23 novembre 2024
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DIRECT DU MINBAR

Direct du Min’bar – Vendredi 18 Rabî’al Awwal 1435 – 09 Janvier 2015 L’Islam, trahi par les hypocrites de sa lettre, ennemis de son esprit.

Cheikh Aymàni en hôte à Genève ce midi a rappelé la solennité et la pérennité du message de l’Islam – que de paix, d’amour et de défense de l’intérêt commun (Al Maslaha al ‘àmma)-. Dieu dira-t-il n’a rien créé par amusement, mais plus encore, Il a Créé le fils d’Adam par honneur à son endroit (V70, S17) et l’a favorisé par-dessus toutes les créatures. Il convient donc pour cet humain dans sa première définition vierge de toute confession, croyance, religion ou statut social de respecter ce fait d’Allah. En quoi faisant se demande l’Imam ? En évitant tout abus, toute déviance et toute violation de la sacralité de l’humain. Tel est le sens de l’adoration qui est la seule raison pour laquelle Allah nous a créés (V56, S51). Or adorer Allah, signifie se soumettre à Lui, à Sa volonté, que celle-ci convienne à nos subjectives perception ou non, et surtout ne rien Lui Associer, ni objet, ni passion, ni esprit, ni attitude, ni comportement, qui prétendrait signifier une soumission ou injonction à autre.

Aux humains, Allah a ainsi solennellement déclaré la raison de leur passage sur terre qui inclut leur devoir d’entre-connaissance et qui découle de la diversité de langue, culture, nation et coutume (V13, S49), mais pour que nul ne prétende détenir faveur ou supériorité, Allah Ramène tout critère d’excellence à la seule piété, soit la conformité absolue au manuel d’utilisation du créateur – Guidance et Rectitude (V7, S1) – et tous les prophètes ont été envoyés pour réitérer ce message de devoir d’adoration à Allah Seul, sans rien y associer (Tawhîd). Dis leur que je ne suis pas un innovateur parmi les prophètes (V9, S46), Dis leur que je ne suis pas dans le secret des trésors de Dieu, ni dans le secret de ce qu’Il a caché, ni un souverain parmi vous, je ne suis qu’un humble serviteur qui applique lettre et esprit de sa mission (V50, S6). Et dans cette application de la lettre et de l’esprit de la mission que Dieu lui a confié, l’Imam fait remarquer que le Prophète a servi tous les exemples de tolérance, de tendresse, de magnanimité, de pardon, d’humilité, d’espoir pour un meilleur futur. Lui qui au milieu de toutes les hostilités des Quraïchites (sa propre famille) à Makkah ne cessait d’invoquer Allah de leur être indulgent, parce qu’ils sont encore dans l’ignorance. Le prophète a fini par quitter par miséricorde pour les Mecquois et aussi par détermination à accomplir ce message universel de paix ailleurs sur la vaste terre de Dieu.

Le Prophète n’a ainsi jamais usé de force, ni de terreur, ni d’arme, ni de contrainte, ni d’extrémisme, ni de violence, ni même de persuasion, il a toujours cultivé la nature humaine du bon sens en sortant les humains des ténèbres pour les guider vers la lumière (V1, S14) avec l’ordre divin. Je ne suis pas envoyé pour punir ou persécuter disait-il, je suis envoyé pour parfaire les comportements (Hadith) et par miséricorde (Qur’ân). Même lorsqu’il a été ensanglanté à Taïf, il a refusé la riposte divine que lui suggérait l’Ange des montagnes pour offrir pardon et espoir qu’un jour quelqu’un parmi les futurs habitants aura la bénédiction de la Foi et y prononcera la Chahàda. Ce qui serait une bien meilleure récolte pour lui que d’écraser la ville par colère ou riposte. Ils sont aujourd’hui des centaines de millions à bénéficier de ce geste de noblesse d’il y a 14 siècles. Si seulement les administrateurs des cités banlieusardes de l’Occident pouvaient s’inspirer de cette méthode pour enrayer stigmatisation et isolement, peur et psychose, discrimination et violence institutionnalisée.

L’Islam est victime de ses propres adeptes, ceux de sa lettre qui confondent guerre et défense. Le prophète n’a mené aucune bataille militaire en dehors du territoire géographique de Médine, puisqu’il s’agissait sur ordre d’Allah de protéger la terre souche de l’Islam (V35, S9). Allah Lui Ordonne de riposter, pas de batailler, de défendre, pas d’attaquer, de protéger, pas d’assaillir. Le seul assaut qu’il a mené était contre l’âme rebelle et l’égoïsme des humains (jihàdun-Nafs). Toutes les batailles périlleuses dont on parle ont eu lieu aux portes de la ville de Médine, et il se devait de protéger sa communauté. Jamais l’Islam ne s’est répandu par le sabre, ni par l’arme à feu, ni par la terreur, ni par quelque amalgame, ou violence, ni par la contrainte (V256, S2). Allah a tellement Rappelé au Prophète combien il était étranger à la décision souveraine des humains d’accepter ou ne pas accepter le message (V29, S18), qu’il n’avait aucun statut de gardien de leur foi ou de directeur de conscience, qu’il n’était pas responsable de leur adhésion ou non (V48, S42). Il a juste véhiculé le message que Allah lui avait demandé de faire au risque de ne pas avoir complété sa mission (V67, S5) et il ne s’en est jamais départi jusqu’au jour où Allah Déclare solennellement la complétude de LA religion (V3, S5) et Agrée l’Islam comme NOTRE religion.

