Et l’Imam de parcourir un Mode d’emploi de l’Adoration et de l’obéissance à Allah, en indiquant pour le croyant ce qui suit comme Sien…
La Noblesse du croyant (‘Izzahu) réside dans sa soumission non seulement aux actes prescrits comme salàt, zakàt, hajj (Al ‘ibàdàt) par Allah, mais aussi aux actes subis (Al ‘ubudiyàt) – par la conscience qu’il s’en fait d’assainir ces actes dans le chemin de l’obéissance. La respiration, la digestion, le battement cardiaque et le fonctionnement physiologique des organes qui sont tous subis et non commandés, doivent tout de même être orientés dans une conscience d’adoration et non de désobéissance ou simplement d’inconscience de Dieu (V.28, S.18).
Sa Force (Quwwatuhu) réside dans son recours absolu et systématique (At-Tawakkul) à Allah. Et dans ce recours, il y a à la fois la Foi absolue en ce que seul Allah Peut le sortir d’affaire comme Il avait fait pour ses prophètes Ayyub, Ibrahim, Yûnus, Zakaria (S.22), Mûsa, Yûsuf, ‘Issà, etc. et la Foi en une solution venant d’Allah. Le Tawakkul est une force à la disposition du croyant et Allah de s’interroger dans le langage des concernés – que nous arriverait-il pour manquer cette aubaine de recourir à Allah (V.12, S.14) alors qu’Il a Guidé notre chemin ? Les Prophètes qui ont usé du Tawakkul – et tous l’ont fait dans différentes formes – ont tous récolté le secours d’Allah, la sortie de crise et l’Agrément d’Allah, sans compter l’héritage de leur formule de recours pour la Umma (V.88, S.22).
Sa Richesse (Ghinàhu) est dans sa constance dans l’invocation pour tout besoin. Il n y a pas de besoin à confier à autre qu’Allah (V.5, S.1). Le Prophète Ibrahim (Vs.78-86, S.26) l’a bien résumé dans sa formule – en reconnaissant à Allah qu’Il l’a créé, le nourrit, l’abreuve, le soigne, le guide, espère en Lui Pardon lorsqu’il faute et miséricorde lorsqu’il quitte ce monde (en espérant intégrer le club des vertueux)…idem pour tout le monde. L’invocation est donc la richesse du croyant, qui est une sorte de couteau suisse avec tous les instruments utiles ou potentiellement utiles (ciseaux, couteau, cutter, lime, boussole, coupe-ongle, etc.). Et puisque c’est une richesse qui ne s’épuise pas, qui ne tarit pas lorsqu’on en use, qui ne diminue pas à la fréquence ou au nombre des utilisateurs, qui reste accessible dans toute condition et qui n’est jamais vaine, s’en priver est presqu’irrationnel comme comportement, tant que Allah garantit qu’Il est Accessible pour les Demandeurs (V.186, S.2).
Sa Félicité (Falàhuhu) est dans son humilité – puisque seule l’humilité est le véhicule de l’action du croyant. Allah accorde la félicité à ceux qui dans leur salàt – donc l’expression de leur adoration – démontrent de l’humilité (V.1, S.23). L’humilité est la marque de fabrique du serviteur, qui l’aide à s’éloigner de l’orgueil, de l’ostentation, du complexe de supériorité, et de toute tare comportementale à l’échelle individuelle et collective. C’est par défaut d’humilité que Iblîs a perdu son statut et ses titres nobles auprés d’Allah et c’est fort de cette rébellion qu’il a entraîné l’humain sur le chemin de la perdition (V.39, S.15). Le Prophète a conquis le cœur de milliers de Médinois à l’époque par son humilité (V.159, S.3) et Abu Bakr son Kalif a gagné l’estime de la communauté grâce à son humilité. Si ces deux-là occupent les 1er et 2ème rangs sans conteste dans l’échelle de la Valeur du Croyant, cela suffit pour démontrer que la félicité tant recherchée réside dans leur approche et héritage, soit l’humilité. CQFD.
Sa Fin Agréée (Husnu ‘àqibatihî) est dans sa piété dans l’exercice noble de la Salât. Car la piété n’est jamais mieux exprimée que dans l’exercice de la Salât – qui requiert des conditions et des prérequis de pureté des lieux, du corps, des habits, du cœur, avant même la pratique, les gestes, la récitation, les Tasbîh – toute chose qui exige un respect scrupuleux de normes et de standard dans l’Adoration.
