En prélude au Mawlid 2019, le burd a démarré cette nuit du mardi au mercredi. Ainsi donc, pendant une dizaine de nuits, s’élèveront au au ciel les vers de ce célèbre ode dédié à l’amour du prophète Muhammad (PSL), au refrain bien connu : « Mawlâya salli wa sallim dâ’iman abadan ‘alâ habîbika khayril khalqi kullihimi ».
A la mosquée Seydi Abubakar SY de Tivaouane, l’ombre des maîtres Serigne Mansour Borom Daara ji et Abdoul Aziz al amîn a plané, en cette première nuit. Avant la lecture du premier chapitre, il revenait à Serigne Sidy Ahmed SY al amîn d’en faire la glose. Dans cet exercice d’une trentaine de minutes, Serigne Sidy a explicité le procédé utilisé par Muhammad al Busayri et connu sous le nom de « Ghazal », ce prélude amoureux héritage de la poésie antéislamique. A la manière des exégètes du Coran, Serigne Sidy a serré de très près le texte de ce premier chapitre, faisant preuve d’un sens de la pédagogie qui n’a pas été sans effet sur son auditoire. Avec les mots appropriés, il a su mettre en exergue cette maladie d’amour ineffable, aux airs d’amour profane mais qui se révèlera à la fin, dédié au meilleur des créatures.
En guise de conclusion, Il a rappelé que le « ghazal » était bien connu dans la production poétique de l’Ecole de Tivaouane comme en témoignent des poèmes comme « Abadâ burûq », « Riyyu zam’ân » de Cheikh Seydi Hadji Malick SY mais aussi chez Seydi Abubakar SY, El Hadji Mansour SY ou autre Abdoul Aziz SY. Pour une entrée en matière, Serigne Sidy a comblé son auditoire, ce fut net, concis et précis.
Issa FAYE
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