Nul ne peut donc prétendre réinventer cette religion de paix, qui n’a aucun ennemi déclaré, autre que les hypocrites qui s’en réclament à tort (V154, S3), parce que trahissant son esprit au nom d’un dessein dissimulé comme mode d’attachement factice à sa lettre ! Combien de fois le Prophète a démontré une ouverture aux autres – juifs, chrétiens, non croyants – en instaurant à Médine une constitution au service du citoyen tant que la paix et la coexistence dans le respect mutuel des valeurs constituent le ciment de cohésion sociale (V224, S2). Allah a même mis en Garde contre les faussaires de ne pas prétendre se réfugier derrière Lui par de faux sermons !

Et d’ailleurs, c’est dans le respect de la vie que Allah a instauré dès le premier crime (fratricide) sur terre que quiconque ôte une vie humaine peut considérer avoir sacrifié tous les humains et que quiconque sauve une vie est considéré comme ayant sauvé tous les humains (V32, S5), il s’agit de toute vie sans distinction de religion. Et le prophète a prolongé cet alerte lors de son Sermon de Hajj qui constituait aussi sa dernière adresse – le croyant est celui qui est digne de confiance de la part des citoyens quant à la sauvegarde de leur vie et de leurs avoirs, et le musulman est celui qui préserve la communauté de tout mal pouvant provenir de ses agissements et de ses expressions. Il ne s’agit nullement de devoirs envers des coreligionnaires, mais envers les humains. Il avait aussi ajouté que le Mujàhid (vertueux) est celui qui va à l’assaut de son égo pour s’évertuer à l’adoration d’Allah, sans rien lui associer, et que le Muhàjir (ascète) est celui qui s’est détourné des interdits et mauvaise conduite. C’est donc un esprit de caractère, de bon caractère qui prime sur le discours, ou sur toute autre méthode de pratique religieuse. Nul n’a reçu mandat après ce verset de complétude – et le prophète même n’est parti qu’après sa révélation – de propager l’Islam ou d’agir au nom de Dieu pour une supposée sauvegarde de l’Islam ou de sa propagation…Dieu Est Suffisamment à même de le faire et c’est ce qu’il Avait dit au Prophète (V9, S15).

Ne soyons pas surpris dira l’Imam d’être interrogés demain par Dieu sur notre incapacité à hériter cette vertu du bon caractère que le Prophète nous a légué en héritage de l’Islam, et bien sûr ajouta-t-il si nous arrivions à véhiculer le message authentique du Prophète et du Qur’ân (V1, S110), nous aurions constaté une entrée en masse dans la religion de Dieu (V2, S110)…c’est ainsi que le prophète avait reconquis la Mecque 10 ans après avoir été contraint de la quitter, par le Fath (clairvoyance et bon caractère), il est revenu sans arme, sans terreur, sans contrainte, sans esprit revanchard, mais avec une masse d’adeptes et un discours de paix, de pardon et d’espoir…Seul Nelson Mandela l’a compris ! Sommes-nous capables de nous en inspirer ? Sommes-nous capables d’accepter la différence, la diversité, de tolérer les perceptions divergentes, …et de nous entendre pour l’intérêt commun? Tels sont les messages fortement ancrés dans l’esprit de l’Islam et que nous semblons ignorer.

Le combat que prétend mener ceux qui se font appeler Jihadistes, Fondementalistes ou Extrémistes ou je ne sais quoi est donc un combat en dehors du périmètre de la religion (V7, S61), et ceux qui prétendent les combattre sont encore dans une amalgame irréversible de mener une croisade contre un ennemi virtuel contre qui ils sortent des armes réelles de destruction massive ! Comment croire que nos enfants en manipulant les manettes de leur X-Box ou Play Station jouent sur les terrains de sport contre les vrais joueurs ? C’est malheureusement la confusion que font la majorité des Etats occidentaux, soit prendre le virtuel pour le réel et prétendre combattre le réel en faisant face au virtuel ! Chaque humain justifiera en responsable et devant Dieu de ses comportements, Dieu Lui Assure que Sa Lumière, souffle de Sa religion, Survivra tout assaut, toute tentative, toute attaque, n’en déplaise ceux qui en doutent (V8, S61). L’arme du Prophète a été son extraordinaire caractère de magnanimité, l’arme des vertueux a été leur méthode de sagesse. N’est-ce pas Cheikh Seydil Hadj Malick avait rassuré le Gouverneur Général de l’AOF au 19ème siècle qu’il ne donnait aucune consigne militaire, et que sa seule arme visible était son chapelet…dont le cliquetis des perles retentissent plus forts que les canons et continuent de tonner après plus de 100 ans propageant leur rayonnement dans la pénombre des traditions et des pratiques ancestrales à rectifier, et qui retournent ses ennemis d’hier en admirateurs après le tombeau (Lamartine) ?

Excellente nouvelle année 2015 à tous en ce mois de Mawlid, symbole de lumière sur lumière.
Best Zyars

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