21 novembre 2024
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La-Priere

RÉPARATIONS DES ERREURS COMMISES AU COURS D’UNE PRIERE

Comment réparer certaines erreurs commises au cours d’une prière obligatoire (diouli farata)

Certains musulmans « règlent » le problème des erreurs au cours des prières en interrompant carrément la prière pour la recommencer.

Cette pratique est interdite et une prière recommencée pour ces motifs vaut 70 fois moins qu’une prière réparée.

D’autres musulmans estiment être « à l’abri » des erreurs et ne se voient pas en commettre au cours d’une prière.

C’est non seulement avoir une trop haute appréciation de ses capacités (car Satan nous guette sur tous les chemins y compris celui de la prière), mais c’est surtout ignorer l’histoire du Prophète (Paix sur lui) dont on rapporte 5 situations où il s’est trompé.

4.4.1 – Les 5 Djamouthes du Prophète (Paix sur lui)

Source : SIRRADIOU SALIK, Tome 1, Page 128

Zaadoul mi-aade fii haadi khairil ibaad

a) Oubli Taaya

Dans une prière de 4 raakas (non précisée), le Prophète a oublié de faire le Taaya. Il a réparé cet oubli en faisant 2 prosternations avant le salut final (soudjoot khabla salaam : voir plus loin).

b) Oubli de faire 2 raakas

Toujours dans une prière de 4 raakas (cette fois ci Tisbar ou Takusaan), le Prophète (Paix sur lui) a fait le salut final après 2 raakas uniquement. Interpellé par Zul-yadaïni, il a réparé cette erreur en complétant par 2 autres raakas et en faisant 2 prosternations après le 2ème salut final (soudjoot bahda salaam).

c) Oubli de la dernière raaka

Dans une prière de 4 raakas (non précisée) il fit le salut final après la 3ème raaka. Sur un rappel de Talhata ibn Oubeydatilaahi, le Prophète (Paix sur lui) qui était sorti de la mosquée est revenu compléter la prière (la 4ème raaka) ; après le salut final (seulmeul) il a fait 2 prosternations (soudjoot bahda salaam).

d) Oubli 4ème raaka

Dans une prière de Takusaan, le Prophète (Paix sur lui) a fait une prière de 3 raakas puis est rentré chez lui (chambre attenante à la mosquée). Interpellé, il a complété la prière puis a fait 2 prosternations (soudjoot bahda salaam).

e) Rajout d’une raaka

Le Prophète (Paix sur lui) a fait une prière de 5 raakas lors d’une prière de Tisbar. Il a réparé cette erreur en se prosternant 2 fois après le salut final (soudjoot bahda salaam).

Donc en résumé :

Oubli Taaya (prière de 4 raakas)

Oubli 3ème et 4ème raakas (Tisbar ou Takusaan)

Oubli 4ème raaka (prière de 4 raakas / Talhata)

Oubli 4ème raaka (prière de Takusaan)

Rajout 5ème raaka (prière de Tisbar)

4.4.2 – Les principes (rite Imam MALICK)

1ère règle

D’une manière générale, dans le rite de l’imam Malick, que Dieu l’agrée, lorsqu’on commet une erreur (sans le faire exprès donc), le principe est de faire 2 prosternations (soudjoot) :

—> soit avant le salut final (Khabla salaam)

—> soit après le salut final (Bahda salaam)

Selon bien entendu les cas d’erreurs.

Khabla veut dire avant en arabe

Bahda signifie après en arabe

Salaam signifie salut

D’où les appellations de :

KHABLA SALAAM = AVANT LE SALUT FINAL

BAHDA SALAAM = APRES LE SALUT FINAL

2ème règle

Dans le rite Malikite (de l’imam Malick, que Dieu l’agrée) :

—> les OMISSIONS involontaires (les oublis par conséquent) sont corrigées par :

2 prosternations AVANT le salut final ou Soudjoots Khabla Salaam

—> par contre, les RAJOUTS (également involontaires) sont corrigés par :

2 prosternations APRES le salut final ou Soudjoots Bahda Salaam

4.5 Erreurs relatives uniquement aux 8 Sounnas « à caractère renforcé »

ou Sounna you niou feddeli

1er cas : omission (wagni, fatté) d’une Sounna Bou Niou Feddeli

Lorsqu’on se souvient, au cours d’une prière, qu’on a omis une sounna « renforcée » alors qu’on a dépassé l’étape correspondante, par exemple :

