Tous les jours, et ne serait-ce que par les récitations obligatoires de la Fâtiha pendant les 17 Rak’às (2 + 4 + 4 + 3 + 4) quotidiens, nombre qui s’approche de 40 si on y adjoint les surérogatoires immanquables (2 + 4 + 8 + 4 + 2 + 3) – le croyant invoque Allah de le Guider sur la Voie de droiture, Ihdina-Siràtal Mustaqîm – celle de Son Agrément et sur laquelle (1ère ‘alayhim enviable du V7, S1) Il a déjà Exalté l’excellence des prophètes, la fidélité des compagnons, la bravoure des martyrs et la vertu des sages (V69, S4). Et surtout pas la voie (2ème ‘alayhim regrettable) de ceux qui ont récolté colère de Dieu ni celle de ceux qui se sont égarés en chemin. Et combien de fois s’est-on égaré en chemin s’est interrogé Cheikh Mahdi ? Allah conclut sur le premier ‘alayhim que cette collection en est une belle et qu’elle relève de Sa Faveur. Or la faveur (Al Fadl) par définition ne relève d’aucun critère parmi ce que nous aurions pu imaginer à l’échelle humaine – mérite, excellence, performance, droiture, vertu, bravoure, etc. La faveur est juste entre les main d’Allah et Il l’Accorde à qui Il Veut (V29, S57).
Par ricochet de notre invocation persistante et permanente d’être guidé par Dieu sur le Chemin de droiture, nous pouvons donc – rappelle Imam Al Huzaïfy – espérer être parmi les bénéficiaires de Sa Faveur. Mais avertit Cheikh Mahdi, le prophète avait bien mis en garde il y a près de 15 siècles que viendra ce temps où ceux qui tenteront de démontrer persévérance et endurance sur ce chemin de droiture seront comme assis sur une braise. Il avait alerté que viendra le temps où le croyant se réveille avec sa foi intacte le matin et pourtant bascule le soir dans la mécréance. Il avait précisé que viendra le temps où les croyants vendront au vil prix (V77, S3) leur conviction de Dieu en échange de mondanités vouées inévitablement au dépérissement. Et qu’en sera-t-il de nous demandèrent les compagnons au prophète ? Il faut préserver son cœur dira-t-il, car le cœur est l’organe le plus stratégique de l’Humain et nul ne pourra endurer, persévérer, résister si ce n’est par une force du cœur. Ce n’est pas la médecine moderne de la prévention des risques cardio-vasculaires qui dira le contraire, et tout est dans la capacité du cœur à résister, résister pour sa propre capacité intrinsèque d’organe central de la physiologie du corps humain, résister aux tentations et désirs qui comme l’a bien décrit Imam Al Huzaïfy risquent de nous rapprocher du châtiment et nous éloigner de la Miséricorde divine, mais surtout résister dans le long terme pour faire face à ces assauts répétés qu’avait prédit le prophète. La mise en garde est explicite dans le Qur’ân enchaine Imam Al Huzaïfy – Le jour où l’Enfer sera évident aux mécréants, ils se rendront compte qu’ils ont vilipendé leurs ressources dans ce bas-monde et n’ont recherché que jouissance. Maintenant, leur dira-t-on confrontez-vous avec le châtiment au prix de votre ostentation sur terre et au prix de votre dévergondage dans le tort (V20, S46). Quant aux endurants, qui auront fait preuve de persévérance, de patience, d’endurance dans la voie de Dieu, ceux qui auront su déjouer les appâts des désirs et tentations, ils seront dans l’Agrément ultime (V72, S9). Et la sentence d’Allah sera dite, il ne pourra y avoir ni appel ni recours (V41, S13). L’impératif du croyant est donc dans la recherche des voies et moyens d’ancrage dans ce tracé de droiture. Cheikh Mahdi en a identifié trois, puisées dans les recommandations du Prophète aux compagnons.
1. L’apprentissage de la Science de la Religion et de sa pratique
Allah garantit à tous ceux qui s’élancent dans la recherche de la science une ascension vers son Pardon, et sa Miséricorde (V11, S58), cela suffit de motivation à apprendre, toujours apprendre, apprendre plus, apprendre sans cesse. Et cet élan est une obligation assignée par le Prophète à tous les croyants (Hadith) selon une méthode qu’il avait décrite à Mu’âz lorsqu’il le détacha à Yémen. La première tâche qui t’incombera avait-il dit à Mu’âz est de les amener à adorer Allah sans lui Associer rein ni personne (Tawhîd). Seulement une fois le Tawhîd assimilé que la motivation d’explorer les autres dimensions de la Foi (V285, S2) s’illustre et que le croyant apprenne plus sur Dieu, les anges, sur les prophètes, sur les livres révélés, sur le destin. Et ce sera ainsi de suite l’assimilation de la Foi ouvrira plus de portes vers la Soumission, puis vers l’Ethique, et ainsi de fil en aiguille, la pyramide de l’Adoration Tawhid – Islam – Iman – Ihsan – Ikhlàs – se développe et s’installe dans le cœur – d’où la formule du Prophète Allàhumma Yà Muqallibal qulûb, Thabbit qalby ‘alà Dînika – Seigneur Toi qui oriente les cœurs, raffermis mon cœur dans ta religion (et qui avait fait l’objet d’un DdM du 23 Août 2013 par Cheikh Atqàny à Genève).
