Les fondamentaux de la nature humaine privilégient sérénité et appréhension positive à la suspicion et à l’emportement. L’élégance qui découle de la sérénité dans l’attitude, rappelle l’Imam parmi les Hadith du Prophète, n’a jamais été partie intégrante de quelque chose sans l’embellir et lui donner une âme noble, tout comme la violence et la réprimande n’ont jamais été associées à quelque chose sans lui ôter une telle âme et la transformer en monstre. Le monstre est dans l’attitude de violence, toute forme de violence, intentionnelle, expressive, gestuelle, matérielle, financière, sociale, mais le socle de toutes ces formes de violence selon l’Imam est incrusté dans la violence au sein de la famille. La famille rappelle l’Imam est à la fois le noyau de la vie humaine et le socle de l’organisation sociétale. Elle appelle donc toutes les attentions à faire naître en son sein les germes de développement de toute valeur et vertu, tout en y démolissant les velléités de toute détérioration ou dévalorisation. L’Islam dit-il accorde une importance cruciale à la famille, au noyau des parents, aux enfants et à la descendance. La Famille de ‘Imràn (S3) est citée avec tous les honneurs dans le Qur’ân pour ce qu’elle a offert au monde, la poule aux œufs d’or (Sayyidatunà Maryam), mais les vertus de Maryam sont dans son éducation, son attitude positive, sa sérénité face aux attaques subies à Jérusalem, sa constance dans le recours à Allah face aux insinuations et suspicions à son encontre, son désir de Dieu et de pureté qui l’ont conduit à s’exiler, fuyant tout cela pour trouver de la sérénité (Vs 16-24, S19). Voilà dit l’Imam les germes de la construction des valeurs de la famille, et il n y a pas de communautés sans famille, ni de sociétés ou nation sans familles ajoute-t-il. Tout part et revient à la famille.
Si Allah Jure dans la S90 par le noyau familial au sein de la cité (Vs 1-3), c’est pour attirer davantage l’attention à accorder à l’harmonie des conditions d’être dans un élan de développement qui garantit pour les occupants (familles) les conditions idoines de leur développement (cité), mais fait remarquer l’Imam, cela appelle à une sagesse primaire de respect des valeurs humaines au sein de la famille. Et chaque membre de la famille a une responsabilité en la matière, mais la matière commune de cette responsabilité consiste à éviter toute violence, toute réprimande, toute suspicion, toute attaque, tout dénigrement et à privilégier sérénité, positive attitude, solidarité, offre de solution, et élégance.
Orgueil, complexe, entêtement, alliance non vertueuse conduisent inévitablement aux crises, or il faut les prévenir plutôt que tenter de les éteindre. L’exemple rappelle l’Imam vient d’Allah dans le récit de la toute première crise familiale sur terre. Lorsque les deux fils d’Adam ont présenté chacun une offrande pour Dieu et que l’une seule fut acceptée alors que l’autre fut rejetée. Allah Affirme qu’Il n’Accepte que pour les cœurs purs (V27, S5). La conséquence fut dramatique, puisque celui dont le refus de l’offrande trahit l’espièglerie du cœur a poursuivi dans son intention maléfique alors que l’autre dont l’acceptation de l’offrande traduit un cœur pur et une intention de toute sincérité est resté dans son couloir de sérénité et de non-violence (V28), et il a anticipé le résultat si l’autre ne renonce pas (V29), mais l’autre n’a pas renoncé et a fini par commettre l’irréparable (V30). La violence qui en a découlé dans son intention, son expression, son geste a impacté toute la société humaine car le meurtre commis doit être jugé et les maux y conduisant doivent être identifiés pour meubler les manuels d’éducation des enfants et les législations des Nations, de manière à éviter que plus jamais pareil ne se reproduise. Mais s’étonne l’Imam cette violence à l’aube de la vie humaine n’a pas servi de leçons et a semblé engendrer plus de violence, et même d’autres formes de violences. Aujourd’hui fait-il remarquer, nous substituons la violence à l’amour, l’entêtement à la sérénité, la désaffection à l’attachement. Or Allah a cimenté le pont entre les époux de tendresse et d’affection (V21, S30).
Il y a, fait remarquer l’Imam, la violence des hommes en direction des femmes, et la forme psychologique ou morale est encore plus insupportable, même si Sayyidatunà Maryam a enseigné comment y résister. Il y a la violence des femmes à l’endroit des hommes et qui peuvent aussi prendre des formes émotionnelles inédites. Il y a la violence des parents à l’endroit des enfants, dans la réprimande incessante, la stigmatisation, la fuite de responsabilité et la faiblesse ou le tâtonnement dans le mode d’éducation. Il y a aussi la violence des enfants en direction des parents ajoute-t-il et qui se manifestent aujourd’hui par une dérive de langage, souvent emprunté des cultures étrangères aux contextes familiaux ou communautaires, et que facilite aussi les outils de communication modernes avec tant d’applications et de moyens qui ne connaissent que le profit et les statistiques de vente comme critères. Toute cette violence ajoutée à celle de la cité exprimée à travers les activistes, les politiciens, les groupes de pression, les extrémistes de tout bord, celle des religions dans le fanatisme moderne de la non tolérance, celle des guerres absurdes qui tuent des innocents civils, et tant d’autres aux formes implicites et insidieuses finit par déborder de tous côtés.
C’est par une capacité incommensurable de miséricorde et d’anéantissement de la colère que le Prophète a su convaincre les communautés à rallier le camp de Dieu (1ère partie V159, S5). Si tu étais répugnant, au cœur étriqué, ils se seraient éloignés de toi, alors poursuit Allah à l’endroit du Prophète rassures-les davantage par ton offre de pardon, ton offre de médiation et en les consultant en toute chose. Toutefois, s’ils s’obstinent dans la déviance, choisi ta voie et restes ancré dans ton recours à Dieu (2ème partie).
Comment sortir de cet imbroglio sociétal s’interroge l’Imam ? En rappelant à chacun sa responsabilité dans la paix de la cité, la paix au sein des communautés, la paix dans les familles, la paix en chacun d’entre nous. Cette paix d’ailleurs qui nous motive à installer dans notre cœur le logiciel de la noblesse du comportement, celle dont le Brevet est toujours détenue par le Prophète (V4, S68), et qui nous aide à éviter à nous-mêmes et à nos familles les duretés de la vie, les déshonneurs de ce monde, les châtiments de demain (V6, S66).
Désamorçons ces bombes à retardement, désarmons ces têtes d’obus à destruction massive, installons le logiciel du Prophète disponible directement en chacun, juste par le truchement de la main droite sur le cœur en prononçant cette invocation partiellement contenue dans le V10 de la S61-Hashr, sans besoin de télécharger rien du tout, ni de se connecter à Apple Store, ou à Google appli, ni de wi-fi autre que celui du cœur de l’autre et dont on ne doit penser que du bien, ni de quelque instrument sophistiqué que ce soit…et qui marche depuis l’aube de la vie humaine comme en témoigne le récit de Qàbil et Heûbil.
Le drame, c’est peut-être qu’il y a beaucoup plus de descendants de l’un que de l’autre…et pourtant ils sont tous d’Adam (Hadith) et Adam vient du Paradis, où il y a large place pour tous !
Best Zyar en ce Vendredi 13 Muharram, jour de chance donc…la meilleure des chances, c’est d’accueillir Dieu en permanence (Hadith), Or Lui ne Séjourne que dans les cœurs qui ont téléchargé ou réinstallé le logiciel du Prophète…c’est si simple !
Al Amin
Leave feedback about this