Elle était veuve et avait trois enfants de deux précédents mariages :
Un garçon, Hind, qui fut parmi les premiers musulmans. Il participa notamment à la bataille de Badr.
Il fit partie de ceux qui furent tués lors de la bataille du Chameau au début du califat de Ali .
Et deux filles, l’une prénommée Hala et l’autre Hind, comme son frère.
Lors de son mariage avec le Prophète (SAWS) – Que la Paix et la Bénédiction soient sur lui – Khadîja [qu’Allah soit satisfait d’elle] avait environ quarante ans. On la disait belle. Elle partageait son temps entre ses enfants et ses affaires.
Riche commerçante à la Mecque, elle fut amenée à confier à Seyyidouna Mouhammad (SAWS) le transport par caravanes de ses marchandises vers la Syrie.
Elle eut ainsi l’occasion d’apprécier la manière dont il s’acquittait de chacune de ses missions et elle lui accorda de plus en plus sa confiance, puis son amitié et son affection. Seyyidouna Mouhammad (SAWS) avait alors autour de vingt-cinq ans.
La Révélation n’avait pas encore commencé.Cependant, il jouissait déjà de la considération et du respect de ses concitoyens, en raison de ses belles qualités morales et de ses bonnes manières. Il était surnommé « Al-Amîn » ! On faisait souvent appel à lui pour régler des différents. En particulier, au moment de la reconstruction de la Ka’bâ.
Bien qu’il ait été pauvre, nous constatons que Seyyidouna Mouhammad (SAWS) avant même l’avènement de l’Islam – était un personnage qui se distinguait déjà de ses concitoyens. Quant à Sayyida Khadîja [qu’Allah soit satisfait d’elle] nous savons qu’elle avait déjà repoussé de nombreuses demandes en mariage émanant, pour la plupart, de notables de la ville.
Elle donnait à penser qu’elle ne souhaitait pas se remarier. Il semble, cependant, qu’elle ait été sensible aux nombreuses qualités de Muhammad et qu’elle se soit prise pour lui d’un tendre attachement, puisqu’elle s’en confia à une amie, Nufaysa, qui s’arrangea pour parler à Muhammad .
• « Tu es de bonne famille et réputé pour ton bon caractère ; tu es assez âgé ; aussi, pourquoi ne songes-tu pas à te marier ? » Ce à quoi, il répondit qu’il n’avait pas les moyens d’entretenir une famille.
• « Mais, si tu trouves une épouse qui soit riche, belle et de bonne famille ? »
• « Qui peut-elle être ? »
• « Khadîja ! »
• « Impossible, des notables de la ville l’ont recherchée et elle les a refusés. »
• « Si cette proposition te convient, laisse-moi arranger cette affaire ! »
Seyyidouna Mouhammad (SAWS) comprit d’où venait une telle confiance. Effectivement, quelque temps plus tard, alors qu’il avait donné son accord, c’est Khadîja (RA) qui fixa elle-même la date de leur mariage. Celui-ci eut lieu en l’an 595, soit quinze années avant que ne parvienne au Prophète (PSL) la première Révélation du Coran. Le jour du mariage, Seyyidouna Mouhammad (SAWS) se rendit chez elle avec un de ses oncles, Abû Tâlib.
On nous rapporte que Khadîja (RA) qui n’avait plus son père, n’avait pas osé demander l’avis de son oncle, Amr ibn Asad, craignant sans doute une objection de sa part à propos de la modestie des moyens du futur époux.
Elle le laissa s’enivrer et lorsque Seyyidouna Mouhammad (SAWS) arriva pour présenter sa demande officielle, Abû Tâlib, son oncle, put tranquillement formuler la demande et vanter tout à loisir les qualités de Seyyidouna Mouhammad (SAWS) . Il fut appuyé en cela par un cousin de Khadîja, Waraqa ibn Nawfal, qui déclara également soutenir la demande en mariage. Comme l’oncle de Khadîja ne manifesta aucune objection, il fut admis qu’il avait donné son accord.