– on n’a pas récité le verset après la Faatiha dans une raaka précédente (fatté saar),

– ou alors on a oublié de dire Sami Allaahou Limane Hamidahou, ou des kabbar (fatté kabbar…),

– ou bien on a dit à voix basse quelque chose qui aurait dû être dit à haute voix (wax ci souf loo waroone wax ci kaw),

– ou bien vous oubliez de vous asseoir et de faire le taaya après la 2ème raaka,

(fatté taaya),

– etc…

dans ces cas, lorsqu’on a dépassé l’étape, on ne revient pas sur l’acte ou la parole ; on continue la prière et au moment de la terminer, on répare l’oubli, (on compense en quelque sorte) en faisant :

2 prosternations AVANT le salut final ou Soudjoots Khabla Salaam

2ème cas : rajout (yokk)

Exemples :

– s’asseoir après une 1ère raaka ou une 3ème pour faire un taaya (took taaya là où il ne faut pas),

– dire à haute voix ce qui doit être dit à voix basse (wax ci kaw loo waroone wax ci souf), et s’en souvenir après le rouko.

– etc…

On répare en se prosternant 2 fois APRES le salut final = Soudjoot BAHDA SALAAM.

3ème cas : omission + rajout (wagni / yokk) au cours d’une même prière

Exemple : au cours d’une même prière (par exemple de 4 raakas), on oublie le verset qui suit la Faatiha et on fait un taaya involontaire après la 3ème raaka. Dans ces cas, l’omission l’emporte sur le rajout => Soudjoot KHABLA SALAAM.

A/ Comment faire la Khabla Salaam

Lorsqu’on finit le taaya de la dernière raaka, au lieu de dire le salut final (seulmeul), on dit « Allaahou Akbar » en se prosternant une 1ère fois, on se relève pour s’asseoir, puis on se prosterne une 2ème fois. Après la 2ème prosternation, on refait un autre taaya (le taaya « court ») et enfin on dit le salut final.

B/ Comment faire le Bahda Salaam

Après le salut final, on dit en étant toujours assis : « Allaahou Akbar » en se prosternant avec l’intention de rentrer à nouveau dans la prière (un nouveau YEENE) ; on se relève et on reste assis. Puis on refait une 2ème prosternation, puis taaya enfin seulmeul (salut final). On respecte bien entendu la position assise entre les 2 prosternations (comme dans le cas précédent).

4.6 Erreurs relatives aux FARATAS (ou obligations)

Lorsqu’on commet une erreur relative aux SOUNNAS you niou feddeli et qu’on s’en souvient par la suite au cours de la prière (notamment après avoir effectué ou noué, comme on dit le rouko) on ne revient pas à l’acte ou la parole, objet de l’erreur.

On continue la prière et on corrige cette (ou ces) erreur (s) par les soudjoots Khabla ou Bahda Salaam.

Par contre si on commet une erreur sur les faratas, il faut :

– non seulement revenir dessus et refaire l’acte (ou dire la parole, si c’est une erreur sur les paroles) correctement ;

– mais également faire les soudjoots de réparation qui sont la plupart du temps des SOUDJOOTS BAHDA SALAAM (car le fait de répéter ou de refaire un acte ou une parole est en fait un RAJOUT dans la prière).

Précisions

On ne revient en général que sur les actes de la raaka en cours.

Par exemple :

1°) On est en position Rouko, on se rend compte qu’on a oublié la récitation de la Faatiha ; il faut se redresser et reprendre la Faatiha et recontinuer à partir de là . Après le salut final on fait 2 prosternations pour « réparer » le rajout.

2°) On est en position soudjoot : on se souvient n’avoir pas effectué le rouko. Il faut revenir au rouko et continuer à partir de là. Après le salut final : soudjoot Bahda Salaam.

3°) On n’a pas encore « noué » le rouko, on réalise qu’on a récité la faatiha à voix basse alors qu’on aurait dû la réciter à haute voix ; dans ce cas on reprend la récitation de la faatiha (à voix haute) – Après le salut final ===> Soudjoot Bahda Salaam.