2. L’étude (Tadabbur) du Qur’ân
Allah exhorte ses serviteurs à aller en profondeur du texte Qur’ânique – comme disait Baye Ndiassé Mbaye – qu’ Allah lui ajoute miséricorde et lumière – une lecture de discernement et d’étonnement. Le Qur’ân, rappelle l’Imam, inclut les règles de l’adoration, les sciences universelles, les sources de la Sunna, les récits des prophètes, les histoires des peuples et civilisations à travers les âges, l’histoire de la communauté du prophète, et surtout les réponses aux crises contemporaines. Il faut donc ne pas le lire sous forme de texte ou de récit, mais plonger dans ses méandres comme le recommande Allah (V24, S47). L’Imam rappela d’ailleurs comment Allah nous Rassure que les récits des prophètes qu’Il y Déroule sont un moyen de raffermir le cœur du prophète et donc celui des croyants (V120, S11). Il est vrai que l’histoire comme relaté dans le DdM de la semaine dernière de certains parmi les despotes comme Nemrûz et Pharaon qui ont non seulement tenté de défier Allah dans ses attributs et sa souveraineté, mais aussi et surtout démontré de l’arrogance, de l’orgueil et de la perversion sur les serviteurs de Dieu est assez illustrative du sort regrettable (2ème ‘alayhim V7, S1), alors que l’histoire du prophète Yusuf dans ses dimensions de persévérance, d’attachement à la vérité, de conviction du secours de Dieu, et de pardon même si éprouvé pendant 7 ans de prison injuste, démontre la promesse du 1er ‘alayhim (V7, S1).
3. L’évocation (Zikr) de Dieu
Ceux qui ont acquis la foi et dont le cœur trouve sérénité dans l’évocation de Dieu, n’est-ce pas par l’évocation de Dieu que tout cœur s’apaise (V28, S13)? Voici l’un des versets les plus poétiques et parmi les plus vibrants du Qur’ân, par lequel Allah Rappelle encore une fois qu’il s’agit du cœur et qu’il faut donc le connecter à la bonne source. Or de bonne source, il n y a pas meilleur que le Zikr. Zikr dont le vocabulaire Qur’ânique est d’ailleurs d’une richesse inouïe – et justement par rapport aux points 1 et 2 ci-dessus, mérite approfondissement. Par exemple, dans le V45 de la S29, Allah Aligne trois recommandations – la lecture du texte de la révélation, la constance dans le Salât (prière), car dit-Il la prière préserve des interdits et tentations, et en dernier lieu, Il appelle au Zikr, comme le palier le plus culminant de toutes ces sublimes pratiques. Dans cet esprit – voir les 14 apparitions dans le Qur’ân du terme Zikrul-Làh – l’évocation de Dieu ne se limite pas aux psalmodies et énumération de ses attributs, c’est surtout la conscience permanente du ressenti de Dieu, comme Lui-même Avertit qu’Il Est en permanence avec nous où que nous soyons (V4, S57). Il nous appartient de bonifier cette compagnie de Dieu en allié et non en policier !
Evidemment une quatrième voie naturelle reste notre prière adressée à Allah de demeurer dans cette voie, et c’est Imam Al Huzaïfy qui rappelle que Allah Bonifie et Majore toute bonne action (V40, S4) vers une rétribution ultime (paradis). La double attitude attendue du croyant ajouta-t-il – espérer le paradis et craindre l’enfer – détermine son choix de ‘alayhim. Le paradis, dira-t-il est réservée aux pieux (V133, S3), et c’est ce qui avait fait dire à ‘Ammàr Ibn Yàsir que s’il lui était sûr qu’Allah lui a Agréé juste 2 raka’s parmi ce qu’il aurait accompli comme adoration, il serait tranquille. Car disait ‘Ammàr, Allah n’ Agrée que pour le pieux (V27, S5) et les pieux sont à l’abri en sécurité (V51, S44), CQFD. Eloignons-nous donc autant que faire se peut des interdits de Dieu et efforçons-nous à travers les mille et une possibilités d’engranger des bienfaisances de rester sur ce tracé de droiture qu’avait indiqué le Prophète Ibràhim à son père (V43, S19). Seyyidunà Abubakr avait démontré la multiplicité des opportunités d’engranger des bienfaisances – pratique religieuse, solidarité envers les démunis, visite aux malades, visite au cimetière en guise de rappel de l’imminence de la mort, intention pure, geste vertueux, action discrète de secours envers les désespérés, soutien aux causes humanitaires, devoir envers ses familles et proches, pardon sans rancoeur, éducation de ses enfants, civisme et investissement citoyen, réponse aux demandes légitimes des frères et sœurs dans ce qui les avance, gagne-pain vertueux et productif, etc. Toutes les portes restent ouvertes et autant de portes seront ouvertes pour entrer au paradis comme avait dit le Prophète. A Seydina Abu Bakr qui demanda s’il y aurait parmi les serviteurs de Dieu certains qui auront le choix par quelle porte entrer – le prophète répondit bien sûr avant d’ajouter à l’endroit de Seydinà Abu Bakr ‘et je crains que tu sois parmi ceux-là’ !
Aspirons à être parmi ceux-là aussi…mais cela demande beaucoup de travail méthodique, de la persévérance, de l’endurance, et surtout de l’adhérence comme celle d’une excellente pneumatique…qui ne dérape point quel que soit l’état de la route et les conditions météo!
Best Zyars en c’Fajr de Samedi, qui est crédité waqtul Ijàba
Best Zyars à toutes les femmes du Monde
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