Et l’Imam de rappeler dans ce contexte la faveur de la prière de Vendredi – qui efface les pêchés, prime les bonnes actions, renforce la fraternité entre croyants, encourage à la convenance, et donne l’occasion de réviser les connaissances en religion.
Sa Paix intérieure ou sa bonne humeur (Ishràhu Sadrihy) réside dans le don de soi et la bonne action sociale, en commençant par sa famille et ses parents. Car, en fait, si le croyant exécute les actes d’adoration qui lui incombe à l’échelle individuelle, il se doit aussi de se préoccuper de sa famille, de ses parents, de sa communauté et de son cercle social (S.90). Et à chacune de ces échelles lui incombe une obligation dont l’acquittement contribue à le rassurer quant à sa convenance dans les différentes sphères sociales et spirituelles. Le Prophète rappela l’Imam définissait la religion comme un conseil avisé et disait que celui/celle qui ne se préoccupe pas des affaires de la communauté ne peut prétendre en faire partie. Il définissait le croyant comme celui/celle qui (i) épargne les autres de tout tort et préjudice ; (ii) se préoccupe de leur situation ; (iii) s’investit dans ce qui leur est utile, (iv) les défend et les protège de tout mal, y compris les couvre de Suturëu, et (v) prie Allah pour leur bonheur. Evidemment, tout cela ne peut que participer de la paix intérieure donc extérieure et la bonne ambiance sociale. Sûr que cela ne se passe pas ainsi en Syrie !
Sa Sérénité (Tuma’niyatuhu) réside sans le Zikr d’Allah… j’ai envie de dire heureusement ! Car en fait, le Zikr n’est pas seulement dans la litanie, le port du chapelet, ou les balancements dans les cercles de Haylala, le Zikr (V.45, S.29) est cette conscience permanente d’Allah qui dépasse celle qui nous habite dans la Salât et qui donc nous inspire en toute circonstance – qui nous remplit de joie et d’Amour d’Allah, d’Amour de son prophète, d’attachement aux vertueux et à toute vertu, de rejet de tout mal et de toute déviance. Allah d’ailleurs dans une forme interro-exclamative le rappelle – N’est-ce pas par la conscience permanente d’Allah que s’apaisent les cœurs (V.28, S.13) ? Oui bien sûr ! Et l’Imam de rappeler que ce n’est pas suffisant d’être croyant pour l’acquérir, il faut le cultiver en permanence, à travers le mode d’emploi décrit ci-dessus.
A l’opposé, la désobéissance, l’ostentation, l’orgueil, l’oppression et la fierté n’ont jamais sauvé leurs auteurs (V.82, S.40) et Allah de nous inviter à ne pas signer un contrat avec les attractions trompeuses de ce monde (V33., S.31 ; V.5, S.35) car nous serions trahis. Et pour éviter un tel sort, en plus de se détourner de tels pièges, qu’ils soient de ce bas-monde et de ces offres mirobolantes, mais trompeuses, qu’ils soient de Satan et de ses acolytes, il convient aussi de protéger l’Adoration par la Pureté (Ikhlàs, V.3, S.39), car sans la pureté, Allah n’agrée pas (Vs 5-8,. S.98) et sans agrément d’Allah, tout est pure perte, qu’Allah nous en préserve !
L’Imam Khuzaify a ainsi bien illustré ce propos du Prophète comme quoi la religion est un ensemble de conseils avisés – revisiter ce mode d’emploi qu’il a puisé aisément dans l’héritage et l’enseignement du Prophète est le meilleur conseil que nous puissions partager. Qu’Allah nous l’agrée comme tel et qu’il nous arme à en faire un usage de toute pureté qui nous procure en permanence noblesse, force, richesse, félicité, fin agréée (après une longue vie dans la santé et la capacité complète), paix intérieure, et sérénité…tel le faisceau de l’arc en ciel dont les sept couleurs illuminent, embellissent et procurent source à toute lumière, le tout dans le sillage de la Lumière originelle, celle du Prophète Muhammad, qui est l’inspirateur de toutes ces bénédictions et tant d’autres (Cheikh Seydil Hadj Malick dans Taysîr).
Merci de continuer à prier pour notre sœur Katty afin qu’Allah lui retourne meilleure santé et l’entièreté de ses capacités bientôt.
Best Zyars
Al Amine
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