Si l’erreur concernait non pas la faatiha mais un verset, dans ce cas on doit reprendre le verset (ou la sourate) avant de « nouer » le rouko. Mais ici pas de bahda salaam, car répéter un verset ou une sourate n’est pas considéré comme un rajout, mais plutôt un acte proscrit. C’est à dire non recommandé.

4°) On est à la 2ème raaka, (on vient juste de se tenir debout pour la 2ème raaka), on se rend compte n’avoir effectué qu’une prosternation (soudjoot) au lieu de deux lors de la 1ère raaka. On va directement effectuer la 2ème prosternation et on reprend (ou plutôt on continue) à partir de là. Après le salut final : soudjoot Bahda Salaam.

Si par contre (en reprenant les mêmes exemples) :

1) On est en position rouko de la 2ème raaka ; on se souvient qu’on n’a pas récité la Faatiha dans la 1ère raaka ; on doit considérer la 1ère raaka comme nulle et considérer que la 2ème raaka est votre 1ère raaka, puis continuer la prière. A la fin, après le salut final, on répare le rajout (qui ici correspond à la 1ère raaka annulée) par 2 soudjoots après le salut final.

2) On est à la 3ème raaka ; on se souvient n’avoir pas effectué le rouko de la 1ère raaka, on doit considérer :

– que la 1ère raaka est nulle

– que la 2ème raaka est votre 1ère raaka

– que la 3ème raaka est votre 2ème raaka (et dans ce cas vous devez réciter un verset ou sourate après la faatiha)

– réparer tous ces rajouts par soudjoot bahda salaam c’est à dire encore une fois, 2 prosternations après le salut final.

Donc retenir qu’on ne revient en général que sur les erreurs concernant les raakas en cours.

* Revenons sur les erreurs faites par le Prophète (Paix et Salut sur Lui).

Dans les cas où il a omis de faire une ou même plusieurs raakas ; une fois qu’on l’a interpellé ou qu’il s’en est souvenu, il a complété la prière en faisant les raakas qui manquaient.

Si on considère globalement la prière, on réalise qu’il a fait en fin de compte un Rajout, qui est le salut final (seulmeul qu’il a dit au milieu de la prière).

C’est pourquoi il a corrigé ces situations par des soudjoots BAHDA Salaam (prosternations après le salut final).

De même lorsqu’il a fait une prière de 5 raakas au lieu de 4, il a procédé au même type de réparation, le rajout étant évident ici.

Lorsque par erreur on fait le salut final après seulement la 1ère ou la 2ème ou la 3ème raaka (on a par conséquent « coupé » la prière), pour la « renouer » il faut rester assis et dire la kabarou armal (avec l’intention d’entrer à nouveau dans la prière) puis enfin se lever pour compléter les raakas qui manquent (et Bahda Salaam ensuite).

Retenir par conséquent qu’on « renoue » une prière là ou on l’a « rompue ».

4.7 Doutes sur le nombre de raakas

On ne se souvient plus, si on est à la 1ère ou à la 2ème raaka

ou à la 2ème ou 3ème raaka

ou à la 3ème ou 4ème raaka

Dans ce cas on considère qu’on est à la raaka « inférieure » ; on la termine et on complète la prière (notamment les raakas qui sont supposées manquer) ; après le salut final (seulmeul), on fait 2 prosternations Bahda.

Remarques importantes

* Lorsqu’on doit une réparation BAHDA SALAAM et qu’on oublie de la faire, la prière n’est pas nulle pour autant. En effet une réparation BAHDA peut être rattrapée même 1 ou 10 ans après. Lorsqu’on se souvient de l’oubli, on fait ses ablutions (si on ne les avait pas), on se met en position assise et on effectue les 2 prosternations, puis taaya et enfin seulmeul.

* Par contre lorsqu’on doit une réparation KHABLA et qu’on oublie de la faire, 2 cas :

1) on s’en souvient juste après le seulmeul (ou en tout cas dans les cinq (5) minutes au maximum) dans ce cas on remplace la réparation KHABLA par BAHDA SALAAM.

2) Si on s’en souvient bien après le salut final (ou seulmeul) c’est à dire au delà des 5 minutes, la prière est dans ce cas gâtée, il faut la reprendre obligatoirement.

4.8 Comment réparer une erreur commise dans une prière NAAFILA

(prière surérogatoire)

Six cas donnent lieu à une réparation différente selon que l’erreur est faite lors d’une prière obligatoire ou lors d’un NAAFILA.

