Son départ, en fin 1885, se justifiait apparemment par la crainte qu’il nourrissait désormais, devant l’attitude des adeptes qui commençaient à le vénérer. Il ne voulait, en aucun cas que ses rapports avec les fidèles de la religion et de la Tarikha Tidiane ne dégénèrent en fanatisme. NDIARNDE, en plein cœur du Cayor, avait besoin de sa sainteté, de sa lumière, de ses prières et de la voie qu’il avait choisie.
Situé au cœur du Cayor, NDIARNDE se trouve à l’Est du village de KELLE dont il est distant d’une vingtaine de kilomètres. C’est dans cette localité qu’Elhadj Malick Sy trouvera ce qui donnera satisfaction à ses désirs d’après les indications et insistances de celui avec qui il a reçu en même temps l’initiation et qui fut plus tard un de ses Muqaddam : Mama Dior Amar.
Après avoir accompli le cinquième pilier de l’islam, de retour de la Mecque, EL HADJ MALICK SY revint chez lui avec un projet phare : Revivifier la pratique religieuse chez
lui.
Ce projet se déclinait en quatre points :
– Enseigner et fonder des Daaras (écoles coranique)
– Bâtir des mosquées
– Avoir un champ pour travailler la terre et gagner sa vie.
– Avoir un lieu où il pourrait réunir les musulmans annuellement afin de revivifier le Message Prophétique.
Convaincu que sa mission ne pouvait plus avoir dans le Walo comme cadre, il se mit à la recherche d’un endroit plus propice. C’est Ndiarndé qui l’accueillit, le village de Mame Magoumba AMAR, il s’y fixa avec l’insistance de ce dernier.
On était en 1895 et l’Administration coloniale essoufflée par les différentes résistances et soucieuses de pacifier la colonie interdisait la circulation des chefs religieux. Il s’installa donc à Ndiarndé et pendant sept ans anima une sorte de séminaire où il dispensait un enseignement supérieur et d’où sortit un corps d’élite de plus de deux cents hommes de sciences religieuses en trois promotions.
Ils venaient de partout, attirés par la réputation de ce puits de savoir qu’était Seydi El Hadji Malick SY. Ils en repartaient avec une part de la mission : « Enseigner, Construire des mosquées et Gagner sa vie à la sueur de son front ». Ce défilé incessant vers NDiarndé, devint une source d’inquiétudes pour les colons ; Mame Massamba Diéri DIENG son beau père, un notable Saint-louisien qui avait ses entrées chez les colons, fut informé des menaces qui pesaient sur le saint homme. El Hadji Malick dut quitter NDiarndé en 1902,
L’actuel Khalif Général des Tidianes, Serigne Mouhamadoul Mansour Sy Boroom Daaraji, a procédé pour la première fois, en 2007, à l’électrification du village de Ndiarndé avec L’appui de L’ASER (Agence Sénégalaise D’Electrification Rurale), au bitumage de la Route Pékésse- Ndiarndé, à la réhabilitation des mausolées abritant deux enfants du Vénéré Seydi El hadj Malck Sy à savoir :……………………………., à la reconstruction de la mosquée jadis en tuile en une Grande Mosquée et à la pose de la première pierre d’un Institut islamique Moderne dans ce patrimoine historique , au même lieu où Serigne Babacar Sy (rta) apprit les premières lettres de L’alphabet Arabe ( BA –SINE-MIMARA) .
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