
Joyeux anniversaires à Aminata et Tabara. Puisse Allah vous Accorder encore des vingtaines d’années pleines de toutes bénédictions, dans son périmètre de sécurité, et avec vos expressions de gratitude qu’Il Aura Agréées de bout en bout !
Best Zyars
Al Amin
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