1. FAATIHA : si on oublie la récitation de la faatiha dans une prière obligatoire, la raaka est nulle tant qu’on ne l’a pas rattrapée ; si c’est dans une naafila, on répare en faisant un KHABLA SALAAM.

Une erreur dans les 5 cas (2 à 6) ci-après n’entraîne aucune réparation (dara waroula) si la prière est un NAAFILA alors qu’elle entraîne une réparation si c’est une prière obligatoire.

2. SAAR (sourate autre que la Faatiha)

3. YELOU (réciter à voix basse)

4. BIREUL (réciter à voix haute)

5. DOLLI RAAKA (rajout de raaka(s))

6. FATTé PONK (farata) té mou yaague (omission de faratas)

Donc si au cours d’une prière surérogatoire ou NAAFILA, on oublie le verset (après la FAATIHA), et qu’on s’en souvient après, aucune réparation n’est due.

En général, les Naafilas sont dites dans la journée à voix basse et sont effectuées par série de 4 raakas tandis que les Naafilas de la soirée peuvent être dites à voix haute comme à voix basse, et par série de 2 raakas. Mais si on récite à haute voix les Naafilas dans la journée, aucune réparation n’est due, vice versa, etc…

Une exception cependant : elle concerne les erreurs relatives aux prières de Chafaa et Witr.

4.9 Djamouthe Chafaa et Witr

Comment réparer une erreur commise au cours de Chafaa et Witr ? 4 cas.

Une remarque préalable la réparation doit être faite avec l’intention de déjouer les ruses de Satan, qui jette des doutes dans notre esprit (Yééné toroxol cheytaané).

1er cas prière de witr : doute sur le nombre de raakas ?

On a déjà fait les 2 raakas de Chafaa et on est en train d’accomplir la raaka de witr. Au cours de cet acte, on est tout à coup saisi par le doute : en effet tu doutes si tu n’es pas en train de faire une 2ème raaka au lieu d’une seule (witr).

Deux thèses :

a) – on termine la raaka,

– salut final (seulmeul),

– 2 soudjoots bahda salaam (pour annihiler le rajout –au cas où on aurait fait réellement une 2ème raaka).

b) – on termine la raaka,

– salut final,

– 2 soudjoots bahda salaam

– on refait une raaka (pour éliminer le doute et être sûr d’avoir fait une seule raaka pour witr).

2ème cas : position taaya

On est dans cette position, mais on n’est plus sûr si c’est le taaya de Chafaa ou celui de witr ?

Réponse : – salut final (seulmeul),

– soudjoots bahda salaam,

– puis faire une raaka (en guise de witr).

Dans ce cas dons on considère qu’on était en position taaya de Chafaa (donc c’est la thèse de la raaka « inférieure » qui joue).

3ème cas : on est en position assise

Mais on doute si on est :

– à la 1ère raaka de Chafaa ?

– ou 2ème raaka de Chafaa ?

– ou witr ?

Réponse : – tu considères que tu es à la 1ère raaka de Chafaa et que tu t’es assis par erreur,

– tu te lèves pour faire la 2ème raaka de Chafaa,

– salut final (seulmeul),

– soudjoot bahda salaam,

– puis witr.

4ème cas : on est à la position taaya de witr

On réalise soudain qu’on avait omis un soudjoot lors de la prière de Chafaa – que faire ?

Réponse : – dans ce cas on se lève pour effectuer une raaka pour compléter la raaka de witr et considérer ces 2 raakas comme votre Chafaa (« toleunti sa witr mou nekk sa Chafaa »).

– salut final,

– soudjoot bahda salaam,

– puis une raaka en guise de witr.

4.10 Réparations dans les autres rites

Les réparations décrites ci-dessus découlent de l’enseignement de l’Imam Malick, que Dieu soit satisfait de lui pour toujours.

Les autres écoles présentent quant à elles des nuances voire des différences. En effet :

– Chez Imam CHAAFI (qu’Allah l’agrée), toute erreur ou djamouthe est réparée par KHABLA SALAAM.

– Chez Imam ABOU HANIFA (qu’Allah soit satisfait de lui), toute erreur est réparée par BAHDA SALAAM.

– Imam AHMED IBN HANBAL (que Dieu l’agrée), quant à lui, imitait la réparation faite par la Prophète (Paix sur lui) dans ses 5 djamouthes et appliquait dans tous les autres cas d’erreurs : BAHDA SALAAM.