Les invités mangèrent des dattes et du sucre. Dans la soirée, l’oncle de Khadîja, reprenant ses sens, ne put que constater que le mariage avait été célébré et laissa Seyyidouna Mouhammad (SAWS) emmener son épouse chez lui.
Un repas fut servi à l’arrivée de Khadîja dans la maison d’Abû Tâlib, suivant la coutume. On évalue à environ 200 le nombre d’invités qui participèrent au repas de noces.
Après un court délai, les époux allèrent habiter dans la maison de Khadîja. C’était en l’an 595 – 28 ans avant l’ Hégire – Les avis divergent à propos de la dot que Seyyidouna Mouhammad (SAWS) remit à son épouse lors du mariage :
– selon Ibn Hishâm, ce serait vingt chamelles ;
– selon Ibn Habîb, ce serait douze onces d’argent – représentant 480 dirhams –
À moins qu’elle ne reçût à la fois les 20 chamelles et les 12 onces d’argent !
Extarit Chapitre 8 : A propos de l’union de notre seigneur avec notre mère khadîja dans KHILAS-Zahab OU MIMIYA: L`OR DÉCANTE, BIOGRAPHIE DU PROPHÈTE (psl) de Seydi El Hadj Malick Sy
Il n’y a aucun doute que le l’union fut célébrée qu’après deux mois et vingt cinq jours dans cette année là. (Année où le prophète et Khadija se sont connus).
Il épousa Khadîja alors qu’elle avait quarante ans, L’ELU n’a pas épousé une autre femme du vivant de Khadija.
Ce que l’histoire a confirmé c’est qu’il l’épousa alors qu’il avait vingt cinq ans pas plus.
On dit que c’est l’oncle paternel de Khadîja qui célébra l’union. Selon d’autres c’est son frère, pour d’autres c’est son père regorgeant de péchés.
Peut-être ont-ils été tous présents au moment de la célébration. Ce qui justifie que l’on ait attribué à chacun l’acte de célébration.
Hind l’avait épousé antérieurement de même qu’Atiq. D’autres ont mentionné l’ordre inverse de ces derniers : Gloire à Dieu Tout Puissant.
Le seigneur des martyrs Hamza fut témoin du prophète (PSL) lors du mariage lui l’anèantisseur des ennemis, l’aigle briseur d’os.
Celui qui prononça le sermon c’est l’oncle paternel du Prophète (Abd Manâf) celui qui l’a élevé. En vérité le Prophète est le grand sauveur de sa noble famille et de ses alliés.
Sa dot fut de vingt chameaux, on a déclaré autre chose. La divergence est le fort des écrits.
L’envoyé de Dieu en servit autant à table lors de la réception. Nafissa fut la maitresse de céans et ne fut point blâmée.
Khadîja a demandé à ses servantes de danser pour manifester son bonheur. Et cela ne lui vaudra aucun péché.
C’est elle qui la première crut en lui (le Prophète). Tous les enfants du prophète sont issus d’elle. A l’exception de la lune Abraham le remarquable.
Dont la mère est Marîya (esclave coopte originaire de la Nubie). S’il avait survécu le salut serait alors sur la communauté Copte. Un salut infaillible.
La vie du couple fut très heureuse et paisible avant le début de la Révélation du Coran. Ensuite, lorsque celle-ci fut rendue publique, ils eurent à supporter ensemble toutes les souffrances résultant des persécutions infligées aux musulmans. On nous rapporte que Muhammad aimait tendrement sa femme, ce qui est plusieurs fois souligné par des ahadîth que nous devons à Aisha . De son côté, Khadîja fut une épouse aimante.
Elle fut la première à le soutenir durant leurs grandes épreuves. C’est elle en particulier qui le réconforta lorsqu’il reçut la première Révélation. En effet, il en fut si inquiet qu’il craignit un moment d’être le jouet du diable, ou de perdre la raison. C’est elle encore qui le consola lorsqu’il se crut abandonné de Dieu, parce que la Révélation avait cessé pendant quelque temps.
« […] Ton Seigneur ne t’a pas abandonné […] »
[ Sourate 93, verset 3 ]
A suivre dans le prochain dossier.
Sources : l’Or Décanté traduction de Elhadj Maodo Mbengue
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