En fait, les efforts de Seydi El Hadji Malick pour l’islam bénéficient d’une large reconnaissance hors de nos frontières. En 1995, la revue égyptienne Al-Azhar, dans une présentation de Seydi El Hadj Malick Sy et de son œuvre soutenait que « grâce à lui, l’Islam a connu son épanouissement dans ce pays [le Sénégal] en créant des écoles, des mosquées, des zâwiya ». Faisant allusion à sa stratégie éducative, la revue Al-Azhar poursuit son témoignage sur le travail de Maodo : «il a aussi formé de brillants érudits éparpillés dans tous les coins du pays telle l’expansion de la lumière dans l’obscurité».
Ses successeurs et petits fils n’ont pas rompu avec cette tradition. Cheikh Ahmed Tidiane Sy Maktoum, fut, lui aussi, présenté par les Editions Dâr Maktabat al-Hayât de Beyrouth en ces termes : « Il est actuellement parmi les hommes qui œuvrent pour l’intérêt des musulmans et de l’humanité. Il bénéficie de l’estime et de l’amitié sincères de tous les leaders du monde arabe. Ils l’estiment pour sa vision, ses qualités humaines et sa sagesse politique ». A l’occasion, Yahya Haqqi, l’éminent critique littéraire lui demandait de reprendre ses conférences dans un recueil publié et diffusé dans le monde arabe à partir du Liban.
Ce rayonnement et ce respect que lui vouent les érudits du monde musulman font de la ville de Tivaouane un patrimoine qu’il convient de sauvegarder à travers une politique soutenue de collecte, d’édition, de traitement, de conservation et de large diffusion des œuvres qui y ont été produites.
Au-delà de la famille Sy, les fils de cette cité de science et de piété sont partout dans le monde pour perpétuer cet enseignement et veiller jalousement à l’héritage de Cheikh El Hadji Malick Sy, l’une des plus grandes fiertés de l’espace religieux sénégalais. Le travail de recherche fouillée qui produisit son ouvrage majestueux et inimitable, « Khlâçou Zahab », est mené dans un esprit digne des universités modernes avec les références classiques telles que le Murûju Zahab d’Al-Mas’ûdî, Tâjul ‘Arûs, Al-Kâmil fi-t-târîkh du célèbre Ibn Al-Athîr etc. L’appréciable travail fourni par El Hadji Rawane Mbaye mérite postérité et approfondissement si l’on pense aux « trésors » qui ont tardé à être explorés dans Kifâyatu Râghibîna ou Ifhâm al-Munkir al-Jâni. Il y consacra des efforts salués de toutes parts avant de produire une traduction inédite de Jawâhirul Ma’ânî , parue en janvier 2011.
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