4.11 Les 10 cas de nullité de la prière

Terminons par le rappel de 10 cas où la prière est viciée (annulée). A ces cas, il faudrait cependant ajouter les 17 cas évoquées plus haut et relatifs à la prière de l’imam (cas woutal) qui est nulle dans ces cas là.

1. Rire au cours de la prière (exprès ou pas).

2. Réparer une erreur relative à un acte ou une parole ayant un caractère uniquement recommandé (ex les arrêts recommandés dans la récitation de la faatiha) (soudjootteul ngeunéél).

3. Manger ou boire au cours de la prière

4. Ajouter quelque chose exprès au cours de la prière

5. Trop parler au cours de la prière (wakh diou bari ci diouli)

6. Souffler pour chasser ou enlever quelque chose (woll, "Euf" weigne…)

7. Vomir

8. Se souvenir d’une prière non faite parmi les 5 dernières

9. Faire un soudjoot bahda salaam en même temps que l’imam alors qu’il te reste 1 ou des raakas

10. Oublier une prosternation Khabla Salaam au delà de 5 minutes.

3.6 Rattrapage des prières (non faites)

3.6.1 – 1er cas

Vous n’avez pas fait une ou l’ensemble des 4 prières passées.

Dans ce cas, avant d’effectuer la prière en cours, vous devez payer ces prières d’abord.

Exemple : Il est l’heure de prier Timis alors que vous n’avez pas fait ni la prière de Tisbar, ni celle de Takusaan. Vous devez faire dans l’ordre :

– la prière de Tisbar (Zohr) avec l’intention de la « payer »,

– puis celle de Takusaan (Asr) avec l’intention de la « payer »,

– puis celle de Timis (Maghrib) avec l’intention de l’effectuer à son heure.

3.6.2 – 2ème cas

Vous devez 5 prières consécutives non faites (comme les femmes qui ont fait le laapelou évoqué plus haut), ou ce qui revient à avoir une dette d’une journée entière

Dans ce cas, vous pouvez :

– soit les payer d’un trait et dans l’ordre,

– soit doubler chaque prière de la journée suivante au fur et à mesure qu’on les exécute :

– 2 Tisbars,

– 2 Takusaans,

– Etc… Dans ces cas on effectue la prière « actuelle » et on rattrape par la 2ème.

3.6.3 – 3ème cas

Le musulman doit obligatoirement faire ses 5 prières dès qu’il est majeur (mouskallaf) :

– pour une fille, lorsqu’elle voit ses règles ou lorsqu’elle commence à pousser des poils ou à défaut de ces 2 événements, lorsqu’elle a 15 ans,

– pour le garçon, lorsqu’il a des poils ou lorsqu’il éjacule (rêve mouillé par exemple) ou à défaut, à 15 ans.

Si pour une raison donnée, une telle personne n’a pas effectué une ou plusieurs prières, elle doit les recenser correctement et les payer.

Pour ce faire, elle peut doubler chaque prière pendant 2 ou 3 ans ou en tout cas, une durée égale à la période (fass yééné fèye faat = diouli yi la faat).

Donc, si une personne a eu des périodes de prières non systématiques ou irrégulières, elle doit les « recenser » et les payer.

Si on ne maîtrise pas la période ou le nombre de prières, on doit considérer une période maximale et payer (de manière à écarter définitivement le doute).

Durant les périodes de rattrapage, il est interdit d’effectuer des Naafilas ou prières surérogatoires, même pendant le mois de Ramadan tant qu’on a pas tout payé, exception faite des prières de :

– Fajr,

– Chafaa et Witr,

– Tabaski et Korité,

– Salutations de la mosquée (les 2 raakas qu’on fait lorsqu’on entre dans une mosquée, en guise de salutation à la mosquée).

Lorsqu’on paye ces prières, il faut nourrir l’intention de payer telle prière

(fass yeené féye) ; on procède au « Likham » , on effectue la prière et on fait le baaqhiyaati saalihaat. Si on doit 5 ans par exemple, il est possible de payer ces 5 ans en 1 an. ça suppose qu’on effectue les prières par série de cinq :

– 5 Tisbar

– 5 Takusaan

– 5 Timis

– etc… (en dehors de la prière du jour).

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