INTERDICTION DE LA MENDICITÉ AU SÉNÉGAL : Serigne Mansour Sy Djamil réagit

Il est vrai qu’il y a des marabouts véreux comme il y a des présidents de la République, des médecins, des ingénieurs, des professeurs véreux, etc. Est-il normal de penser que parce qu’il y a certains professeurs qui sont véreux que l’ensemble du corps professoral est véreux ? C’est une invite à éviter l’amalgame.

Ce qu’on appelait mendicité dans la tradition, c’était tout simplement la manière de faire marcher les écoles coraniques», commente-t-il.

Pour le député, c’est cet enseignement que les gens qualifient d’informel qui a forgé les grands érudits de ce pays. C’est cet enseignement qu’on essaie de mépriser quand par exemple le président du Groupe Benno Bokk Yaakaar dit que ce sont des méthodes épurées, obsolètes, une pédagogie qui est complètement dépassée. C’est cette pédagogie qui a produit nos grands hommes. Cette pédagogie-là est valable.»

Par contre, selon le marabout-député, «la pédagogie qui semble porter aux nues, c’est celle qui a formé les gens qui sont en train de détourner les deniers publics. Tous ces gens qui font l’objet de procès, d’audits et de mise en examen sont produits par cette école-là qui est l’école républicaine et laïque. Je ne généralise pas. Cette école a aussi produit d’éminentes personnalités comme Senghor et autres.»

Toujours selon Serigne Mansour Sy Djamil, la question qui mérite d’être posée est quel rôle faut-il donner aux daaras ?